Cloche (n° 3) dite Madeleine

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Tartas

En octobre 1922, le curé-doyen Montaut adressa au maire de Tartas une lettre demandant à la commune de procéder à la refonte d'une cloche fêlée et "hors d'usage" (fondue en 1854 par le Dacquois François-Dominique Delestan), ainsi qu'à l'achat d'un "vrai bourdon" sonnant le do grave. Des démarches avaient déjà été entreprises en ce sens auprès du ministre du commerce et de l'industrie pour l'obtention d'un secours, et auprès du fondeur tarbais Jean Louis Ursulin Dencausse (qui prendra sa retraite quelques semaines plus tard) pour la commande des deux instruments. La municipalité ayant donné son accord, les deux cloches furent fondues en avril 1923 par la maison U. Dencausse, nouvellement dirigée par André Darricau. Leur baptême commun eut lieu le 17 juin 1923 sous l'égide de l'évêque d'Aire et de Dax Charles de Cormont. La plus petite, ici étudiée, fut nommée Madeleine en l'honneur de sa marraine, Madeleine Deyris, pour récompenser son zèle "au service de l'église". Le parrain fut le notaire Jean Desbordes en mémoire de son défunt père Henri (1850-?), également notaire et principal souscripteur de la cloche ; le père d'Henri, Pierre Léonard Desbordes, maire de Tartas de 1852 à 1860, avait présidé à l'achèvement des travaux de la nouvelle église Saint-Jacques.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

1923, porte la date

Auteurs Auteur : Dencausse U.

Fonderie de cloches à Tarbes. Après la mort d'Ursulin Dencausse en 1910 et la retraite de son fils Jean-Louis Ursulin (1861-1931) en 1922, la maison fut rachetée par le fondeur André Darricau, qui conserva quelque temps la raison sociale "U. Dencausse" avant d'apposer son propre nom.

, fondeur de cloches (signature)
Auteur : Darricau André

Charles Marie André Darricau, né le 22 novembre 1879 à Bayonne et mort en 1961 à Saint-Martin-d'Arberoue (Pyrénées-Atlantiques) ; fils de Jean Baptiste Albert Darricau (1843-1914), magistrat, substitut du procureur de la République de Bagnères-de-Bigorre, et de Marie Josèphe Pauline Léonie Lahirigoyen (1854-1940). Marié le 20 avril 1909, à Hasparren, avec Marie Laugier-Espil (Saint-Martin-d'Arberoue, 9 avril 1887 - idem, 31 août 1977), fille de  Jean Baptiste Laugier et de Marie Monique Espil, dont Aimé Jean Marie (1912-1982). Source : Geneanet.

André Darricau, architecte bayonnais (et propriétaire des grottes d'Oxocelhaya), rachète en 1920-1922 la fonderie Dencausse de Tarbes (rue Eugène-Ténot) après la retraite de Jean-Louis-Ursulin Dencausse (1861-1931) - toutefois, en 1928 encore, Dencausse supervisait toujours les opérations de fonte (cf. correspondance pour la refonte d'une cloche de Saint-Loubouer, Landes, 1927-1928). Darricau revend en 1930 l'affaire à Walbron et Marcel Fourcade. Ce dernier dirige seul l'entreprise de 1931 à 1974, date à laquelle la famille Laumaillé lui succède. L'entreprise, toujours en activité sous le nom Dencausse, est désormais installée à Ibos.

, fondeur de cloches (signature)
Auteur : Dencausse Jean-Louis Ursulin

Fondeur de cloches à Tarbes, né à Tarbes (maison Fontan, 5 rue Sainte-Marie) le 25 janvier 1861 et mort dans la même ville (à son domicile du 6 rue Paul-Bert) le 17 novembre 1931 (AM Tarbes, 1E313), fils de Marthe Fontan et d'Ursulin Dencausse (1825-1910), auquel il succéda dans la fonderie familiale dès avant 1908 ; marié à Agnès Naude. Retraité en 1922, il vendit alors la fabrique à André Darricau, qui conserva quelque temps encore la raison sociale "U. Dencausse".

, fondeur de cloches (attribution par source)
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Cloche suspendue, de volée ; tintement par actionnement électrique ; pas de couronne d'anses, mais un disque plat encastré dans un mouton en fonte de fer, de forme cintrée à oreilles ; battant en fonte, en poire. Inscription et décor avec dossiers.

Catégories

fonderie de cloches

Structures
  1. suspendu
Matériaux
  1. Matériau principal : bronze

    Techniques : fondu

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 81

    Précision sur la mesure : hauteur au cerveau, à la tangente

  2. Type de mesure : d

    Valeur : 96

Iconographie
  1. Thèmes : Calvaire, Christ souffrant, Vierge de douleur

  2. Caractère général : ornementation

    Thèmes : frise, olivier, chêne, croix grecque, calice


Précision sur l'iconographie :

Calvaire (Christ crucifié entre la Vierge et saint Jean, la Madeleine éplorée au pied de la croix) sur une face du vase ; effigies en buste du Christ souffrant et de la Vierge de douleur dans des médaillons ovales au milieu du vase ; au cerveau, une frise de feuilles de chêne ; sous la dédicace, une frise de feuilles d'olivier ; filets à la faussure et à la pince. Croix grecque fleuronnée et nimbée avec calice rayonnant dans le médaillon central (marque de fondeur) sur le vase supérieur, au milieu de la dédicace.

Inscriptions et marques
  • signature, fondu
  • date, fondu
  • dédicace, fondu, partiellement illisible
  • marque d'auteur, fondu

Dédicace, signature et date (en trois lignes sur le vase supérieur ; lecture partielle) : DON DE LA PAROISSE [...] FONDUE A TARBES / EN 1923 PAR U. DENCAUSSE. J'AI EU POUR / PARRAIN M. JEAN DESBORDES NOTAIRE ET POUR MARRAINE MLLE MADELEINE DEYRIS [...] ET M. LE CHANOINE MONTAUT CURE DOYEN DE TARTAS.

Marque de fondeur (au milieu de la dédicace) : voir iconographie.

État de conservation

Le vase est entièrement recouvert de fientes d'oiseaux.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Tartas , place Saint-Martin

Milieu d'implantation: en ville

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