Historique
Cette œuvre, ainsi que les trois autres tapisseries composant avec elle un ensemble, a été réalisée par les lissiers d'Aubusson à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Il s'agissait d'un cadeau à la Caisse d'Epargne, qui, en 1938-1939, alors que le travail manquait et que la plupart des manufactures étaient en faillite, minées par les effets désastreux du krach boursier de 1929, avait accepté d'avancer le salaire des ouvriers. Les cartons en furent donnés par Georges Louis Rougier, peintre cartonnier et dessinateur. Il avait été l'auteur, quelques années plus tôt, de l'affiche du syndicat d'initiative de la ville d'Aubusson, qui fut reprise par la Compagnie des Chemins de fer d'Orléans et du Midi pour faire la promotion de son réseau en Creuse. Cette pièce se distingue par la stylisation de ses formes, le choix des couleurs pastels et l'influence du mouvement de l'Art Déco, particulièrement sensible dans les motifs graphiques du tapis et des vases, ainsi que dans la ligne souple et élégante qui orne le fronton supporté par les deux colonnes servant de cadre à la scène. Le sujet se veut aussi un hommage à la profession de la mère de Rougier, qui était modiste.
Description
Cette pièce murale adopte la forme d'un rectangle vertical. Elle est ceinte d'un galon mécanique de couleur grise. La scène se déroule dans un intérieur, ouvrant largement sur la ville d'Aubusson par une baie encadrée par deux colonnes. A l'arrière-plan figure une représentation du quartier de la Grande Rue, avec, à son extrémité, la caisse d'épargne et sa toiture couverte d'ardoises. L'activité lissière de la cité est évoquée par un homme portant sur son dos une lourde tapisserie roulée. Au premier plan, une jeune femme fait l'essayage d'une robe blanche, tandis que la couturière sise à ses pieds, sur un tabouret tendu de velours rouge, contrôle le tombé des plis et les mesures du vêtement. Deux autres jeunes femmes apportent des fleurs, l'une dans une corbeille, et l'autre dans un vase. La perspective, très soignée, est rendue grâce au tapis posé sur le sol, dont les motifs conduisent l'œil du spectateur à entrer dans la scène.
Détail de la description
Catégories |
tapisserie sur métier |
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Structures |
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Matériaux |
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Iconographie |
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Inscriptions et marques |
La tapisserie est signée et datée en bas à gauche : "G ROUGIER 1940". |
État de conservation |
Bon état général. Tapisserie entièrement doublée de tissu. Couleurs vives et bien préservées. Restauration et nettoyage effectués en 2004 par Chevalier Conservation. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre objet mobilier |
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Référence du dossier |
IM23001890 |
Dossier réalisé par |
Philippe Emmanuelle
Chercheur Inventaire, SRI Limousin de 2009-2012 |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Aubusson |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2010 |
Copyrights |
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Ville d'Aubusson |
Citer ce contenu |
Tapisserie: la couturière, Dossier réalisé par Philippe Emmanuelle, (c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Ville d'Aubusson, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/5d4b1cc8-5656-410c-bcfd-88eb40b13dee |
Titre courant |
Tapisserie : la couturière |
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Dénomination |
pièce murale |
Titres |
La couturière |
Statut |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , Aubusson , 15 place du Général-Espagne
Milieu d'implantation: en ville