Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste (Saint-Barthélemy)

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Poyartin

La monographie paroissiale de l'abbé Foix mentionne l'existence de trois églises à Poyartin en 1318 : l'ancienne paroissiale, dédiée à Saint-Germain et placée sous le patronage de la famille de Talauresse (vassale de la maison d'Albret) ; "l'oratoire" de Saint-Sevret (démoli en 1807-1813) ; enfin, Saint-Barthélemy, église paroissiale actuelle sous le double vocable de Saint-Jean-Baptiste-Saint-Barthélemy.

La construction de Saint-Barthélemy dans le courant du XIVe siècle a été attribuée hypothétiquement par l'abbé Foix à l'initiative d'un membre éminent de la famille seigneuriale du lieu, Guillaume III de Poyartin, abbé de Saint-Sever de 1317 à 1358 (et peut-être éphémère évêque de Lescar en 1320-1321). Le vaisseau central, alors simplement charpenté, et le chevet à pans (qui présente de nombreuses marques de tâcherons) datent de cette première campagne. Les troubles de la Guerre de Cent Ans entraînent au début du XVe siècle l'édification sur l'élévation occidentale d'une massive tour fortifiée, qui a conservé ses archères et sa bretèche. La paix et la prospérité retrouvées, l'accroissement de la population rend nécessaire la construction de collatéraux, sans doute réalisée en même temps que le voûtement d'ogives à liernes et tiercerons de l'ensemble de l'édifice, daté 1538 par une inscription sur la clef de voûte de la première travée de nef ("l'an MDCXXXVIII fut faicte ceste chapeles") ; il est possible toutefois que le collatéral nord, dont les clefs de voûte ne sont pas ornées, ait été construit quelque temps après son pendant méridional. Dans la seconde moitié (?) du XVIIe siècle, le massif occidental est entièrement remanié : construction d'un porche sur le flanc nord de la tour (porte classique à ordre ionique), aménagement du rez-de-chaussée de la tour en avant-nef communiquant avec le vaisseau central, réalisation d'une tribune et d'une niche des fonts baptismaux au décor de stuc. Les siècles suivants n'apporteront que des modifications mineures à l'édifice désormais achevé : construction d'une sacristie dans l'axe du chevet et percement de fenêtres en arc segmentaire dans le chœur au XVIIIe siècle, restauration de la chapelle de la Vierge en 1871, pose de verrières historiées en 1868 et 1907, exécution de peintures murales dans le sanctuaire en 1893, nombreuses restaurations au clocher (de 1779 à 1859) et à la toiture (1832 et 1905) [voir annexes].

Périodes

Principale : 14e siècle

Principale : 1er quart 15e siècle

Principale : 2e quart 16e siècle

Principale : 2e moitié 17e siècle

Principale : 2e moitié 19e siècle

Dates

1538, porte la date

Auteurs Auteur : Caupenne de Saint-Pée Henri-Nicolas de

Henri-Nicolas de Caupenne d'Amou, dit le chevalier de Saint-Pée, puis le chevalier de Caupenne (Bayonne, 16 septembre 1759 - Dax, 14 mai 1838), dernier fils du marquis Jean-Baptiste d'Amou et de Marie Charlotte de Menou. Officier, émigré en Espagne en 1793, rentré en France en 1813, commandant du château de Dax d'août 1814 à 1815, directeur des travaux de la ville de Dax (avec le titre d'architecte-voyer ou d'ingénieur-voyer) de septembre 1818 à 1830 environ.

Réf. bibliographique : CAUPENNE Régis de. "Henri-Nicolas de Caupenne (1759-1838), chevalier de Saint-Pée, ingénieur voyer de la ville de Dax et inventeur méconnu". Bulletin de la Société de Borda, 470, 2003, p. 127-142.

, agent voyer (attribution par source)
Auteur : Parcabe Jean

Jean Parcabe aîné, charpentier à Poyartin (Landes). Né le 16 décembre 1793 à Poyartin et mort dans la commune commune le 5 janvier 1879 ; fils de Jacques Parcabe (1761-1822), charpentier, et de Jeanne Lacouture (1770-1841) ; marié le 22 janvier 1818, à Poyartin, avec Jeanne Laborde (Poyartin, 6 janvier 1798 - idem, 25 septembre 1871), fille de Bernard Laborde (1767-1836) et de  Jeanne Lanusse (1771-1836), cultivateurs. Le couple eut un fils, Jean François (1835-1913), laboureur. Source : Geneanet (Jean PARCABE : généalogie par David BARROUILLET (diabolo3164) - Geneanet).

, charpentier (attribution par source)
Auteur : Madray Justin Pierre

Justin Pierre Madray, géomètre (et "architecte") à Préchacq-les-Bains (Landes) à la fin du XIXe siècle (documenté à Poyartin en 1889).

, géomètre (attribution par source)
Auteur : Mora Pierre

Pierre Mora, dit Mora aîné, maître-charpentier à Sort-en-Chalosse (Landes), né à Sort le 25 novembre 1832 et mort dans la même commune (maison Capdebos) le 3 décembre 1889. Fils de Charles Mora (1808-1857) et d'Hélène Lesparre (1809-1869), et frère aîné d'autre Pierre Mora (1841-1912), dit Mora cadet, également charpentier. Marié en premières noces à Sort, le 27 février 1862avec Suzanne Parnaut (Pomarez, 2 mai 1839 - Sort, 25 décembre 1866), fille de Simon Parnaut, cultivateur, et de Marguerite Duboscq (sans postérité) ; marié en secondes noces à Sort, le 12 août 1869, avec Françoise Lalanne (Hinx, 22 octobre 1843 - Hinx, 28 septembre 1914), fille de Jacques Lalanne, cultivateur, et de Jeanne Sibé, et cousine de Jeanne Lalanne (mariée le 5 septembre 1869 à Pierre Mora cadet). Source : Geneanet.

, charpentier (attribution par source)
Auteur : Mages Pierre

Pierre Magès ou Mages, charpentier à Saugnac (-et-Cambran) dans la seconde moitié du XIXe siècle ; né dans cette commune le 29 novembre 1845 ; fils d'Arnaud Mages ou Magès, laboureur, et de Marie Passager. Père de Marcel Mages, son associé et successeur.

, charpentier (attribution par source)
Auteur : Mages Marcel

Marcel Mages, entrepreneur de travaux publics à Saugnac-et-Cambran (Landes) au début du XXe siècle. Fils et associé de Pierre Magès ou Mages, charpentier à Saugnac.

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Temboury Jean

Jean Théodore Anselme Temboury, agent voyer à Mugron au tournant des XIXe et XXe siècles (encore en poste en 1930) ; reconstruit en 1910 le beffroi de l'église de Baigts, restaure le clocher de Poyartin en 1926 et transforme la mairie de Mugron (1884) en foyer municipal en 1930-1933. Né à Mesplède (Basses-Pyrénées) le 20 avril 1875, fils de Pierre Temboury et de Marie-Louise Camy ; marié à Geaune (Landes), le 5 septembre 1908, avec Marie Antoinette Jeanne Piraube (née à Geaune le 13 février 1887), fille de Pierre Piraube, juge de paix à Geaune, et de Marie Françoise Lacaze. Le couple divorça le 17 juillet 1925 et Marie Antoinette Piraube se remaria à Grenade-sur-l'Adour, le 4 janvier 1926, avec Pierre Daudon, muletier.

, agent voyer, architecte (attribution par source)

L'église, entourée de tous côtés par le cimetière, est bâtie en pierre de taille de moyen appareil (calcaire et grès) pour ses éléments du XIVe siècle (vaisseau central et chevet), en moellon enduit pour les collatéraux et la tour-clocher ; elle est couverte de tuiles creuses (nef et sacristie) et d'ardoise (clocher). L'édifice comporte trois vaisseaux de trois travées séparés par des grandes-arcades en arc brisé sur piliers rectangulaires à angles abattus. Ils sont couverts de croisées d'ogives - enrichies de liernes et tiercerons pour les travées centrale et orientale du vaisseau central - dont les nervures se fondent dans les piliers sans solution de continuité. Le vaisseau central ouvre à l'est sur un chœur à pans coupés de même largeur, prolongé dans l'axe par une sacristie rectangulaire. Le massif occidental est constitué d'une tour-clocher massive, percée d'archères à l'ouest, pourvue d'une bretèche sur sa face nord et étayée d'épais contreforts talutés à ressauts. Un porche carré, adossé au flanc nord du clocher, ouvre par une porte classique d'ordre ionique sur le rez-de-chaussée de la tour, voûté en berceau et aménagé comme une avant-nef devant le vaisseau central, avec une tribune en pierre et stuc régnant sur le mur oriental.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moyen appareil

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Plans

plan allongé

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte d'ogives
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe polygonale

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

  3. Forme de la couverture : toit à l'impériale

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

État de conservation
  1. bon état
Décors/Technique
  1. sculpture (étudié)
  2. peinture (étudié)
  3. vitrail (étudié)

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Poyartin

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2014 C 282

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