Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Mention : p.334

ISBD/Commentaire :

BOULAUD, Joseph. Armoiries sur vitraux en Limousin. In B.S.A.H.L. t. 80, 2e livr. 1944.

Mention : p. 329 à 332

ISBD/Commentaire :

LABORDERIE, Albert de. Excursion archéologique de 1934, l´église de Panazol. In B.S.A.H.L. t. 75, 1934.

COMPLEMENT DESCRIPTIF

LABORDERIE, Albert de. Excursion archéologique de 1934, l´église de Panazol. In B.S.A.H.L. t. 75, 1934, p. 329 à 332 :

Description d´Albert de Laborderie :

"Les vitraux de Panazol sont du XVIe siècle. Il y a trois verrières :

I Vitre dans la fenêtre Sud du sanctuaire. Au haut, dans le lobe terminal, armes mi-partie : au 1er « d´azur à trois mains apaumées d´argent », qui est Bermondet ; au 2e écartelé aux I et 4, fascé d´argent et d´azur, aux 2 et 3, de gueules à trois croix d´argent, deux et une.

La scène représentée est la naissance du Christ ; elle est logée dans une niche cantonnée de pilastres qu´amortit une coquille verte du type de Magnac-Bourg. La Vierge adore l´Enfant emmailloté dans un berceau tressé, lequel berceau repose sur de la paille. Elle est vêtue d´une robe à dessins bruns, d´un manteau bleu et d´un voile blanc. A côté d´elle, saint Joseph, dont la tête est refaite, porte une robe rouge à camail violet. A droite de la Sainte Famille sont figurés deux anges dans la posture de l´Adoration ; à gauche, le boeuf et l´âne. En dessous de ce groupe, une autre niche verte abrite deux anges aux cheveux blonds, aux ailes bleues, vêtus de robes blanches et d´une sorte de dalmatiques rouges. Ils sont agenouillés et tiennent dans leurs mains l´écusson des Bermondet.

II La seconde vitre est dans la chapelle des Bermondet. Il y est peint une Crucifixion, très abîmée ; le Christ et saint Jean sont au pied de la croix. Le fond est bleu, le sujet est jaune et grisaille.

III Le vitrail le plus important est dans la deuxième chapelle méridionale. Il comprend deux séries superposées l´une à l´autre. La première scène, celle du dessus, est la Décollation de saint Jean, l´autre, la Visitation.

La Décollation est figurée devant un château gothique qui servait de prison au saint précurseur. Ce château est peint d´une façon ravissante. Les murs sont gris, les toits de tuile rouge. La porte est défendue par une bretèche. A côté, on distingue le clocher carré, couvert en pavillon, d´une église, des toits, une enceinte crénelée, une tour à mâchicoulis couverte en poivrière : toute une petite ville moyennageuse. Le bourreau porte un chapeau rouge, une tunique violette, un surcot vert ourlé d´un galon, des chausses bleues, des bottines rouges. Il tient l´épée de la main gauche et tend de la main droite la tête coupée de Salomé. Celle-ci est coiffée d´un hennin à cornes, vêtue d´une robe bleue et d´une robe de dessus rouge retenue par une ceinture. Sur cette ceinture Oudinot a laissé en lettres fantaisistes le souvenir de la réparation qu´il a faite de cette verrière. Le corps du saint est couché entre le bourreau et Salomé, les bras en avant. Cette scène est vraiment très bien traitée, les têtes sont expressives, particulièrement celle du bourreau, sauvage, bestiale à souhait.

La scène inférieure de ce vitrail se déroule dans un portique de style classique qui montre que la Renaissance est déjà commencée. La Vierge est vêtue d´une cotardie bleue qui dessine les seins, d´une robe de dessus groseille, sa tête est nue. Sainte Elisabeth est une vieille femme, coiffée d´un bonnet serré aux tempes ; elle porte une robe rouge aux manches violettes, une robe de dessus verte ; ses pieds sont nus. A droite et en bas du vitrail, un angelot est agenouillé. Il a des ailes vertes, des jambes nues, une robe rouge aux manches jaunes".