Histoire et caractéristiques des moulins
Rivière du Clain
1 et 2 - Chasseneuil, deux moulins ont existés, l´un à foulon, l´autre à farine, seul reste le plus au nord.
Le moulin d´Anguitard est mentionné en 1533, En l´an 3 il est décrit comme un bâtiment composé "d´un ballet d´entrée, chambre où sont les meubles, molange, archer, ustensiles nécessaires, lequel moulin a trois roues tournantes, virantes et faisant farine". En 1820, le moulin à foulon est reconstruit pour en faire un moulin à farine et le nouveau bâtiment a 6,66 m de longueur et 7,48 m de largeur. En 1890, il est agrandi et transformé en minoterie, en 1902 il est équipé d´une machine à vapeur et devient en 1908 minoterie de la Société des Grands Moulins de Chasseneuil. Il cesse son activité vers 1962.
Equipement : 1887, convertisseurs à cylindres du système Wegmann. En 1908, il y a une roue hydraulique verticale (50 ch), une turbine (20 ch), deux machines à vapeur (50, 60 ch) et une chaudière à vapeur (40 ch). Chute d'eau d'environ 2 m : roue de type Sagebien (4 m de large, 8 m de diamètre) et turbine encore en place.
Atelier de fabrication, à 3 étages carrés et élévation à travées, couvert d'un toit à longs pans à croupes en ardoise ; logement patronal à 1 étage carré et comble à surcroît, couvert d'un toit à longs pans et pignon couvert en tuile creuse ; entrepôt industriel à 1 étage carré et comble à surcroît couvert d'un toit à longs pans et pignon couvert en ardoise.
3- Chasseneuil, moulin de Bonnillet
Mentionné en 1458 sous le nom de moulin de Sablé à Bonnillet. En 1581, Mathurin Rogue, seigneur de Boisverd, conseiller au parlement de Paris, vend "les moulins de Bonnillet". L'édifice n'existait déjà plus au 18e siècle.
4- Buxerolles, moulin de Lessart
Le moulin des Exars est mentionné en 1402 comme dépendance du chapitre de Saint-Pierre-le-Puellier, puis en 1559 de l´abbaye Sainte-Croix. En 1817 il appartient à M. Orillard, maire de Buxerolles. Il est agrandi en 1869 et, en 1898, une usine hydroélectrique est construite sur l'îlot situé en face, à l'ouest. En 1889, Charles Orillard, minotier aux Quatre-Roues à Poitiers, demande l´autorisation de faire remplacer les pelles en bois de trois vannes de décharge et de refaire en ciment les joints du boucheau de son moulin des Essarts. En 1895, installation de 3 turbines.
L'ensemble est composé de l'ancien moulin et de l'ancienne usine hydroélectrique séparés par un remblais qui a comblé un ancien bras de rivière. L'ancien moulin est un bâtiment de plan massé et carré, à deux étages carrés, un étage de comble et un toit en pavillon. Ses élévations nord-est et sud-ouest sont à une travée se prolongeant par une lucarne sur le versant du toit. L´élévation nord-ouest ouvre par une baie chanfreinée au rez-de-chaussée et par un autre au second étage. L'ancienne usine hydroélectrique se compose d'un bâtiment en forme de V ouvert vers le sud-est. L'aile est, construite en pierre, ouvre à l'est par une large porte, au nord par quatre grandes fenêtres alignées, et au sud par trois autres fenêtres cette fois accolées. Ces trois baies correspondent aux trois turbines qui se trouvaient à l'intérieur. Toutes ces baies possèdent un linteau mouluré à arc segmentaire. Elles sont reliées par un bandeau mouluré qui file sur les façades que couronnent une corniche. L'aile sud-ouest est en brique sur une base en pierre de taille. Sur la façade sud-ouest, les panneaux de briques s'inscrivent dans une armature métallique visible de l'extérieur. Cette aile ouvre au nord-ouest par deux fenêtres hautes et larges, à arc segmentaire, et par une autre au sud-est
5 et 6 - Saint-Benoît, moulin à papier et moulin à farine
Le moulin à papier, attesté dès 1466 comme dépendance de l´abbaye de Saint-Benoît, a été partiellement reconstruit en 1802 (date portée). Sa production est de 3500 rames de papier par an en 1829. Actionné par 25 ouvriers, le matériel de la papeterie consiste alors en 1 cylindre, 1 roue à marteaux, 1 cuve à papier blanc et 1 cuve à papier gris, ne fonctionnant que 6 mois de l'année. Le moulin à papier est transformé en minoterie en 1869 avec la construction pour Ernest Véron d'un grand atelier de fabrication situé à l'est du précédent établissement. Cet atelier est agrandi en 1882. En 1890, la minoterie est mue par une roue hydraulique et une turbine actionnant 7 paires de meules. Un nouvel agrandissement a lieu en 1921 avec la construction d'un silo en béton, pour Henri Piganiol. La production atteint alors 120 quintaux par jour en 1924, puis 180 quintaux en 1950. Equipée d'un moteur diesel en 1942, et employant de 11 à 15 personnes selon les saisons dans les années 1950, l'usine cesse de fonctionner dans les années 1970 et la majeure partie des bâtiments est démolie en 1974. Le moulin, laissé à l'abandon, est restauré en 1978. L'ancienne papeterie (soit la partie la plus basse) est transformée en base de canoë-kayak en 1991.
L'ancien moulin à papier, tel qu'observé aujourd'hui, comprend un long bâtiment qui enjambe le Clain par un passage en berceau. A droite de ce passage, sur la façade sud, s´ouvre une petite porte à arc brisé. Au-dessus se trouvaient quatre ouvertures dont une aujourd'hui murée. La partie ouest constitue un logement avec quatre baies en rez-de-chaussée et quatre à l'étage.
Rivière de l´Auxance
7 - Chasseneuil, moulin de Grand-Pont
Mentionné au 16e siècle comme papeterie d'Auzance. Reconstruction en 1859. En 1866 le moulin est pourvu de deux roues motrices à aubes plates de 3m90 de diamètre.
Cet édifice (moellon, tuile creuse), implanté en retrait et en contrebas de la voie, dispose d'une cour. L'ensemble réunit plusieurs bâtiments : une habitation, des dépendances et le moulin. La façade principale du moulin, en gouttereau, est à deux travées plus une porte latérale.
8 - Chasseneuil, moulin de Preuilly
Moulin vraisemblablement d´origine médiévale, remanié au 19e siècle. En 1847 il appartient aux sieurs Chavineau et Dionnet père et fils.
9- Migné-Auxances, moulin de Chaussac
Mention en 1335 comme dépendance de l´abbaye Montierneuf. Un décret du 12 février 1851 règle le régime des eaux de ce moulin qui appartient au sieur Orillard.
10 - Migné-Auxances, moulin Neuf
Mentionné en 1775. De 1853 à 1865 Jean Proust le fait reconstruire. Le moulin à blé devient minoterie, avec une machine à vapeur, en 1902. Cessation d´activité vers 1967.
L'ensemble comprend plusieurs bâtiments desservis par une cour. L'atelier de fabrication, à élévation à travées, est à 2 étages carrés et comble à surcroît, le logement patronal est à 1 étage carré et comble à surcroît. Ces bâtiments sont couverts d'un toit à longs pans en tuile creuse. Le magasin industriel, en rez-de-chaussée et comble à surcroît, est couvert d'un toit à longs pans à croupes en tuile creuse ; la salle des machines en rez-de-chaussée et comble à surcroît est couverte d'un toit à longs pans en ardoise. La façade principale du logement, en gouttereau, est à quatre travées, avec deux portes, latérales, au rez-de-chaussée. Les baies sont munies d'appuis moulurés. Le comble est délimité par un bandeau.
11 - Migné-Auxances, Moulin Bertault
Le moulin Berthault relevait de l'abbaye de Montierneuf vers 1335. Il a appartenu au 15e siècle à la famille Gilliers et passa ensuite, au 16e siècle, à la famille Rat. A la fin du 17e siècle, avec quelques terres agricoles et un four, il faisait partie des dépendances du fief Berthault appartenant au seigneur de Salvert. Doté de deux roues, ce moulin, situé sur le même bief que celui de la Papeterie, fut vendu à la Révolution. Le cadastre de 1839 mentionne deux ensembles réunissant maison, bâtiment, cour et un moulin appartenant à Armand Josle (Josse ?), propriétaire du domaine de la Folie. Une augmentation de construction est signalée en 1856 (la maison qui comptait deux ouvertures, en compte 5), une démolition en 1859, une construction nouvelle (logement secondaire ?) en 1882, puis encore une augmentation de construction en 1886. Le moulin fonctionne jusque vers 1960.
La façade principale du moulin, à l'origine orientée vers le portail, était percée d'une porte surmontée d'un linteau en accolade. Les bâtiments actuels sont récents, une roue est conservée, des courroies, du matériel de meunerie, de nombreux objets et une dérivation d´eau passe toujours sous le logement actuel. Le matériel de meunerie - meules et blutoir, moteur hydraulique, système de monte-charge, trieur à grains des années 1920, ensachage de la farine - constitue un bon témoignage de l'aspect d'un moulin artisanal du début du 20e siècle.
L´ensemble, situé en retrait par rapport à la route, se compose de plusieurs bâtiments desservis par deux cours. L'accès est matérialisé par un portail, constitué de piliers en pierre dont le couronnement est mouluré. Un bâtiment en L comprend le moulin et un logement, des dépendances forment également un L et s´ajoute une habitation à laquelle est accolé un hangar. Le premier logement, moins élevé que le moulin, présente une façade en gouttereau, à une travée plus une baie en rez-de-chaussée. La porte est latérale. La façade du logement secondaire, en gouttereau, est ordonnancée à trois travées et porte centrale. Les encadrement sont saillants. Les couvertures sont en tuile creuse.
12 - Migné-Auxances, moulin de la papeterie à Nanteuil
Moulin à papier au 16e siècle, c´est vraisemblablement un moulin à farine lorsqu'il est vendu. Sur le cadastre de 1839, l'édifice, propriété de Vincent Surrault, est mentionné en tant que moulin, maisons, bâtiment et cour et n'a pas beaucoup évolué depuis. Le linteau d'une porte charretière porte la date 1817 qui pourrait être un remploi. La parcelle du moulin a fait l'objet d'une démolition et d'une nouvelle construction vers 1843. A cette époque, le moulin compte 7 ouvertures, la ferme en compte 14, tandis que l'habitation jouxtant le moulin en présente 6 de 1854 à 1864. Cette usine à papier est agrandie par la suite car elle présente 14 ouvertures de 1864 à 1882. L'ensemble a été restauré au cours du 20e siècle.
Le bâtiment réunit une ferme (avec logement, grange, hangar et toits) et un moulin, transformé en atelier, auquel est accolé un logement. La ferme présente un plan en L organisé autour d'une cour postérieure. La façade du logement principal, en gouttereau, est à quatre travées et porte latérale. La grange, moins élevée que le logement mitoyen, présente, sur la rue, des percements anciens avec chanfreins et appui de fenêtre. Le hangar est à poteau de bois. Le moulin forme un plan en L. Les murs sont recouverts d'un badigeon, le toit est couvert en tuile creuse. Le logement, moins haut que l'atelier, s'élève sur un étage, la façade était, à l'origine, à quatre travées, la porte charretière a été murée. L´atelier présentait une façade en pignon ordonnancée, à deux travées et porte centrale.
13 - Migné-Auxances, moulin-Vieux ou moulin de Salvert
Le Moulin-Vieux est mentionné en 1277, comme relevant de l'abbaye de Montierneuf. Au 15e siècle, les textes mentionnent un moulin à foulon. Au 17e siècle, il dépend du logis noble de Salvert. Cet ensemble mentionné en tant que maison, bâtiment, cour et moulin, figure sur le cadastre de 1839. Le plan n'a pas beaucoup évolué, seul l'arrière du moulin semble avoir été modifié. Les façades principale et latérale ont conservé des éléments anciens (appui de fenêtre mouluré, baie chanfreinée). Les dépendances situées à l'entrée, ont été bâties plus tardivement. Ce moulin appartenait, avant l'installation de la communauté religieuse en 1842, au colonel Jean Brault, propriétaire de Salvert. Le moulin fait l'objet d'une démolition et d'une augmentation de construction en 1864, puisque le bâtiment passe de 5 à 10 ouvertures. La parcelle, qui accueille un moulin et une scierie mécanique, bénéficie d'une augmentation de construction en 1881. Le remaniement de la façade du logement date vraisemblablement de cette période.
Situé en contrebas de Salvert et du village de Lavaud, au bord de l'Auxance, ce moulin est desservi par une cour. L'accès est matérialisé par un portail à piliers avec porte piétonne couverte. Cet ensemble comprend moulin et logement établis sous le même toit, une grange à façade en pignon séparée, un hangar à poteaux de bois au centre de la cour et des bâtiments annexes plus récents. La façade du logement en gouttereau est à trois travées avec porte latérale. Les baies du rez-de-chaussée sont cintrées. Certaines baies du moulins sont anciennes (chanfrein et appui mouluré). Les toits sont couverts de tuile creuse.
14 - Migné-Auxances, moulin de Giroire
Moulin mentionné en 1381 comme dépendance de l'abbaye de Montierneuf. Installation d'un nouveau déversoir en 1818. En 1828, la veuve Blanchard demande l´autorisation de remettre en service l´ancien moulin. Cet édifice figure sur le cadastre de 1839 mais le cours de l'Auxance ne correspond plus à celui représenté à l'époque et un ensemble de bâtiments a disparu. Il comprenait alors moulin à farine, maison, bâtiment et cour ayant appartenu à la Veuve Blanchard en 1828, puis à Vincent Blanchard en 1839, puis à la congrégation des soeurs de Sainte-Philomène de 1863 à 1869. Les documents précisent que le moulin dispose de 6 ouvertures en 1843, puis 7 en 1875, une augmentation de construction ayant eu lieu en 1872. Une fenêtre chanfreinée atteste de l'ancienneté de cette construction (17e siècle ?) mais la façade a été remaniée au cours du 19e siècle et des travaux de restauration ont été effectués au cours du 20e siècle. La roue est encore en place.
L'ensemble réunit deux bâtiments adossés et couverts de tuile creuse : une maison et une dépendance. La façade principale sur rue, en gouttereau, est sans travée avec deux baies récentes en rez-de-chaussée. La porte est latérale. Une baie présente un encadrement chanfreiné.
15 - Migné-Auxances, moulin du Cimetière, dans le bourg
Moulin attesté dès le 13e siècle selon des sources orales. Il figure sur le plan cadastral de 1839 sous une forme quasiment identique à l´état actuel. L'ensemble réunissait quatre propriétés : les parcelles 166 et 170, mentionnées en tant que maison, bâtiment et moulin appartenait à Charles Dupont, propriétaire du château d'Auxances ; la parcelle 170 reçoit une nouvelle construction en 1859, puis en 1868 et une augmentation de construction en 1875. Le moulin est semble-t-il exhaussé après 1907 au moment de sa transformation en minoterie. Le bâtiment a accueilli une brasserie et a appartenu à M. Hay, fabricant de houblon, brasseur à Poitiers. L'édifice se compose aujourd'hui de deux corps de bâtiments distincts couvert de tuiles mécaniques : un moulin et un ancien atelier (?). L'ensemble a été remanié durant le 20e siècle.
Cet édifice, implanté en retrait de à la voie, est desservi par une cour antérieure. Le corps de bâtiment principal présente une façade, en gouttereau, à cinq travées. La travée principale, percée au niveau du comble, n´est pas un axe de symétrie. Le rez-de-chaussée présente plusieurs portes. Le mécanisme du moulin est encore visible. La façade de l'atelier compte deux travées, le bâtiment dispose d'un sous-sol.
16 - Migné-Auxances, moulin du Pré
Mentionné en 1404, le moulin du Pré, moulin banal du Comté d´Auxances, possédait deux roues et s´accompagnait de granges, prés, chènevières et diverses dépendances. Le cadastre de 1839 mentionne à cet emplacement : maison, bâtiment, cour et moulin à farine. A cette époque, il appartient à Charles Dupont, également propriétaire du château. Mais le plan de l'époque ne correspond pas à l'ensemble visible actuellement. L´édifice fait l´objet d'une démolition en 1860 et de la construction d'une fabrique de carton en 1862. Le bâtiment compte 10 ouvertures en 1879. L'ensemble a été largement remanié puisqu'il a été réaménagé en logements au 20e siècle.
Cet édifice, isolé dans la parcelle, dispose d'un vaste jardin. Il deux logements, une grange des hangars, tous couverts de tuile creuse. Les logements ont été remaniés.
17 - Migné-Auxances, moulin de Sigon
D´origine médiévale, cet édifice figure sur le plan cadastral de 1839 qui fait référence à plusieurs éléments (maison, bâtiments, cour et moulin) appartenant à Frédéric Nicolas, juge à Poitiers. Des bâtiments ont disparu et une nouvelle construction est déclarée en 1847. Les bâtiments annexes sont plus récents (20e siècle) et le rez-de-chaussée a été restauré récemment.
Cet ensemble, implanté en retrait par rapport à la voie, se compose de plusieurs bâtiments, couverts de tuile creuse, dispersés autour d'une cour fermée. La façade en pignon du logement est à deux travées avec porte latérale. Le toit est porté par une corniche moulurée et le comble est souligné par un bandeau saillant.
18 - Migné-Auxances, moulin de Verneuil
Deux actes notariés, l'un datant de 1280 et l'autre du 16 mars 1346, font mention du moulin de Verneuil. Des sources précisent qu'il était doté de deux roues et appartenait aux seigneurs d´Auxances. Cet édifice, mentionné en tant que moulin à farine, figure sur le cadastre de 1839. Mais le plan a sensiblement évolué depuis : bâtiments détruits et d´autres rajoutés au sud-est. Une nouvelle construction est déclarée en 1853 (maison), tandis que le moulin fait l'objet d'une démolition et d'une nouvelle construction en 1861. Il dispose de 5 ouvertures en 1882. L'ensemble a été remanié à la fin du 19e siècle, puis restauré au 20e siècle. Selon des sources orales, le moulin aurait brûlé en 1917 et seule la maison d'habitation aurait été conservée.
Cet édifice, isolé sur la parcelle, dispose d'une cour centrale et d´une clôture. Il se compose d´un logement de plan rectangulaire, de communs et de dépendances. La façade du logement, en gouttereau, est à travées. Le comble à surcroît est percé d'oculi. Le toit est couvert de tuile creuse.
19 - Migné-Auxances, moulin de Limbre
Mentionné en 1312 : Molendinum de lambre, il est également in siqué sur la carte de Cassini (18e siècle).
20 - Migné-Auxances, moulin de Moulinet
Première mention vers 1090 comme dépendance de l'abbaye de Saint-Cyprien. En 1839, le moulin était constitué de bâtiments dispersés. Aujourd'hui il comprend plusieurs corps de bâtiment accolés, présentant de multiples décrochements et formant un plan en L dont le retour est parallèle au canal. Ce moulin à blé a été vraisemblablement reconstruit et transformé en minoterie vers 1855 pour M. de Curzon. La clé du linteau d'une des portes charretières porte la date 1885. Le logement patronal et le magasin ont été agrandis en 1888. Cessation d'activité vers 1967.
Logement patronal accolé au coteau, à façade à quatre travées. Les baies présentent des appuis moulurés et des encadrements saillants. Le bâtiment d'eau et atelier de fabrication comprend un étage carré et un comble à surcroît et le magasin industriel un étage carré.
21- Migné-Auxances, moulin des Boisses
Moulin mentionné en 1368. Il figure sur le plan cadastral de 1839 mais sous une autre forme qu´actuellement. Le logis est reconstruit en 1856. Le moulin produisait encore de la farine à la fin de la seconde guerre mondiale. Une des deux roues et une partie du système qui servait à moudre le grain sont encore en place.
L'ensemble comprend un logis couvert de tuile creuse et un hangar. La façade du logis, en gouttereau, est ordonnancée à deux travées et porte latérale. Pour les deux travées récentes, les encadrements en brique sont en arc segmentaire.
Rivière de la Boivre
22 - Biard
Un moulin est cité au 18e siècle mais il existait vraisemblablement bien antérieurement. Au moment de l´établissement du cadastre, en 1831, il appartenait à François Laurence, banquier à Poitiers, qui avait créé la filature de Biard en 1828. Les bâtiments actuels ont été reconstruits en 1873 pour la famille Leblanc, également propriétaire de l'ancienne filature. Un acte de vente du 23 mars 1899 mentionne des dépendances : maison du meunier, toits, écurie, grange et buanderie.
Moulin en ruine situé en contrebas et perpendiculairement à la route, sur un bras de la Boivre. Il se compose d'un corps de bâtiment principal qui devait abriter le moulin lui-même et un logement, d'un corps de dépendance perpendiculaire à l'arrière et de communs séparés au nord. Le bâtiment principal présente une façade à cinq travées, avec des baies couvertes en arc segmentaire et à appui saillant mouluré et une corniche moulurée au sommet du mur. La dernière roue utilisée était de type Poncelet.
23 - Vouneuil-sous-Biard, moulin du bourg
Ce moulin n'est pas signalé sur la carte de Cassini (du 18e siècle). Il est mentionné en l'an XI, puis en 1821 lors d'une succession et il apparaît sur le plan cadastral de 1831 sous le nom de Moulin-Robert. En 1847 il appartenait toujours au sieur Robert et, en 1849, Gabriel Bellin en était l'héritier. Le moulin actuel aurait été reconstruit lorsque la famille de la Rinière en était propriétaire. Vers 1930, la production de farine panifiable est arrêtée et celle de farine pour les animaux se poursuit quelques temps encore.
Bâtiment situé en bordure de rue. La façade présente trois travées avec porte centrale. Les appuis des fenêtres de l'étage sont moulurés. Contre le mur pignon droit se trouve la roue à aubes plates.
24 - Béruges, moulin de Visais
En 1310, un accord est conclu, entre les religieux de l´abbaye de Fontaine-Le-Comte et Guillaume Bertrand de Vizay, par lequel il est convenu que les religieux feront bâtir un moulin au-dessous de l´hébergement dudit Guillaume. Le moulin se situe à proximité d'un gué, doublé plus tard d'un pont-passerelle. Un procès-verbal de visite de 1657 décrit un bâtiment modeste et en mauvais état, composé d'une salle de moulin surmontée d'une chambre et d'une autre plus petite, accessibles par un escalier en bois, et de quatre toits pour les animaux. En l´an IX il appartient au citoyen Boudiet. Le moulin a été reconstruit au 19e siècle, un important bâtiment de plan en L figure déjà sur le plan cadastral de 1830. En 1846 son propriétaire est Alexandre Escouault et en 1891 M. Lacroix.
Le moulin se compose de plusieurs corps de bâtiments accolés formant un L et ouvrant sur une cour fermée par un mur de clôture. Beaucoup d'ouvertures sont en plein cintre et à encadrement de brique. De l'autre côté du chemin, qui aboutit à un pont et une passerelle, se trouve un four.
25 - Béruges, moulin du Gué-des-Roches puis de Jean-Moulin
Ce moulin dépendait autrefois de la Commanderie de l'Epine. La première mention le concernant remonte à 1573. En l´an IX, il appartenait aux citoyens Jacques Naudeau, Alexis Naudeau, Jean Martin et Louis Guérineau. Il apparaît sous le nom de Jean-Moulin sur le plan cadastral de 1830 qui figurent un grand nombre de petites parcelles aujourd'hui réunies. Un agrandissement est signalé en 1852, il correspond à la partie qui enjambe la rivière au nord-ouest. Le moulin fonctionnait encore pendant la Première Guerre mondiale. A l'origine, le logement se trouvait dans le corps de bâtiment ouest, il a été transféré vers 1950 dans le corps de bâtiment nord auquel fut ajouté un étage.
Le chemin d'accès à Jean-Moulin traverse trois bras de rivière avec trois ponts. L'édifice se compose d'un long corps de bâtiment en bordure de rivière et de l'ancien moulin perpendiculaire à son extrémité ouest. En retour, à l'ouest, se trouve l'ancien logement et des dépendances et au sud d'autres dépendances dont un séchoir, un autre logement et un four.
26 - Béruges, moulin de Cruchet
Un moulin appartenant à la seigneurie de Béruges est mentionné dès 1342 (Molendinum Cruchet). Un logement conserve des éléments du 17 ou du 18e siècle et le manteau du four à pain qui se trouve à l'intérieur du bâtiment du moulin porte la date 1760. Au moment de la Révolution, son activité était très importante, le meunier Escouault, qui possédait également le moulin du Temple, y vivait avec sa famille et neuf employés. Un plan de 1854 le représente avec trois roues. Les matrices cadastrales font état d'une augmentation de construction en 1865, qui pourrait correspondre à la surélévation et à la transformation du moulin et de sa roue. La production de farine a cessé en 1956, les dépendances ont alors été transformées et agrandies, un nouveau logement a été construit et l'ancien a été modernisé .
Les bâtiments sont séparés par la route qui est bordée au nord par une suite de corps de bâtiments comprenant un logement, d'anciennes dépendances transformées et de vastes constructions de la seconde moitié du 20e siècle. Au sud, se trouve le moulin de plan massé, avec sa roue en bois à l'extérieur contre le mur latéral ouest. Il est constitué d'une grande salle rectangulaire contenant le mécanisme et les vestiges d'un four à pain. Un escalier en bois donne accès au comble dont la partie sud-ouest a été surélevée et couverte en ardoise. Le logement nord-ouest, à cave voûtée, un étage et un comble à surcroît, présente une façade sans travée. Dans son prolongement, un corps de bâtiment plus bas conserve des baies anciennes dont une petite fenêtre à appui en forme d'accolade. A la suite sont d'anciennes dépendances remaniées et agrandies.
27 - Béruges, moulin du Temple
Ancienne dépendance de la commanderie de l'Epine, le moulin est mentionnée à partir de 1375, il ne reste pas de vestige de cette époque là. En 1801, suite à la plainte d'un voisin, un déversoir est construit pour éviter l'inondation des prairies en amont. Il en existe deux aujourd'hui. En 1830, l'édifice se composait de trois bâtiments séparés, dont le logement dans l'angle sud-est aujourd'hui détruit. En 1843 et 1844, les matrices cadastrales indiquent la construction d'une maison (il s'agit vraisemblablement du bâtiment accolé à l'est du moulin) et d'un moulin. Suite à un incendie en 1904, la production de farine est interrompue. Le nouveau propriétaire transforme ensuite les bâtiments en scierie hydraulique, laquelle fonctionnait encore en 1949, et fait supprimer le niveau supérieur du moulin. Une roue est toujours en place.
Le moulin se compose, au nord, d'un long bâtiment à un étage dont la partie ouest est l'ancien moulin, à façade en pignon, prolongé à l'est par un corps d'habitation. Au sud de la cour se trouvent d'anciennes dépendances.
28 - Béruges, moulin de l´abbaye du Pin
Moulin d´origine médiévale, dont il reste des vestiges. Il est encore mentionné en l´an IX dans un état des moulins fourni par le maire : "moulin et chaussée au dessous dudit moulin de l´Etang situé à l´intérieur de la maison du Pain, appartenant au cy devant abbé".
29 - Béruges, moulin de l´Etang ou du Pin
En l´an IX il appartient au sieur Bouchet et comprend écluses et déversoirs. Il est transformé en 1822 en filature de laine. Son propriétaire, Philippe Vaillant, fait construire un grand bâtiment carré, visible sur le plan cadastral de 1830, qui est démoli après la fermeture de l'usine en 1860. Ce bâtiment était établi au sud sur le cours d'eau dit du Moulin, partant d'un étang au sud, passant sous un pont et rejoignant ensuite la Boivre. La roue, encore visible au milieu du 20e siècle, a disparu et le canal est asséché. Le logement pourrait dater en partie du 18e siècle, avec des transformations au début du 19e siècle. Les dépendances ont été remaniées au 20e siècle.
Edifice situé entre la Boivre et des terrains en terrasses sur le flanc du coteau. Au nord un bâtiment abritait un four. A l'ouest, se trouve le logement prolongé par d'anciennes dépendances (grange, étable). En façade, à la partie logement à trois travées avec la porte au centre, s'ajoute à gauche une autre travée de baies dont les linteaux sont surmontés d'un arc de décharge en brique. A l'est de la cour, le bief est construit dans un gros appareillage régulier. Tuile creuse.
Ruisseau de la Feuillante
30 - Fontaine-Le-Comte, moulin
Ce moulin, figure sur la carte de Cassini sous le toponyme d´Audemont. Il faisait partie du domaine de Chaumont. Bâtiment en ruine.
31 - Croutelle, moulin dans le bourg
Le moulin figure sur le plan cadastral de 1837. En octobre 1855 Louis Hivonnait, boulanger, en est propriétaire. Le 5 septembre 1856 il obtient, avec le sieur Gallet-Robert, l'autorisation d'établir une usine, destinée à fabriquer du carton et à découper du bois de teinture, sur le ruisseau de Fontaine-le-Comte, travaux qui sont achevés en avril 1858. En 1863 (partie ouest) et en 1866 (partie est), des travaux d'agrandissement sont déclarés par M. Paulze-d´Yvoy qui, en mars 1867, l'usine ne fonctionnant plus, est autorisé à dériver, au moyen d´un vannage de retenue, les eaux nécessaires à l'installation d´un bélier hydraulique destiné à élever l'eau jusqu'à sa propriété de la Mothe.
Edifice situé en bordure de la rue et du ruisseau, avec un jardin à l'arrière. Il comporte une partie antérieure en moellon enduit et, dans le prolongement à l'arrière, une partie en pan de bois. Le logement a une façade en pignon à deux travées inégales et porte latérale. Dans le ruisseau, dont les parois sont maçonnées à cet emplacement, est conservée la chute qui alimentait la roue.