Présentation de la commune de Valeyrac

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Valeyrac

L’implantation humaine à Valeyrac remonterait à l’époque gallo-romaine. En 1741, d’après l’abbé Baurein, le curé aurait découvert dans un terrain contigu au presbytère les fondements d’un mur. "Les briques longues et épaisses dont cette bâtisse était entrecoupée, annoncent une construction faite par les Romains." Baurein estime qu’il s’agirait de "quelque fortification avancée pour la défense du pays". Le nom de "Balirac" apparait dans un titre datant du 10 février 1317. Ce terme, signifiant fortifications avancées ou saillantes, vient conforter cette hypothèse.

Au Moyen Âge, la paroisse fait partie de l'archiprêtré de Lesparre. Un hôpital pour pèlerins de l’Ordre du Temple, membre de la commanderie d’Arcins, est situé au lieu-dit le Temple, aujourd'hui Château le Temple de Tourteyron : il n'en reste plus aucun vestige dès la fin du 18e siècle.

En 1623, le duc d’Epernon, seigneur de Lesparre, possédait des marais qu’il cède aux habitants de Valeyrac selon une rente annuelle. Ces terres en bord d'estuaire, appelées "mattes", sont asséchées et mises en culture en 1788.

Aux alentours de 1648, en même temps que l’assèchement des marais de Lesparre, le port de Goulée est aménagé. Le chenal de Guy (ou de Goulée), navigable, le relie à l'arrière-pays, à Gaillan et à Lesparre. Le port de Goulée constitue donc l'un des principaux débouchés pour le commerce des productions locales (céréales, vins).

Au 18e siècle, les cartes de Masse (1708) et de Belleyme (1763-1764) représentent des terres cultivées, des prairies ou pâturages et quelques vignes, Valeyrac tirant essentiellement ses revenus de l’agriculture.

La culture de la vigne s’intensifie dans les années 1870 et contribue à un essor économique qui se traduit notamment par la construction de demeures à la tête de certains domaines viticoles. Parmi les plus prestigieuses, les châteaux Rousseau de Sipian et de Ricaudet-Troussas.

Dans les années 1920, la pêche aux huîtres se développe : des cabanes en bois sont construites sur le terre-plein du port, pour le "détroquage" ou pour abriter pour le matériel et les embarcations.

L'inventaire du patrimoine de la commune a donné lieu à la réalisation de 83 dossiers documentaires. Parmi les éléments étudiés, 27 ont été sélectionnés pour leur intérêt historique et/ou architectural et 50 ont été repérés. Des dossiers de synthèse ont également été réalisés sur des familles d'édifices : les demeures, les maisons et les fermes, les chais et les cuviers, les moulins, les croix.

La commune est encadrée au nord par Jau-Dignac et Loirac, au sud par Bégadan et à l’est par l’estuaire de la Gironde.

Au nord, le chenal de Guy traverse une zone de marais et en assure le drainage jusqu’au port de Goulée. Au sud, le chenal de Troussas se jette dans l’estuaire.

Avec les mattes longeant l’estuaire et les marais drainés par les chenaux de Goulée et de Troussas, la commune est composée en grande partie de ces zones humides : le village, les principaux hameaux et les parcelles de vignes sont implantées à distance, sur un plateau dont le point culminant (15m d'altitude) est situé à Troussas.

D'une superficie de 13,49 km², elle comptait en 2015 547 habitants.

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