Présentation de la commune de Saint-Amand-de-Coly

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Saint-Amand-de-Coly

Le ruisseau "la Chironde" (ou Hironde), issu du latin "equoranda", considéré comme un toponyme de frontière, marquerait une partie de la limite orientale du territoire des Pétrucores avec celui des Lémovices. A "la Tour", des vestiges d'habitat antique ont été mis au jour en 1891. A "Male Coste", outre du mobilier de l'âge du Bronze et de la Tène finale, une statuette d'Apollon en bronze du IIe siècle a été découverte en 1995.

La commune tient son nom d'un ermite originaire du Limousin, Amand, venu évangéliser le Périgord au VIe siècle. Il aurait fondé le premier monastère à l'emplacement de l'abbaye actuelle dans un vallon de la forêt de Coly. Les contours de la commune correspondent approximativement à ceux de la paroisse figurés sur la carte de Belleyme. Ce document montre également la présence de vigne sur le territoire, notamment autour de l'abbaye, du Peuch, de la Chapelle de Drouille, de Vialars, et à proximité des maisons nobles de la Filolie et du Couderc. De la même manière on rencontre également de la vigne à la Vignole, lieu-dit au toponyme éloquent.

Sous l'Ancien Régime, la seigneurie abbatiale comprend également le territoire de la paroisse de Coly. Les premiers dénombrements des feux de la paroisse datent du début du XVIIIe siècle. Saint-Amand compte 236 feux en 1709, soit autour d'un millier d'habitants. Ce chiffre perdure jusqu'au début du XIXe siècle. Vers les années 1830, la population baisse avec environ 800 habitants recensés. Elle atteint son paroxysme démographique en 1851 avec 1151 habitants. Ensuite, une longue crise démographique liée à l'exode rural s'amorce et se prolonge jusqu'à nos jours. En 1926, la commune compte à peine la moitié du nombre d'habitants de 1851 (572). 1982 marque le minimum démographique avec 301 habitants recensés. Depuis la fin des années 1980, la population croît légèrement. Saint-Amand-de-Coly compte 386 habitants au recensement de 2008.

Une chapelle Notre-Dame-des-Neiges existait à Drouille (parcelle cadastrale ZV 15). Brugière raconte qu'elle fut fondée par Madame de Gaubert (château de la Filolie). Ses ruines étaient encore visibles à la fin du 19e siècle. Aujourd'hui une croix marque son souvenir. Brugière évoque également l'existence de l'église paroissiale Saint-Laurent située à Malardel. Aucune trace de cet édifice hypothétique n'est visible. Des trois moulins que comptait la commune et figurés sur la carte de Belleyme, seul celui de la Filolie, désaffecté, existe encore. Il était équipé d'une retenue alimentée par le Doiran. Les moulins de la Tour et de Brégégère, sur la Chironde, ont entièrement disparu.

Lors de la création de la ligne du chemin de fer Nontron-Sarlat, un tunnel de 1530 m, dit tunnel du Doiran, a été percé de 1892 à 1895 afin de relier les vallées du Doiran et de la Chironde. Depuis le déclassement de la ligne le 24 mars 1960, le tunnel, propriété de la commune, sert de réserve pour une espèce protégée de chauves-souris.

La commune de Saint-Amand-de-Coly est située à l'extrémité orientale du canton de Montignac. Son territoire qui comprend le chef-lieu communal et une cinquantaine de lieux-dits, s'étend sur 2640 hectares. Principalement composé de collines boisées, le relief varie de 114 m d'altitude (niveau de la Chironde à la Grande Prade) à 284 m (près du hameau de Lasserre). Le paysage est façonné par deux vallées creusées du sud au nord par la Chironde, affluent du Coly et le Doiran, affluent de la Vézère. Sur le plan géologique, une faille sépare un petit quart nord-est du reste de la commune. Au sud de cette ligne se distinguent des calcaires du crétacé, au nord s'étendent ceux du jurassique, plus durs et attachés aux causses périgourdins.

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