Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

CROZANT (FIG 1 à 5) Il existait en 1825 cinq moulins sur la Creuse : le Grand Moulin (cadastre de 1825, section A, feuille 1), le moulin Neuf (cadastre de 1825, section B, feuille 2), le moulin Barrat (cadastre de 1825, section A, feuille 2), le moulin Genetin (cadastre de 1825, section B, feuille 1) et le moulin de Pilmongin, ces trois derniers ayant été noyés après la construction du barrage-réservoir de production d'électricité d'Eguzon en 1926. La Sédelle alimentait par ailleurs les moulins de Villejoint, la Grange-du-Bois, les deux moulins de Josnon (cadastre de 1825, section E, feuille 3), celui du domaine des Places, les deux moulins de La Folie, celui de Changotin et celui du Père Brigand. Il a également existé un moulin sur le ruisseau de Ribois (cadastre de 1825, section B, feuille 2). Tous les moulins ont aujourd´hui cessé leur activité, le dernier étant celui de Josnon en 1991. Les moulins Barrat, Genetin, Brigand, du Grand Moulin, du Moulin Neuf, de Villejoint, de Josnon et de Ribois figurent sur la carte de Cassini dressée vers 1760. Le moulin Genetin faisait partie en 1544 des biens que possèdait Damoiselle Gillette Paviot, fille de Gabrielle de la Barde, qui tenait les Places. En 1640, il fut vendu au seigneur Gabriel Foucault de Saint Germain Beaupré. En 1905, le moulin ne fonctionnait plus. Le barrage de Genetin (écluse) a été un des sites favoris de Guillaumin qui l'a peint plus de trente fois de 1892 à 1920. Le moulin de Moulin Neuf, autrefois situé sur la rive droite de la Creuse près du village de Brousse, est attesté dès 1483. Le Grand Moulin est attesté dès 1456. Pendant longtemps, il a appartenu aux Chamborand, seigneurs de la Clavière. Le moulin de Villejoint est attesté en 1410 dans les comptes du Comté de la Marche. Il était à cette date le seul lieu de la châtellenie de Crozant à verser une redevance en cire au Comte de la Marche. A Josnon, un moulin est attesté par un acte notarié de 1737. Un deuxième moulin est attesté dès la seconde moitié du 18e siècle et a été entièrement restauré en 1998. Le moulin de Ribois appartenait au 18e siècle à la famille Mongie, propriétaire de la Maltière et de Granchez. Le moulin de Pillemongin a été exploité au 19e siècle et au début du 20e siècle. DUN-LE-PALESTEL Un seul moulin est mentionné dans les archives sur Dun : il s'agit du moulin de la Gassotte, alimenté par le trop plein s'échappant de l'étang éponyme. Souvent asséché, il a périclité au 19e siècle. Le bâtiment, peu visible de la rue, a été réhabilité en habitation. FRESSELINES (FIG 6 à 10) Sept moulins ont été repérés à Fresselines : ceux Champroy et de Vervy ont conservé leur aspect industriel et leurs machines, ceux de Puy Guillon et de Puy Rageau ont été réhabilité et ceux de l'Age, des Piles et de Lavaud Vieille sont à l´état de vestiges. Le moulin de Vervy, plusieurs fois remanié, et le moulin du Puy Rageau ont cessé leur activité dans le troisième quart du 20e siècle. Le moulin de Champroy a été dernier moulin en activité sur la Petite Creuse. Le moulin de Lavaud Vieille, figurée sur le cadastre de 1826 (section ..., feuille 3, parcelle 794) dépendait initialement de l'ancienne grange cistercienne située dans le village et dont il ne reste aujourd'hui aucun vestige. Il a progressivement disparu dès la fin du 19e siècle et des ruines étaient encore visibles dans les années 1970. Il ne subsiste de nos jours que quelques morceaux de l'écluse. Au lieu-dit Les Piles existait autrefois également un moulin, le moulin Foulon, dont il ne reste que l'écluse, le bief et quelques vestiges des fondations. Il ne figurait déjà plus sur le plan cadastral de 1826. LAFAT (FIG 11 à 15) Deux moulins figurent sur le plan général du marquisat de Saint-Germain Beaupré dressé en 1787 : le moulin du Moulin du Pin et le moulin de la Ligne. Le moulin de la Ligne (cadastre de 1826, section D, feuille 3, parcelle 1036) daterait probablement du XVIe siècle et dépendait autrefois de la seigneurie de la Ligne. La tradition orale veut qu'une partie des pierres du château de la Guierche, aujourd"hui disparu, ait été utilisée pour construire des bâtiments du moulin de la Ligne. Sur le cadastre de 1826 apparaissent quatre autres moulins : le moulin de la Borde (section B, feuille 2, parcelle 646), le moulin du Moulin Gayaud, le moulin de Cibilot (ou des Coutures) et un second moulin au Moulin du Pin. Le moulin Gayaud, le moulin de la Borde et le moulin de Cibilot ne fonctionnent plus aujourd´hui. Au Moulin du Pin, le second moulin est en ruines. MEASNES (FIG 16 et 17) Il existait autrefois six moulins sur la commune : le moulin du Gué (cadastre de 1836, section D, feuille 2) qui a cessé son activité au début des années 1970, les moulins de la Grande Planche (2) (cadastre de 1836, section D, feuille 2) dont le dernier a cessé son activité vers 1965, le moulin de l'abbaye d'Aubepierre, le moulin de l'Abbaye et le moulin de Lavaud. Un moulin devait également se trouvait au village du Moulin Neuf, sur les rives du ruisseau de Lavaud, mais il ne reste aujourd'hui aucune trace de son existence. NAILLAT (FIG 18 à 25) Il existait au moins onze moulins sur la commune de Naillat. Le moulin du Bourdeau, visible sur la carte de Cassini, remonterait à la fin du 17e siècle ou au début du 18e siècle mais a été entièrement remanié au cours des siècles qui ont suivi. Le moulin du Monteil, daté du début du 19e siècle (cadastre de 1826, section B, feuille 4), était un moulin à huile à traction animale. Le moulin de La Barde remonterait au début du 19e siècle (cadastre de 1826, section E, feuille 5) mais a été entièrement remanié à la fin du 19e siècle et au 20e siècle. Aux Granges, un moulin aurait existé du début du 19e siècle. Aux Ribières, un moulin aurait existé aux Ribières au début du 18e siècle. A Poulignat, il existait, selon la tradition orale, un moulin à huile et à cidre au centre du village. Au Teilloux, un moulin est attesté au village etaurait servi à faire du cidre jusqu'à une époque récente. Tous les moulins repérés sur la commune ont aujourd'hui cessé leur activité. NOUZEROLLES (FIG 26) Plusieurs moulins existaient autrefois à Nouzerolles. Le moulin du Boucher (ancien moulin à farine) et le moulin du lieu-dit Moulin-Rapy sont figurés sur le cadastre de 1836 (section F, parcelle 187 et section A, parcelle 384). A la Rapidière, la toponymie conserve la mémoire d´un moulin puisque le pré adjacent à l'écluse (seul vestige de l´ancien moulin) se nomme Pré du moulin. SAINT-SEBASTIEN (FIG 27 à 29) Le plan cadastral de 1825 montre quatre moulins sur L'Abloux : à Labetoulle (section D, feuille 1, parcelle 12), à Lanaud, au Carré (section D, feuille 3, parcelle 2) et dans le bourg face à Laigue (section C, feuille 1, parcelle 9). Il ne reste aucun vestige de l'ancien moulin des Carrés. Le moulin de Labetoulle est dernier moulin monté sur cylindre en Creuse en 1911. Les moulins de Lanaud et du bourg ont été restaurés et réhabilités après la cessation de leurs activités dans les années 1970. SAINT-SULPICE-LE-DUNOIS (FIG 30 à 33) Les registres paroissiaux de la commune mentionnent de nombreux moulins. Les plus anciens sont : Rebeiret ou Rebeyré (1605), L'Age Morin (1608, appelé ensuite La Chaussade en 1615), Les Mesures (1610), Terrassin (1612), Montpion (1614). Ce n´est qu´à la seconde moitié du 17e siècle et au 18e siècle que sont mentionnés les autres moulins de la commune : La Barde, Châtelus, L'Etang, Glatreix, Les Vellederies, Villemalard et Les Villards. Le cadastre de 1825 montre que les moulins de L'Etang (section B, feuille 3), de Montpion (section E, feuille 1, parcelle 654), de Rebeirex (section B, feuille 3) et des Villards (section E, feuille 1, parcelle 169) existaient encore à cette date. Un moulin est également cité au Chézeau (section B, feuille 1, parcelle 99), dont il ne reste aucun vestige. Le moulin de Montpion a cessé ses activités vers 1924. Actuellement, six anciens moulins hydrauliques existent toujours : quatre sur le ruisseau d'Isles aux Villards, au Petit-Montpion, à Terrassin et à Glatreix, et deux sur la Grande Creuse au Moulin de Châtelus et au Moulin de La Barde (non visible de la rue, AN 101, 103). Ces deux derniers dépendaient de fiefs attestés sous l'Ancien Régime, avec châteaux éponymes. Tous les moulins ont été réhabilités à l´exception de celui de Terrassin. VILLARD Trois moulins figurent sur le cadastre de 1826 : le moulin de Lavaud (section A, feuille 5, parcelles 2797 et 2799), le moulin de Tenèze et le moulin du Gué Cornu. Le moulin de Lavaud figure sur la carte de Cassini et pourrait dater du début du 18e siècle. Il a été totalement détruit après 1826.