Demeure dite la Perrine

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Coulon

"L'hôtel de la Perrine, ses terres appendances et dépendances" sont mentionnés au 17e siècle comme la propriété de Benjamin d'Estissac, seigneur de Benet et de Magné, incorporée d'ailleurs à la châtellenie de Magné, non pas à la seigneurie de Coulon. En 1640, un échange de terres a lieu entre M. d'Estissac et les Feuillants de Poitiers, dont relève le prieuré de Coulon.

La Perrine est mentionnée sur les cartes de la région par Claude Masse au début du 18e siècle. Elle fait partie des lieux-dits disposés à la limite entre la plaine et les marais. La métairie apparaît ensuite sur le plan cadastral de 1833. Bordée par la conche qui porte son nom, aussi appelée sur le plan "Vieille Sèvre", elle comprend alors deux ensembles de bâtiments disposés l'un à côté des bâtiments voisins actuels, à l'est, l'autre entre ceux-ci et les communs de la demeure, au sud-est de celle-ci. Au cadastre de 1833, l'ensemble appartient à Emile Bernard-Chambinière (1794-1851), banquier à Niort, époux d'Amélie Bernard (leur fils, Edmond fondera en 1865 la distillerie ou l'Usine, voisine).

A la fin du 19e siècle, la Perrine est achetée par Ludovic Joffrion (1845-1902), rentier, demeurant à Poitiers puis à Niort, époux d'Aline Charrier. Originaire de Fontenay-le-Comte (Vendée), il est connu pour avoir laissé des écrits à la Revue du Bas-Poitou. En 1891-1892, selon le cadastre, il fait démolir les anciens bâtiments de la Perrine et en faire construire d'autres en 1894-1895, soit probablement la demeure actuelle. Celle-ci passe en 1924 à Léon Robert Paulez.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1894, daté par source

La propriété s'étend au terme d'une courte allée d'arbres, terminée par un portail à piliers maçonnés. Des communs prennent place au nord, d'autre au sud-est. Au milieu de l'ensemble, la demeure est entourée par un parc qui domine, au sud, les marais et la conche de la Perrine. Un petit garde-corps en pierre et en terre cuite rouge, forme comme un belvédère, à deux pas d'un pigeonnier hexagonal, en pierre de taille, couvert d'un toit en pavillon et en ardoise.

La demeure est composée de différents corps de bâtiments. Son noyau est formé par un bâtiment à toit à longs pans, masqué par une balustrade en pierre de taille et terre cuite. Celle-ci est interrompue par des lucarnes tombantes, prolongeant les trois travées d'ouvertures percées sur chaque façade de ce corps central. Ces lucarnes alternent brique route et pierre de taille. Seule la lucarne centrale possède un fronton triangulaire. Toutes les baies ont un garde-corps en ferronnerie.

A ce noyau central est accolé au sud un corps de bâtiment plus élevé, à plan à pans coupés, couvert d'un haut toit à longs pans brisés, à croupes et en ardoise, sommé d'épis de faîtage. Ce corps de bâtiment se distingue du noyau central par ses élévations en pierre de taille, sans enduit, ainsi que par son décor sculpté : solin, bandeaux moulurés, corniche, pilastres à bossage au rez-de-chaussée, à bagues à l'étage, baies à encadrement saillant, appui mouluré et corniche, frontons triangulaires, notamment au-dessus des fenêtres passantes. On remarque aussi, à l'étage, des frontons à modillons et, au rez-de-chaussée, une porte dont le linteau, surmonté d'une imposte en pierre, est soutenu par des corbeaux moulurés.

Le traitement nord de la demeure est plus disparate, puisque trois corps de bâtiments différents y sont accolés au noyau central. Le premier, à l'est, et le deuxième ont en commun la balustrade qui prolonge celle du noyau central et dont on retrouve les motifs sur le toit en terrasse du troisième corps. Le deuxième possède aussi un toit en terrasse, tandis que le premier est couvert d'un très haut toit à longs pans et à croupes, en ardoise. Les pans coupés du premier et du troisième répondent à ceux du corps de bâtiment sud. Baies jumelées, encadrements saillants en pierre et en brique rouge, pilastres, etc. marquent l'ensemble.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Matériau du gros oeuvre : brique

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Étages

1 étage carré, étage de comble

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Type de couverture : terrasse

Typologie
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Coulon , 2 la Perrine

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: la Perrine

Cadastre: 1833 C 157, 2024 OC 329

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