Celles-sur-Belle : présentation du territoire

France > Nouvelle-Aquitaine

Le nom actuel, Celles-sur-Belle, date d'un décret du 21 octobre 1892, qui ajouta au nom du bourg celui de la rivière qui le traverse. Actuellement le canton de Celles-sur-Belle se compose de dix communes : Aigonnay, Beaussais, Celles-sur-Belle, Fressines, Mougon, Prailles, Sainte-Blandine, Saint-Médard, Thorigné et Vitré, qui avant le début du 19e siècle, dépendaient de deux élections. Ceci était dû à la création de l'élection de Saint-Maixent vers 1542 au détriment du siège de Niort. Lors de la création du département des Deux-Sèvres, les communes de Celles, Montigné, Sainte-Blandine, Saint-Médard et Verrines furent rattachées au canton de Celles-sur-Belle. Celui-ci fut créé en 1790, il dépendait alors du district puis, de l'arrondissement de Melle. Les autres communes, Mougon, Aigonnay, Fressines, Prailles, Thorigné et Vitré, faisaient parties du canton de Mougon crée en 1790. Ce canton fut d'abord attribué au district de Saint-Maixent puis, en 1800 (an VIII), à l'arrondissement de Melle et au canton de Celles.

Avant la Révolution française, toutes les paroisses étaient situées dans le diocèse de Poitiers, mais certaines dépendaient de l'archiprêtré d'Exoudun, d'autres de l'archiprêtré de Melle. depuis les années soixante, les communes de Verrines-sous-Celles (1961) et Montigné (1972) font partie de la commune de Celles-sur-Belle. Sept communes renferment dans leur sol des vestiges préhistoriques, sur six communes ont été découvertes des traces de l'époque romaine et une commune a livrée des éléments du début de l'ère chrétienne. Les dix communes été rattachées au diocèse de Poitiers.

Sous l'Ancien Régime, les communes de Celles, Fressines et Mougon faisaient parties de l'élection de Niort, les autres de l'élection de Saint-Maixent. Six communes été rattachées à l'archiprêtré d'Exoudun, les autres à l'archiprêtré de Melle. La plupart des églises ont été fondées au Moyen Age. Aux 16e et 17e siècles, Mougon était le chef-lieu de l'église protestante. En effet, dans la seconde moitié du 16e siècle, une grande partie de la population a opté pour le calvinisme.

Au 19e siècle, les communautés protestantes d'une dizaine de communes ont pu faire bâtir un temple ou un oratoire, dont plus de la moitié est actuellement désaffecté ou détruit. Le territoire du canton est parsemé de cimetières privés protestants, petits et grands. Au milieu du 19e siècle, le canton comptait presque 11.000 personnes et était encore essentiellement rural ; les maçons étaient assez nombreux ; il y avait plusieurs tuileries. Jacques Bujault, imprimeur à Niort, puis avoué à Melle, élu député en 1815, après avoir acquis plusieurs fermes à Sainte-Blandine (Chaloue, la Forêt) et Saint-Médard, a oeuvré pour la modernisation de l'agriculture par la publication d'almanachs. Mort en 1842, sa tombe se trouve dans le cimetière communal de Mougon. En 1881, son buste, oeuvre du sculpteur Baujault de la Crèche et du fondeur Molz, a été érigé devant la mairie-école de Sainte-Blandine. A la fin du 19e siècle, la voie ferrée de Niort à Ruffec a été installée. Elle traversait la partie nord du canton, d'ouest en est et offrait aux habitants deux gares. Cette ligne a été fermée vers le milieu du 20e siècle. Le plan d'eau du Lambon a été créé dans la seconde moitié du 20e siècle.

Le canton de Celles-sur-Belle est, depuis 1800, composé de dix communes dont le chef-lieu est la commune de Celles-sur-Belle, située en bordure sud-est et limitrophe avec le canton de Melle. Il fait parti du Syndicat Mixte du Pays Mellois. Celui-ci rassemble environ 49 734 habitants, 91 communes et 6 cantons : Brioux-sur-Boutonne, Celles-sur-Belle, Chef-Boutonne, Lezay, Melle et Sauzé-Vaussais. En 1999, le canton de Celles-sur-Belle compte 9657 habitants. Il est comptait 7429 en 1975, soit une augmentation de 2228 habitants. Le canton de Celles est à la fois le canton le plus peuplé du Mellois et celui qui a gagné le plus d'habitants entre les deux recensements.

A proximité de la vallée encaissée du Lambon, les productions agricoles sont en majorité celles de la polyculture (lait, viande, céréales), alors que sur une autre partie du canton se sont développées les cultures céréalières. L'évolution de l'agriculture a entraîné une nette diminution du nombre d'exploitations, et une bonne partie de la population active travaille à Celles (7 km), Melle (8 km), Saint-Maixent-L'Ecole (15 km) et Niort (28 km).

Le Lambon est présent sur six communes du canton de Celles-sur-Belle. Il prend sa source à Goux, commune de La Couarde, à une altitude de 156 mètres. Il se jette à Niort dans la Sèvre Niortaise près de la source du Vivier. D'une longueur de 37,85 kilomètres, il s'étend sur les communes de La Couarde, Beaussais, Vitré, Thorigné, Prailles, Mougon, Aigonnay, Fressines, La Crèche, Vouillé et Niort, soit 11 communes. Il naît d'une multitude de sources, qui ont la particularité d'être situées à la cote 155 au dessus du niveau de la mer. De la source jusqu'à Thorigné, il entaille une partie du plateau Mellois avec ses terres rouges à châtaigniers (argiles et silex). Cette partie est une région bocagère, les fermes sont dispersées, les villages éparpillés. De sa source à l'entrée du plan d'eau du Lambon, le cours d'eau perd déjà 50 mètres de dénivelé. De Fressines à Niort, le Lambon coule dans la plaine céréalière du pays niortais. La structure géologique est différente, les terres de groies recouvrent la roche calcaire, la pente est faible, le ruisseau est sinueux. Ses affluents sont : en rive gauche, le Fombelle et en rive droite, le Lussaudière, le Villebeurre, l'Aigonnay et le Mayolle. A mi-parcours, le Lambon traverse la commune de Fressines de l'est à l'ouest au fond d'une vallée ombragée. Sur Fressines, le ruisseau coule toute l'année. Cependant en année de grande sécheresse telle que les étés 1949,1976,1983, le Lambon était tari à Salpot, Tiboeuf...

Dans le canton de Celles-sur-Belle, l'activité est principalement tournée vers l'agriculture, néanmoins, il y avait autrefois, plusieurs tuileries et au moins trois demandes d'installation de fours à chaux ont été adressées au préfet en 1857 et réalisée rapidement. Celui de Vitré a été bâti pour Emile Aymé de la Chevrelière qui a beaucoup oeuvré pour l'amendement des terres agricoles par la chaux (il est également le commanditaire du four à chaux de Beausoleil à Chail).

On remarque dans l´évolution démographique du canton quatre périodes de diminution du nombre d´habitants. La première apparaît dans les années 1890 : en 1891, il y avait 9217 habitants et, en 1896, 8987. La seconde diminution de la population a lieu au moment de la première guerre mondiale : en 1911, il y avait 8403 habitants et en 1921, il y en avait 7626. La troisième baisse est dû à la seconde guerre mondiale, il y avait 7029 habitants en 1936 et 6628 en 1946. Enfin la dernière diminution a lieu dans les années 1960, il y avait en 1962, 6644 habitants et, en 1968, il y en avait 6415. En un siècle, trois communes, Celles, Fressines et Mougon, ont augmenté leur population ; les autres communes ont connu une baisse de population depuis un siècle. C'est la commune de Celles qui a connu l'augmentation de population la plus importante en un siècle ; en effet, entre 1896 et 1999, la population de la commune a plus que doublé. Pour l'ensemble du canton, c'est pendant l'année 1886, que celui-ci a été le plus peuplé. En 1999, les communes sont peuplées, dans l'ordre croissant comme suit : Saint-Médard, Beaussais, Aigonnay, Thorigné, Vitré, Sainte-Blandine, Prailles, Fressines, Mougon et Celles.

La superficie de la commune n'est pas forcément liée au nombre d'habitants ; en effet, Saint-Médard, qui a la plus petite superficie (4 km²), a une densité de population supérieure à la commune de Beaussais, qui est pourtant quatre fois plus grande (16 km²). C'est la commune de Celles qui est la plus grande, avec une superficie de 37 km² ; mais c'est Fressines qui à la densité de population la plus importante, avec 112 hab. / km².

La salle de fêtes de Prailles, bâtie de 1933 à 1934 comme salle des oeuvres post-scolaires sur le projet de l'architecte niortais Gaston Sené associé à l'architecte Raphaël Barbarit, avec un avant-corps de style art déco, est probablement la plus ancienne du canton. Depuis les années 1980, les autres communes se sont préoccupées d'aménager ou de faire construire une salle des fêtes ou une salle polyvalente, permettant différentes activités, comme à Celles-sur-Belle où elle est réalisée sur le projet de l'architecte niortais Chevallereau. Pour ce type de construction, les communes se sont adressées à des cabinets d'architectes de Niort ou de la Crèche qui ont transformé et agrandi des bâtiments préexistants (Beaussais, Mougon, Sainte-Blandine), construit une adjonction à la mairie (Vitré) ou un bâtiment spécialement conçu (Fressines). Les salles existantes sont extrêmement variées de forme, il n'y a pas de modèle. A Sainte-Blandine, l'ancienne salle de bal, devenue l'agence postale, a été acquise par la commune, puis aménagée et agrandie. A Mougon, l'ancienne mairie a été agrandie une première fois en créant une salle des fêtes, et une seconde fois vers 1995, en réaménageant et agrandissant la salle des fêtes, tout en construisant une nouvelle mairie en adjonction sur un projet de l'architecte Claudy Tempereau de la Crèche. A Beaussais, un bâtiment rectangulaire a été agrandi en 1990 sur un projet de Paul Delaumone, agréé en architecture à Niort. Celui-ci a repris le modèle d'une ferme traditionnelle en regroupant, la cuisine, l'arrière-cuisine, la buvette, et les vestiaires sous le versant allongé nord de la couverture, tandis que l'entrée se fait sous un auvent, appelé "ballet" dans la région.

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