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Château de Ligneyrac actuellement château et ferme
Historique
Le château de Ligneyrac tient son nom de la famille Robert de Ligneyrac dont on retrouve les armoiries : d´argent à trois pals de gueules, sur un écu de la porte de l´ancienne tour de garde et sur de nombreuses maisons de la commune. Dans son dictionnaire des paroisses du diocèse de Tulle, J.B Poulbrière indique que la famille Robert de Ligneyrac aurait obtenu ce château des vicomtes de Turenne en 1265, en échange de ce qu´ils possédaient à Montignac. Cette famille, qui est attestée dès le 11e siècle, s´éteint au cours du 1er quart du 19 siècle.
A l´origine, le château était constitué d´un donjon et d´une dépendance entourés d´une enceinte. Il a été agrandi au début du 15e siècle notamment par l´adjonction d´une tour octogonale hors-œuvre. La tradition orale rapporte que le château fut utilisé comme forteresse par les Huguenots et en partie détruit par les catholiques en 1587. Aucun document attestant ces faits historiques n´a été retrouvé, cependant l´observation sur le terrain montre des traces de fortification, d´arrachement, de reprises de maçonnerie et des remplois qui pourraient corroborer cette hypothèse.
A la fin du 17e siècle, ou au tout début du 18e siècle, le château est à nouveau agrandi au nord-ouest et au sud-est. Il est remanié et de nouvelles ouvertures sont percées sur la façade principale de la tour et sur le mur gouttereau sud avec le remploi, in situ, de matériaux provenant des parties détruites lors des guerres de religion. La chapelle, implantée sur la parcelle n°469 du plan napoléonien, pourrait dater de cette époque.
L´examen du registre des propriétés bâties et non bâties (1857-1914) révèle qu´un autre agrandissement a été réalisé en 1888, côté sud-est. La chapelle et la dépendance du château primitif, sises respectivement sur les parcelles n°469 et 470 du plan cadastral de 1832, ont été agrandies en 1862 et 1865 (la chapelle) et en 1885 (la dépendance).
Au cours de la première moitié du 20e siècle, la dépendance du château et la chapelle ont été vendues. C´est sans doute à cette époque que la dépendance a été transformée en ferme et que la chapelle, en ruine, a été détruite. Le château a été restauré à la fin du 20e siècle.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 13e siècle (daté par source) Principale : 15e siècle (daté par tradition orale) Principale : 16e siècle (daté par tradition orale) Secondaire : limite 17e siècle 18e siècle Secondaire : 19e siècle (daté par source) Secondaire : 1ère moitié 20e siècle (daté par source) |
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Dates |
1225, daté par source 1587, daté par tradition orale 1862, daté par source 1865, daté par source 1885, daté par source 1888, daté par source |
Remplois et déplacements |
Remploi : remploi provenant de Département : Corrèze Commune : Ligneyrac |
Description
Le château de Ligneyrac est composé d´un corps de bâtiment principal de plan rectangulaire flanqué d´une tour octogonale hors-œuvre et d´une dépendance transformée en ferme. Implanté à flanc de colline, le château domine le centre-bourg et la vallée au sud. Les maçonneries privilégient le blocage de moellons de calcaire, pour les parties les plus anciennes, et la mise en œuvre jointoyée pour les parties restaurées. Les encadrements des baies sont en grès rouge. Les toits à demi-croupe (du château), à croupes (la dépendance) et en pavillon (de la tour) sont en ardoise.
Très composite, le château de Ligneyrac conserve les traces des remaniements successifs tant dans ses maçonneries (de nombreuses reprises sont visibles sur la façade principale sud et sur le mur de croupe nord qui a été restauré au 19e siècle avec des joints rubanés) que dans les ouvertures en place (anciennes croisées) ou en remploi (arc brisé).
Sur la façade principale sud, en rez-de-chaussée, une porte centrale, constituée d´un linteau de cheminée en arc surbaissé en double cavet souligné d´une moulure croisée (en remploi) donne accès à l´ancienne tour de garde. Cette dernière, percée de deux canonnières, logeait autrefois un escalier en vis dont on devine les traces d´arrachement et sert de vestibule à une grande salle basse de 10 mètres de long, orientée est-ouest. Construite en moellon de calcaire équarri et voûtée en berceau, cette salle abritait autrefois une cheminée monumentale qui a été démontée et vendue au début du 20e siècle. Dans cette salle, les vestiges d´un petit escalier en vis en grès rouge permettant d´accéder aux pièces du rez-de-chaussée surélevé, sont conservés. A droite de la porte de l´ancienne tour de garde, une porte charretière en arc surbaissé donne accès à un niveau de soubassement servant de cave.
La tour octogonale hors-œuvre est ajourée, sur sa face principale, d´une travée d´ouvertures composites : une large porte à deux vantaux en bois cloutés surmontée d´une ancienne croisée, dont le meneau en grès gris a été refait au 20e siècle, présentant chacune des moulures identiques (double cavet et moulures croisées). Le deuxième étage est éclairé par une porte-fenêtre en arc en plein-cintre à crossettes, précédée d´un balcon porté par une console moulurée (en remploi) avec garde-corps en fer forgé. Un cèdre trône au centre du jardin sud.
La ferme, de type bloc à terre, de plan en L, s´organise autour d´une cour fermée. Elle est composée d´un logis, en rez-de-chaussée surélevé, d´une grange-étable et d´un séchoir à maïs construit perpendiculairement à la façade principale, le long de la route départementale. Cette ancienne dépendance du château est construite sur une grande cave voûtée en berceau, orientée est-ouest. La maçonnerie est réalisée en moyen appareil de moellons de calcaire et les encadrements sont traités en grès rouge.
Très remaniée, cette ferme a conservé les traces de son origine médiévale dans la modénature des baies (chanfrein, arc en accolade). La présence de meurtrières et les vestiges de l´ancien mur d´enceinte encore visibles aux extrémités nord et sud-est de la cour affirment le caractère défensif de cette dépendance du château.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan rectangulaire symétrique |
Étages |
sous-sol, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble |
Couvrements |
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Élévations extérieures |
élévation à travées |
Couvertures |
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Escaliers |
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Typologie |
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État de conservation |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Ecu portant les armes de la famille Robert de Ligneyrac : d´argent à trois pals de gueules. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA19001403 |
Dossier réalisé par |
Brahim-Giry Agnès
Chercheur SRI Limousin (2007-2016) - Responsable de l'Unité Études et Ressources documentaires, site de Limoges (2016-2017 ) - Responsable de l'Unité Recherche-Photographie, Limoges-Poitiers (2017- |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Ligneyrac |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2011 |
Copyrights |
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Ville de Ligneyrac |
Partenaires |
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Citer ce contenu |
Château de Ligneyrac actuellement château et ferme, Dossier réalisé par Brahim-Giry Agnès, (c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Ville de Ligneyrac, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/72294cce-6ead-47cb-82da-98ac5719ec0d |
Titre courant |
Château de Ligneyrac actuellement château et ferme |
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Dénomination |
château |
Destination |
ferme |
Parties constituantes non étudiées |
enceinte séchoir grange étable |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Corrèze , Ligneyrac
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: le Bourg
Cadastre: 1832 (A1 468, 469, 470), 2007 (AB 235, 109)