Ferme dite Chassely
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Mortagne-sur-Gironde
Historique
Le domaine de Chassely constituait avant la Révolution un petit fief. A la fin du 16e siècle, il appartient à Charles de Bonnet, marié en 1586 avec Bonaventure de Cruc. Il passe ensuite à la famille Gorry, dont Jeanne Gorry qui le transmet par mariage, en 1695, à Charles-Henri Dubois. En 1703, Chassely comprend une maison noble "consistant en un corps de logis composé de chambres basses, haulte, greniers, couvert de thuile creuze, un pavillon couvert de thuille platte y joignant". Parmi les bâtiments actuels, le logis a conservé des éléments datant probablement du 18e siècle : appuis moulurés à l'étage, cheminée sculptée. A droite, en retour d'équerre, un ancien logement d'employés semble également ancien, avec ses petites ouvertures aux linteaux de différente hauteur. En 1783, Marie-Anne Dubois (1701-1788), veuve de Messire Jacques Honoré Delisle, chevalier, seigneur de Banlieu, cède Chassely à Jean-Thimotée de La Croix du Repaire, seigneur du Baine. Celui-ci rétrocède peu après Chassely à Isaac de Bonnefoy, baron de Brétauville, chevalier, seigneur de la Pouade, Sigogne en partie, Guitre, Chasselit, le Petit Jonzac et autres lieux, ancien lieutenant des vaisseaux du roi, chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis (qui assiste à l'inhumation de Marie-Anne Dubois en 1788). Au début du 19e siècle, Chassely appartient à Pierre Cormier (1759-1822) époux Lemet, propriétaire qui a racheté plusieurs biens nationaux à Mortagne sous la Révolution, et qui demeure sur la place de l'église (12-14 rue de l'Eglise). Après sa mort, Chassely est partagé entre ses enfants. Le domaine, accessible par une allée avec un portail, comprend alors une maison occupée par le bordier, avec un corridor, une chambre et un grenier ; une terre confrontant à l'allée d'accès et au sentier qui mène à une fontaine ; une grange, un jardin à l'arrière et une mare y touchant ; un hangar, un toit à porcs, un four et un pigeonnier. Les héritiers Cormier se défont peu après de Chassely puisque, lorsque le plan cadastral de Mortagne est établi, en 1832, le domaine appartient à deux autres propriétaires différents : le logis est détenu par Michel Parias, époux Lemet, de la Ramigère, et le logement secondaire par Joseph Dupain, qui y demeure. Le plan confirme que le domaine est accessible par une allée d'arbres, et indique qu'il comprend des dépendances sur le côté droit de la cour et d'autres, plus petites, à gauche. Un bois entoure le domaine au nord et à l'ouest. Au cours du 19e siècle, la ferme est réunifiée par la famille Parias (dont Victorin Parias, propriétaire d'une des minoteries du port de Mortagne). Un chai et une distillerie sont construits sur le côté droit de la cour vers la fin du 19e siècle ou au début du 20e. La ferme est acquise en 1936 par la famille Nonjan, qui la possède toujours. Vers le milieu du 20e siècle, le logis est partiellement remanié, notamment sa façade. Un pavillon est ajouté dans l'angle nord des bâtiments, rappelant celui mentionné en 1703.
Description
La ferme comprend plusieurs bâtiments répartis sur les trois côtés d'une cour, dans laquelle se trouve un puits. Le logis s'étire au fond de la cour, derrière un petit jardin, avec l'ancien logement secondaire en retour d'équerre à droite. Bien que remaniée, la façade du logis présente au total sept travées d'ouvertures, avec pour certaines un appui mouluré. Dans le prolongement du logement secondaire, l'ancien chai et distillerie occupe le côté droit (nord) de la cour. Il possède plusieurs ouvertures en arc segmentaire, dont une fenêtre de décharge. A gauche de la cour se trouve un hangar moderne. Le rez-de-chaussée du logis est divisé en quatre pièces. La plus à droite comprend une cheminée engagée, avec une large hotte moulurée et sculptée, sommée d'une corniche et encadrée par des pilastres.
Détail de la description
Murs |
|
---|---|
Toits |
|
Étages |
1 étage carré |
Couvertures |
|
Typologie |
|
Décors/Technique |
|
Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Le manteau et le trumeau de la cheminée portent un décor sculpté fait de coquilles et de feuillages. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
---|---|
Référence du dossier |
IA17044830 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
|
Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive droite) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2011 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Ferme dite Chassely, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/7a537738-e56f-4387-9841-48292fb67e72 |
Titre courant |
Ferme dite Chassely |
---|---|
Dénomination |
ferme |
Parties constituantes non étudiées |
cour jardin puits chai distillerie étable |
Statut |
|
---|
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Mortagne-sur-Gironde , route d' Epargnes
Milieu d'implantation: isolé
Cadastre: 1832 E 519 et 520, 2009 OE 167