Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Le hameau de La Villatte, qui ne devint partie intégrante de la commune d'Aubusson qu'à la Révolution, dépendait autrefois de la paroisse de Saint-Pierre-d'Alleyrat. Selon l'historien Cyprien Pérathon (1901-1902), les plus anciennes archives le concernant remonteraient à la fin du 14e siècle. A cette époque, La Villatte, qui était primitivement englobée dans le domaine des vicomtes d'Aubusson, devint un arrière-fief de la baronnie de la Borne. Dans un acte de 1402, Jean II d'Aubusson, seigneur de la Borne, s'intitula pour la première fois seigneur de La Villatte et d'Alleyrat - titre qu'il transmit à ses successeurs. Lors du démembrement de la baronnie de la Borne, en 1602, La Villatte fut vendue avec l'ensemble de la baronnie et une transaction de 1643 attribua ce fief à Joseph de Saint-Julien, seigneur de Saint-Marc-à-Frongier. La Villatte demeura par la suite sous la suzeraineté des seigneurs de Saint-Marc-à-Frongier, les Saint-Julien, puis les Saint-Chamond (à partir de 1691) - et ce jusqu'à la Révolution.

Le hameau de La Villatte, qui ne devint partie intégrante de la commune d'Aubusson qu'à la Révolution, dépendait autrefois de la paroisse de Saint-Pierre-d'Alleyrat. Selon l'historien Cyprien Pérathon (1901-1902), les plus anciennes archives le concernant remonteraient à la fin du 14e siècle. A cette époque, La Villatte, qui était primitivement englobée dans le domaine des vicomtes d'Aubusson, devint un arrière-fief de la baronnie de la Borne. Dans un acte de 1402, Jean II d'Aubusson, seigneur de la Borne, s'intitula pour la première fois seigneur de La Villatte et d'Alleyrat - titre qu'il transmit à ses successeurs. Lors du démembrement de la baronnie de la Borne, en 1602, La Villatte fut vendue avec l'ensemble de la baronnie et une transaction de 1643 attribua ce fief à Joseph de Saint-Julien, seigneur de Saint-Marc-à-Frongier. La Villatte demeura par la suite sous la suzeraineté des seigneurs de Saint-Marc-à-Frongier, les Saint-Julien, puis les Saint-Chamond (à partir de 1691) - et ce jusqu'à la Révolution.

A la fin du 16e siècle, les terres et les bâtiments du domaine appartenaient à une famille de marchands-tapissiers originaires d'Aubusson, les Dumont. En 1652, ils furent acquis, moyennant le prix de 3200 livres, par Gabriel Garreau, conseiller du roi et receveur des tailles, héritier d'une autre famille de marchands-tapissiers de la ville.

A la fin du 17e siècle, le domaine de La Villatte passa, par alliance, à Pierre Cartaud, avocat en parlement, qui, grâce à sa charge, était entré dans les rangs de la petite noblesse de robe. Il le transmit à son fils, Jacques Cartaud, nommé en 1704 subdélégué de l'intendant de la généralité de Moulins. C'est l'un des enfants de ce dernier, François Cartaud de La Villatte, chanoine de la collégiale de Notre-Dame-du-Mont, qui devint célèbre comme homme de lettres, en publiant un Essai historique et philosophique sur le Goût, paru en 1736 à Paris.

Le domaine de La Villatte resta la propriété de la famille Cartaud jusque vers 1820 environ.

Cyprien Pérathon mentionne qu'il se trouvait autrefois, à La Villatte, "un château, ou maison-forte". Ce château fut vraisemblablement détruit peu avant, ou peu après la Révolution, et une maison de maître fut construite à son emplacement dans le dernier quart du 18e siècle. Cette maison de maître figure sur le plan cadastral de 1812 (section E, parcelle 455), entourée de diverses dépendances, dont un four à pain (parcelle 458).

En 1822, le général Pierre Mathivet (1771-1851), chevalier de l'Empire, qui s'était illustré dans les guerres d'Italie puis d'Espagne, demanda sa retraite et l'obtint avec le grade honoraire de maréchal de camp. Il décida de se retirer à Aubusson, où il avait fait ses études et vécu avant de rejoindre l'armée. C'est sans doute aux alentours de cette date de 1822 qu'il acquit le domaine de La Villatte et fit agrandir la maison de maître de deux ailes en retour d'équerre (l'une d'entre elles étant destinée à accueillir une écurie).

Pierre Mathivet mourut en 1851, sans laisser de descendance. Le domaine de La Villatte fut légué à ses neveux : Jacques de Montégudet, qui l'avait assisté dans ses dernières années, et Jean de Montégudet, avoué à Aubusson. C'est surtout Jacques qui s'occupa dès lors de l'administration du domaine, et notamment de l'irrigation des terres, ainsi qu'en témoigne une demande d'autorisation datée de 1854 (voir archives citées plus bas).

En 1918, le domaine était passé en la possession de Roger de Montégudet, qu'un conflit à propos de l'usurpation d'un chemin rural opposa à Joseph Bonhomme, propriétaire du domaine voisin de Frongier (voir notice IA23000749).

Les deux granges-étables situées au nord-est du domaine ont vraisemblablement été bâties dans le troisième quart du 19e siècle, ainsi que la ferme sise au sud, qui porte la date "mai 1881". Le four à pain aurait été détruit (d'après une source orale) après la Seconde Guerre Mondiale. Un logement a été construit dans les années 1980 à l'entrée du domaine, à l'embranchement des deux chemins le desservant depuis la voie communale n° 1.

Depuis 1962, le domaine de La Villatte appartient à M. Dugaud.