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Maison, puis tonnellerie

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Émilion

Cette parcelle conserve les vestiges d'une ou plusieurs maisons romanes dont seul le mur occidental, constitutif de l'enceinte urbaine, est partiellement préservé. Durant la guerre de Cent Ans, une portion de l'enceinte est reconstruite pour implanter un large contrefort faisant office de modeste tour. Au 18e siècle, une maison bourgeoise est construite sur les deux-tiers nord de la parcelle. A partir du 19e siècle, la demeure laisse place à la tonnellerie Demptos qui a donné son nom à cet espace.

Périodes

Principale : limite 12e siècle 13e siècle

Secondaire : 14e siècle

Principale : 18e siècle

Secondaire : 19e siècle

Secondaire : 20e siècle

Le long du fossé, seul le tiers sud-ouest conserve des vestiges de l'enceinte romane remaniée à plusieurs reprises. Elle est reconnaissable à son parement en pierres de taille de grand appareil, renforcé par deux contreforts plats et percé de deux fentes de jours (hautes de deux assises) à l'encadrement chanfreiné. L'angle nord-ouest du bâtiment présente un contrefort plat bien plus large que les deux autres et porté par trois encorbellement. Cette surépaisseur qui fait office de tour correspond à une reconstruction de cette portion d'enceinte durant la guerre de Cent Ans destinée à élargir la muraille pour créer en partie haute une plateforme dont le parapet est pourvu d'une petite archère à croix pattée. A l'intérieur du bâtiment, cette modeste tour marque une légère saillie par rapport à l'enceinte. Sur cette dernière, seule est conservée l'embrasure de l'une des fentes de jour. Dans le mur de refend mitoyen de la parcelle voisine 474, l'arc en plein cintre d'une porte moderne qui émerge de la chape de béton indique que le niveau du sol était auparavant plus bas. Il devait y avoir une cave planchéiée dont les empochements des solives sont visibles dans le mur d'enceinte.

Côté rue des Anciennes-Écoles, le mur de clôture de la cour actuelle appartient au rez-de-chaussée d'une maison bourgeoise du 18e siècle. Il en subsiste deux fenêtres (dont une murée) couvertes d'un arc segmentaire et une grande porte dont seul le linteau, également en arc segmentaire, conserve sa moulure saillante qui soulignait l'encadrement. Cette imposante porte a par la suite été réduite et un grand portail a été ouvert à côté vers la fin du 19e siècle au moment où une tonnellerie s'installe sur cette parcelle. De cette usage artisanal reste le toit du hangar de type "shed" dont le versant sud est vitré et le long versant nord, couvert de tuiles canal, est porté par trois grandes poutrelles métalliques rivetées. Sous ce hangar, on signalera l'arrachement et la trace d'une grande cheminée liée à la fabrication des tonneaux.

On notera enfin à proximité de l'angle nord-ouest de la cour, les montants d'une cheminée qui se situait à l'étage de la maison du 18e siècle.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : grand appareil
Toits
État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Émilion , 5 rue des Anciennes-Ecoles

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: Ville haute

Cadastre: 1845 C 765, 766, 2010 AP 452

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