Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Une porte à cadre à chanfrein droit, qui peut être datée du XVIe ou du XVIIe siècle et qui sert encore aujourd’hui d’entrée au corps de logis principal, est le vestige le plus ancien du site. La ferme pourrait donc être celle représentée bien plus tard sur la planche n° 23 de la carte de Belleyme levée en 1768 : elle est alors isolée au milieu de vignobles couvrant le versant oriental de la colline qui domine le bourg de Saint-Léon-sur-Vézère ; la route royale reliant Saint-Léon à Montignac passe à proximité immédiate.

Le plan cadastral de la commune dressé en 1813 délivre une image plus précise des lieux, presque conforme, en plan masse, à l’édifice actuel : trois corps de bâtiment disposés en U autour d’une courette ouvrant à l’ouest sur un chemin menant à l’ancienne route royale. Toutefois, ces bâtiments semblent avoir été largement remaniés dans le courant du XIXe siècle, comme le suggèrent leurs ouvertures : portes et fenêtres à cadre rectangulaire et feuillure pour volets extérieurs, grande porte de l’étage de soubassement à plate-bande clavée et joints fins ; et comme le suggère également la surélévation du bâtiment principal qui se remarque par le remploi de lauzes (provenant sans doute du toit précédent). Les dépendances (bergerie, grange et étables, four à pain) semblent avoir été remontées à la même période. Le site est aujourd’hui abandonné.