Présentation de la commune de Plassac

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Plassac

L’occupation du sol et le peuplement de Plassac remontent à l’Antiquité, comme l’attestent les vestiges de la villa gallo-romaine dans le bourg. Les découvertes archéologiques du haut Moyen Âge faites à Montuzet, et la fondation médiévale de la chapelle dédiée à Notre-Dame, en font l'un des sites les plus anciens de la commune. La dévotion à la Vierge et l'importance du pèlerinage des marins dans ce lieu, fixé par Louis XI, assurent la notoriété et le rayonnement du site de Montuzet sous l'Ancien Régime.

Plassac appartient à la châtellenie de Blaye dont dépendent deux maisons nobles : Gadeau et Monconseil. Chacune d’elle a conservé dans ses maçonneries quelques éléments architecturaux des 15e, 16e et 17e siècles.

Au 18e siècle, le paysage est façonné par une polyculture fortement marquée par la vigne. Les cartes de Claude Masse (1724) et de Belleyme (1767) montrent bien la prégnance de cette culture sur les secteurs de coteaux, rejetant dans l’arrière pays les terres labourables et quelques bois. Ces cartes signalent un moulin à vent à Lers et un moulin à eau à Cugnet, sur le ruisseau du Brouillon. A la fin du 18e siècle, le territoire de la commune s’agrandit de l'île Verte dans l'estuaire. Nouvelle terre dédiée principalement au pacage dans un premier temps, elle est rapidement plantée en vigne et exploitée dans le cadre d'une véritable colonie insulaire et viticole.

La population de Plassac est principalement formée de familles de viticulteurs, et nombreuses sont celles qui comptent parmi leurs membres des marins. Après la Révolution, la réorganisation du territoire maritime a eu pour conséquence un nouveau découpage. Jacques Barthou, dans son article, "Plassac, village de marins sous la Révolution et l’Empire", décrit ainsi la situation : "le quartier de Blaye qui comprend 47 communes, est divisé en 4 syndicats. Le syndicat de Blaye compte 22 communes, celui de Saint-Ciers-la-Lande 11, celui de Gauriac 13. Le syndicat de Plassac correspond à la seule commune de Plassac du fait de l’importance de sa population de marins". Ceux-ci ont pour activités principales la pêche et le cabotage. Certains ont été maire de la commune, comme Louis Nazereau en 1790, capitaine de navire, ou Pierre Lamau entre 1855 et 1863, également capitaine.

L’organisation et la répartition des habitants est fixée définitivement au cours du 18e siècle, dans un contexte économiquement stable, avec un centre vital constitué du bourg et du port, et des hameaux agricoles tels que Montuzet, la Petite Roque ou Chopine... Au 19e siècle, la commune, telle qu'elle est figurée sur le plan cadastral de 1832, reprend les limites de l'ancienne paroisse.

Au cours du 19e siècle la viticulture continue à croître alors que les anciens moulins sont abandonnés. La surface plantée en vigne en 1827 est de 225 hectares et en 1874 elle atteint presque les 500 hectares. Outre l’accroissement de la viticulture, le port connaît également une augmentation de son activité, à partir de juin 1845, avec l’accueil de bateaux à vapeurs de la "Compagnie des bateaux à vapeur du bas de la rivière" (Cie Dumeau). Cette situation économique favorable a eu pour conséquence des reconstructions et agrandissements du bâti existant entre 1850 et 1870, tant pour les habitations que pour les dépendances viticoles. Quelques grandes demeures, comme Château Bellevue ou celle située dans le bourg, sont aussi des constructions nouvelles des années 1860-1870. Durant la décennie suivante, la crise du phylloxéra ralentit l'activité viticole. Néanmoins, dans les années 1920, le vignoble se maintient. En 1932, la cave coopérative de l'Union de Producteurs de Grands Vins s'installe dans un ancien chai, dans le hameau de Montuzet et poursuit son activité jusqu'aux années 1960.

Au milieu du 19e siècle, à Plassac, existe une exploitation de pierre pour la fabrication de la chaux hydraulique employée pour les travaux de la pointe de Grave. Le four se situait sur les bords d'estuaire (parcelle n° 940 de la section A2 du plan cadastral de 1832). En partie démoli en 1868, il fait l'objet d’une construction nouvelle en 1878.

Les travaux de la voie ferrée du Blayais démarrent en 1876. La gare de Plassac est construite au cours des années 1880.

En 1939, la municipalité fait bâtir un château d’eau pour alimenter la commune en eau. A la fin du 20e siècle, un lotissement est implanté au Piron pour loger des employés de la centrale nucléaire de Braud-et-Saint-Louis, récemment construite.

D’un point de vue démographique, la population est au plus haut en 1886 avec 1220 habitants. Une baisse significative intervient après la Seconde Guerre mondiale, la population étant stabilisée depuis autour de 900 habitants.

L'inventaire du patrimoine de la commune a donné lieu à la réalisation de 167 dossiers documentaires. Parmi les éléments étudiés, 54 ont été sélectionnés pour leur intérêt historique et/ou architectural et 107 ont été repérés. Des dossiers de synthèse ont également été réalisés sur des familles d'édifices : les manoirs ou demeures, les maisons et les fermes, les chais et les cuviers, les croix monumentales et les puits, lavoirs et fontaines.

Située au sud de Blaye, Plassac a une superficie de 7,1 km² et culmine à 80 m à l´est. Elle comprend également l'île Verte dans l'estuaire. Deux ruisseaux parcourent la commune : le ruisseau du Brouillon, au sud, qui marque la limite avec les communes de Villeneuve, Saint-Ciers-de-Canesse et de Berson ; le ruisseau de Saint-Vincent, dans l’embouchure duquel est aménagé le chenal du port.

La commune est traversée à l´ouest, dans le bourg, par la route départementale reliant Bourg à Blaye.

Le territoire communal comprend trois parties : un plateau, à l’est, culminant à 80 mètres ; au centre, les versants des coteaux ; à l’ouest, une langue de terre de palus, étroite et bordant l’estuaire. Une grande partie de ces terres est plantée en vigne et le reste en prairie. L´essentiel du bâti se concentre dans le bourg et dans les hameaux du Chay, de Chopine et de Montuzet.

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...