Ponts et passerelles du Pays Dunois

France > Nouvelle-Aquitaine

LAFAT Les deux ponceaux qui subsistent à Lafat, construits d'une seule arche, datent du 13e ou du 14e siècle et servaient à passer la rivière à pied sec : l'un près de Puy-Joly enjambe la Brézentine et l'autre en bordure du village de la Réjade permet de traverser le ruisseau du Gast mais est aujourd'hui écroulé. En 1831, le préfet du département de la Creuse fait dresser un état de la voierie et engage le conseil municipal de Lafat à prendre des dispositions convenables. Il souligne notamment le mauvais état des chemins et des ponts. Les années suivantes, Lafat améliore son réseau routier mais les deux rivières, la Sédelle et la Brézentine, qui traversent la commune de part en part obligent la construction de ponts et ponceaux pour la desserte du village. En 1841, le conseil municipal décide la construction d'un pont sur la Brézentine, au lieu dit du Moulin de Gayaud, afin de faciliter les liaisons entre le chef-lieu et plusieurs hameaux de la commune. Le pont sera finalement construit en 1844 au lieu dit la Ligne et non pas au Moulin de Gayaud. A l'époque, la commune fait également reconstruire ou restaurer des ponts et ponceaux enlevés par les crues, notamment le pont de la Borde et les planches de la Bussière, des Genêts, des Coutures, de la Guierche et de Paulement. C'est probablement à cette même époque qu'a été construit le pont Emery sur la Brézentine sur la route qui conduit du bourg vers le village de Chadreugnat. CROZANT (FIG 1) Le pont permettant de rejoindre le moulin de la Folie a vraisemblablement été construit à la même époque que le moulin, à la fin du 18e siècle ou au début du 19e siècle. Il a été repris dans le courant du 20e siècle. Les ponts de Josnon, la Querlière et Vitrat et la passerelle du moulin Bouchardon ne figurent pas sur le cadastre de 1825 et ont vraisemblablement été édifiés dans la seconde moitié du 19e siècle. La passerelle du moulin Bouchardon a été probablement été reprise plusieurs fois dans le courant du 20e siècle. Le pont des Ecures permettait d'enjamber la ligne de chemin de fer venant de La Chapelle Balouë et allant à Saint-Sébastien. Il daterait donc de la création de la ligne de chemin de fer Guéret-Saint-Sébastien, entre 1882 et 1886. SAINT-SEBASTIEN Les parties anciennes des ponts sur l'Abloux situés à Saint-Sébastien semblent toutes remonter au 19e siècle mais des réféctions ont été entreprises au 20e siècle.

Périodes

Principale : Temps modernes

Principale : Epoque contemporaine

LAFAT (FIG 2 à 8) La commune de Lafat conserve plusieurs ponts et ponceaux : - le pont du Moulin du Pin, constitué de trois arches - le pont de Chadreugnat présente trois arches en plein cintre reposant sur des culées semi-circulaires et surmontées d'un bandeau saillant et d'un tablier encadré par des parapets en granite - le pont de la Réjade, constituté de deux piles en granite et d'un tablier protégé par des garde-corps en pierre - le pont de Paulement, constitué d'une unique arche en granite - le pont de la Ligne comporte une unique arche en arc segmentaire en granite surmontée d'un bandeau saillant - le pont des Coutures comprend quatre piles en granite et un tablier - les ponts en planches des Genêts et des Métairies - la passerelle du Bourg - le ponceau de la Borde. CROZANT (FIG 9 à 14) La commune de Crozant conserve huits ponts et une passerelle : - le Pont Neuf. - le pont reliant le bourg de Crozant au village de Changotin. - le pont Charraud. - le pont du moulin de la Folie est constitué de trois piles en moellon de granite, dont deux présentent des extrémités semi-circulaires, et d'un tablier en bois. - le pont de Josnon, construit en moellon et pierre de taille (granite), présente une unique arche. - le pont de la Querlière, bâti en moellon de granite et pierre de taille, présente une unique arche en plein cintre et permet à la route reliant le village de la Querlière au village de la Chebreau d'enjamber le ruisseau du Ribois. - le pont de Vitrat est constitué de cinq piles rectangulaires en pierre de taille surmontées d'un bandeau saillant marquant le tablier et de parapets bâtis en assies régulières de granite. - la passerelle du moulin Bouchardon est entièrement construite en bois et repose sur des poteaux en bois prenant appui dans le lit de la Sédelle. - le pont des Ecures, bâti en moellon de granite et pierre de taille, est constitué d'une unique arche et permettait d'enjamber la ligne de chemin de fer Guéret-Saint-Sébastien. Le passage sur le pont est protégé de part et d'autre par un parapet en pierre de taille. Le pont est actuellement très peu visible, totalement envahi par la végétation. SAINT-SEBASTIEN (FIG 15 à 19) Plusieurs ponts traversant le ruisseau de l'Abloux ont été repérés du fait de leur ancienneté et de la qualité de leur appareil : le pont de Laigue (situé juste après le bief du moulin du bourg), le pont de Puy Mory, le pont situé à la sortie nord du bourg en direction de Peuffé et le pont sur le ruisseau de Pontaraud à la sortie est du bourg après le haras. Le pont situé au nord du bourg se compose de deux arches cintrées en granite surmontées par un parapet en béton doté d'une rambarde métallique. Ceux de Puy Mory et de l'ouest bourg sur le ruisseau Pontaraud, en moellon, ne présentent qu'une seule arche appareillée en assises régulières en pierre de taille (granite) et un bandeau en saillie sous le parapet. Jusqu'à une période récente, un pont en pierre sèche dit le pont Cadet existait sur L'Abloux entre Labetoulle et Anguignier. Déstabilisé lors de l'enfouissement des lignes électriques, il a été emporté par une crue vers 1999. Une passerelle (grosse dalle en pierre, granite probablement) a été signalée dans un champs à Labetoulle, mais cette passerelle située dans une propriété privée n'a pas pu être repérée. COLONDANNES (FIG 20) la commune a conservé un pont sur la Brézentine, aux Taillis.

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