Phare de Chanchardon

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Ars-en-Ré

A la suite d'une succession de naufrages sur les rochers de Chanchardon, en pleine mer et au nord du pertuis d'Antioche, le conseil municipal d'Ars-en-Ré réclame, en 1905, que cet endroit soit mieux signalé qu'il ne l'était jusque-là par le seul phare de Chauveau. Malgré l'augmentation de la puissance d'éclairage de ce derniers, les rochers de Chanchardon restent mal indiqués, et l'administration prend la décision, en 1912, d'y construire un phare.

Les travaux qui débutent en 1913 sont interrompus pendant la guerre et la tourelle n'est terminée qu'en 1919. Elle est conçue par l'ingénieur en chef Lombard, sur une base formée d'un caisson métallique étanche, rempli de ciment armé. Ce caisson cylindrique de 14 mètres de diamètre et de plus de 9 mètres de hauteur, construit par la maison Daydé-Pillé, était initialement destiné à la construction d'une tour signalant le plateau de Rochebonne. Il est amené par flottaison depuis une forme de radoub à la Pallice, puis échoué sur un banc de calcaire à cinq mètres de fond. Il est ensuite entouré d'une risberme de 2 mètres de largeur et de 1,40 mètres de hauteur pour l'empêcher de bouger, même sous l'effet d'une importante houle. Cette technique de construction, pilotée par le conducteur Lauriol, utilise un appareil de déchargement, appelé Temperley, inventé en 1893 : cet appareil comporte une poutre inclinée avec un chariot monorail, et le levage de la charge ainsi que le déplacement du chariot s'effectuent avec le même câble. Des scaphandriers assurent les travaux sous-marins. Le béton de la tourelle a ensuite été coulé dans un coffrage maintenu par des cornières métalliques, ce qui a entraîné un plan octogonal plutôt que circulaire. La tourelle en béton une fois terminée est peinte en noir.

La tourelle est surmontée d'un réservoir à gaz d'huile pour alimenter le feu permanent à occultations régulières sur le rythme de 4 secondes de lumière et 2 d'occultation. Ce feu est coloré en blanc, à l'exception d'un secteur rouge de 172° d'amplitude. La portée lumineuse du secteur blanc est de 14 milles et de 4 milles pour le secteur rouge.

Ce phare est actuellement équipé d'une lentille automatique qui diffuse un feu à éclat rouge.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

1919, daté par source

Auteurs Auteur : Lombard Modéré, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)
Auteur : Lauriol

Conducteur des travaux de construction de phare de Chanchardon, 1914-1919.

, conducteur de travaux (attribution par source)

Le phare de Chanchardon se situe au sud-ouest de l'île de Ré, au nord du pertuis d'Antioche, à l'extrémité d'une pointe rocheuse qui s'avance à 3 kilomètres en mer.

La tourelle, de plan octogonal et en béton plein, s'élève sur un caisson bétonné de 14 mètres de diamètre, arasé au niveau des plus hautes mers. La hauteur de l'ouvrage au-dessus du sol est de 28,90 mètres et de 18,40 au-dessus des hautes mers. Peinte en noir au-dessus d'une base blanche, elle porte l'inscription en lettres blanches "Chanchardon". Une échelle formée d'échelons scellés dans le béton permet l'accès à son sommet.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : béton

    Mise en oeuvre : béton armé

Toits
  1. béton en couverture
Couvertures
  1. Type de couverture : terrasse

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Ars-en-Ré

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Pointe de Chanchardon (la)

Cadastre: (Non cadastré)

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