Château fort dit château baronnial ou des évêques de Poitiers

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Chauvigny

Un château des évêques de Poitiers est mentionné à Chauvigny dès 1025. Les fouilles et études dirigées par Pierre Sailhan, comme des observations plus récentes, confirment son existence dès le 11e siècle, avec une première tour bâtie sur des dimensions plus restreintes et assise sur une motte.

D'autres constructions sont datables du 12e siècle au plus tôt.

L'ensemble constitue-t-il le castrum mentionné vers l’an mil à Chauvigny ?

Plus tard sont construits la grande enceinte, puis le logis au début du 15e siècle. Les travaux réalisés vers 1400 sont attribués à Ithier de Mareuil.

Le château a subi de nombreux sièges : guerre de Cent Ans, guerres de Religion, Ligue, Fronde.

Vendu comme Bien national à la Révolution, il a été exploité comme carrière de pierres par son propriétaire. Il a été racheté par l’État et classé monument historique dès 1840.

Il accueille en été un spectacle d'aigles depuis le début du XXIe siècle.

Périodes

Principale : limite 11e siècle 12e siècle

Secondaire : 14e siècle

Secondaire : 1er quart 15e siècle

Le château baronnial, ou des Évêques, est établi à l’extrémité de l’éperon surplombant la Vienne.

L’enceinte du château des Évêques est formée de segments de courtine rectilignes, délimitant plusieurs cours. Cette enceinte s’adapte parfaitement à l’extrémité de l’éperon rocheux sur lequel elle est assise, comme le montre l’ancien cadastre. Elle est construite en moyen appareil assez régulier. L’élévation est rythmée par des contreforts plats dont la construction en pierre de taille est plus soignée.

Deux petites tours sont établies sur le flanc oriental, l'une d'entre elle contient un puits.

Le donjon quadrangulaire, à contreforts plats, a été construit au centre de cette grande enceinte. L’entrée du donjon apparaît aujourd’hui à peine surélevée. Elle s’ouvrait sur une première cour, dont le niveau de sol a été sensiblement rehaussé. La porte d’entrée principale n’est défendue que par un vantail de bois maintenu par des barres s’encastrant dans les murs latéraux. Les trous de ces barres témoignent de ce dispositif. Cette porte ouvre sur un niveau faiblement éclairé par des fentes de jour. De grandes fenêtres signalent le niveau unique habitable, sur plancher. Il est impossible de dire s’il était recoupé en différentes pièces par des cloisons. Les baies géminée sont toutes été éventrées ; elles ont été restaurées en de larges baies tout à fait insolites pour le Moyen Âge. Une seule fenêtre a été refaite avec une colonnette très simple, donnant de loin la silhouette générale des anciennes ouvertures.

Un mur nu est construit en surélevation au-dessus des traces de la toiture du donjon (les emplacements des pièces de charpente sont parfaitement visibles). Au sommet, le chemin de ronde était desservi par des tourelles d’angle qui semblent avoir été ajoutées ou refaites.

Une petite enceinte couvre le donjon au nord, avec courtines, contreforts plats et un contrefort cylindrique plein.

Le logis construit vers 1400 (château neuf), très ruiné, comporte une entrée avec deux portes, un rez-de-chaussée (étage de défense), deux étages d'appartements (cheminées et latrines subsistantes), la chapelle, voûtée d'ogives, et la salle capitulaire des chanoines de l'église Saint-Pierre.

Une citerne a été établie près du donjon. Un souterrain creusé dans le roc débouche sur le puits.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
Étages

sous-sol, 2 étages carrés

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier en vis sans jour

État de conservation
  1. mauvais état
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Chauvigny , rue Saint-Pierre

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: Ville haute Le Bourg

Cadastre: 1832 B2 527-530, 1967 H 575, 2015 AR 62

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