Église Saint-Pierre de Lozay

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Lozay

L’église de Lozay, érigée au 12e siècle, a très peu souffert au cours des siècles, si bien qu’elle nous est parvenue presque dans sa totalité romane. Au moment de la guerre de Cent Ans, elle fut fortifiée. Cette fortification se manifeste par la présence d’archères verticale percées dans la partie haute des murs de la nef et du clocher.

Vu qu’elle n’a souffert d’aucun ravage, quasiment aucun élément postérieur au 12e siècle n’est visible sur les murs extérieurs. Seul un gros contrefort d’angle du 15e siècle se situe sur la façade occidentale.

L'édifice a été classé au titre des Monuments Historiques par arrêté le 2 octobre 1953. L'huile sur toile de sainte Radegonde et l'huile sur toile de l'Annonciation sont présumées datées du 17e siècle ou du 18e siècle.

L'ancien prieuré ainsi que l'ancien presbytère sont maintenant des domaines privés.

Périodes

Principale : 12e siècle, 15e siècle

L'église, dédiée à saint Pierre, se situe au nord du bourg de Lozay sur un terrain en pente incliné vers l'Orient. Ainsi, le chevet est particulièrement élevé. L’édifice, de plan allongé, est orienté, c'est-à-dire que son chevet s'élève du côté est. La façade occidentale est précédée d'une allée en pente bordée d'arbres. Un petit escalier de cinq marches permet d’accéder à un palier aménagé devant elle.

Cette façade, auparavant devancée d’un auvent, appelé localement balet, est encadrée à gauche d’un contrefort plat et à droite d’un gros contrefort d’angle. Ce mur-pignon présente trois niveaux d'ouvertures. Il est percé, au rez-de-chaussée, d’un portail à trois voussures en plein cintre soutenues par des colonnes à chapiteaux sculptés. Sur l'un des chapiteaux de gauche, on reconnaît une tête de loup et sur les autres on devine des feuillages, mais ils sont difficilement reconnaissables tellement la pierre a été rongée par le temps. Ces chapiteaux et les abaques se prolongent sur le nu du mur, les chapiteaux par des feuillages stylisés et les abaques par des feuilles de laurier, cet ensemble formant une large frise. La première voussure, l’interne, est sculptée de marguerites à huit branches, la deuxième de feuillages stylisés et la dernière de simple tores. L’ensemble est surmonté d’un cordon archivolte composé de demi-besants opposés. Au-dessus du portail court une corniche soutenue par des modillons nus et surmontée d'une fenêtre romane à une voussure supportée par des colonnettes dont l'abaque se poursuit par un bandeau sur le pignon. La partie haute du mur-pignon présente une petite baie romane toute simple qui ouvre au-dessus de la toiture actuelle.

La façade nord présente trois fenêtres romanes, encadrées de colonnes aux chapiteaux sculptés d'animaux et surmontées d'archivoltes, séparées par des contreforts plats. Une quatrième fenêtre identique placée plus bas éclaire la travée sous clocher. Un appareillage en petit moellon montre une surélévation du mur au-dessus de la nef avec trois petites ouvertures verticales, des embrasures de tir. La façade sud comprend quatre ouvertures et des traces d'une ancienne construction accolée. L'étage de l'église a vraisemblablement subi des transformations, l’appareillage est différent et des anciennes fenêtres de comble sont murées.

La tour carrée du clocher, à deux niveaux et située sur l’avant-chœur, est couverte d'un toit en bâtière. Le premier étage au-dessus de la nef est pourvu sur chaque face de trois grandes arcatures murées dont les archivoltes sont à pointes de diamants. Le second étage comprend des ouvertures de guet en plein cintre, surmontées sur les murs est et ouest de deux petites ouvertures.

Le chevet semi-circulaire est séparé en trois parties par quatre colonnes dont une seule dispose d’un chapiteau, les autres ayant été mutilées. Il est percé par trois fenêtres à colonnes à chapiteaux sculptés d’animaux et à archivoltes à pointes de diamants.

La nef unique, couverte d'un lambris en arc brisé, se compose de trois travées séparées par des demi-colonnes engagées romanes. Elles ont des chapiteaux ornés de personnages assis entourés d’anges et de quadrupèdes peu reconnaissables. Ces colonnes portent des doubleaux dont l’arc est légèrement brisé.

La travée qui fait suite, l’avant-chœur, est celle du clocher. Elle est limitée par quatre grosses colonnes portant des doubleaux, elles-mêmes engagées sur des pilastres rectangulaires, sur lesquels reposent le deuxième rouleau des doubleaux. Sur les chapiteaux de ces colonnes sont visibles des oiseaux, un personnage tenant un bouclier, un personnage à genoux, des animaux affrontés, des personnages debout encadrés d’anges et des quadrupèdes affrontés à une seule tête. Ces colonnes supportent une coupole reposant sur quatre trompes assez élevées.

L’abside voûtée en cul-de-four est éclairée par trois fenêtres romanes dotées au 18e siècle de pilastres cannelés en plâtre et de chapiteaux ioniques. Le plafond peint présente une balustrade surmontée d'un ange descendant des nuées.

A l’intérieur de la nef les murs nord et sud présentent deux toiles, inscrites au titre objet depuis le 18 mars 1991, une de sainte Radegonde et l’autre de l’Annonciation. L’autel, protégé au titre immeuble depuis le 30 novembre 1984, est en bois sculpté et doré.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Lozay , place de la Liberté

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1839 B1 221, 2017 OB 303

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