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Historique
L'histoire de cet édifice résulte vraisemblablement de plusieurs phases de construction. Sa partie nord, bâtie à flanc de coteau, contre les premiers degrés du plateau des Granges, date peut-être du 16e siècle (l'élévation ouest, sur la rue Rochette, présente des baies à moulurations croisées et bases prismatiques) ou du début du 17e siècle (la date de 1610 est inscrite sur le linteau d'une cheminée du rez-de-chaussée). Par la suite, il est agrandi vers le sud, sans doute dans le dernier quart du 18e siècle. Il reçoit alors une nouvelle façade sur la Grande Rue, après les travaux de couverture du ruisseau de la Ville ayant fait de cette voie l'artère principale de la cité, pour permettre le passage de la route royale de Clermont à Limoges (soit après 1770-1772). Une écurie lui est également adjointe, à l'ouest. A l'occasion de cet agrandissement, la partie nord semble avoir été modifiée et restructurée (réorganisation de l'élévation postérieure autour d'une cour, avec un traitement en trois travées et restructuration intérieure, avec l'aménagement d'un escalier). Ce sont tous ces agencements qui le transforment réellement en hôtel particulier. En 1817, l'hôtel appartient à Jean-François Annet Dumasrambaud, ingénieur-vérificateur du cadastre du département de la Creuse. Au cours du 19e siècle, il subit de nouveaux remaniements, ayant principalement concerné l'intérieur (division en deux appartements et adjonction d'éléments de décor). L'ancienne écurie a été reconvertie pour partie en garage, et pour l'autre, en logement.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : limite 16e siècle 17e siècle (incertitude) Secondaire : 4e quart 18e siècle Secondaire : 19e siècle Secondaire : 2e moitié 20e siècle |
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Description
Cet hôtel, édifié entre rue et cour (espace postérieur), occupe une parcelle d'angle, limitée, au sud, par la Grande Rue, à l'est et à l'ouest, par deux rues latérales et au nord, par une petite cour clôturée d'une grille et d'un portail. Il a été bâti contre les premiers degrés du versant sud du plateau des Granges, dont la dénivellation est rachetée par un étage de soubassement. Double en profondeur, il comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble, sous des toitures à longs pans et à croupe recouvertes de tuiles plates. L'élévation antérieure, sur la Grande Rue, se développe sur quatre travées, couronnées par deux lucarnes à fronton-pignon, devanture de bois. Les linteaux des baies sont traités en segments d'arc ; les portes-fenêtres du rez-de-chaussée sont devancées par des balcons fermés par des garde-corps en ferronnerie. La façade est rythmée par un bandeau en méplat courant entre les niveaux et surmontée d'une corniche moulurée. La porte piétonne de cette élévation, à imposte vitrée, présente un vantail ajouré d'un beau décor en fer forgé. Elle donne accès à un long couloir, qui conduit au vestibule, d'où part un escalier tournant en pierre, avec une rampe en fer forgé, qui assure la distribution intérieure. L'élévation postérieure, sur cour, offre une grande disparité de traitement, avec des baies à encadrement chanfreiné à l'étage et des baies manifestement agrandies, avec des assises descendues, au rez-de-chaussée. L'élévation ouest, sur la rue Rochette, est percée de quatre baies très remaniées, mais avec des encadrements de facture 16e (moulurations croisées, ébrasement concave et bases prismatiques). L'écurie, de plan régulier en L, est percée, sur la rue Rochette, d'une porte cochère cintrée et à l'étage, de deux fenêtres à linteaux en segment d'arc. Les autres ouvertures sont de facture 19e (encadrement à angle vif). Les piles en pierre qui cantonnent le portail fermant la cour sont surmontées d'éléments décoratifs sculptés (sorte de pyramidion coiffé d'une boule). La pièce principale du rez-de-chaussée (salon), donnant sur la Grande Rue et orientée nord-sud, est décorée de lambris de revêtement et comporte une cheminée en marbre, avec un trumeau orné d'un miroir. Toujours au rez-de-chaussée, dans une pièce orientée à l'ouest et donnant sur la rue Rochette, se trouvent les vestiges d'une cheminée en pierre manifestement remaniée, dont le linteau porte un écu, avec inscrite en son centre ce qui semble être la date de 1610, à demi-effacée.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble |
Élévations extérieures |
élévation à travées |
Couvertures |
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Escaliers |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Lambris de revêtement dans les pièces du rez-de-chaussée et du premier étage. Les balcons qui devancent les portes-fenêtres du rez-de-chaussée surélevé sont fermés par des garde-corps en fer forgé, avec des motifs géométriques encadrant un médaillon central à trois épis de blé. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA23000703 |
Dossier réalisé par |
Philippe Emmanuelle
Chercheur Inventaire, SRI Limousin de 2009-2012 |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Aubusson |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2011 |
Copyrights |
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Ville d'Aubusson |
Citer ce contenu |
Hôtel Dumasrambaud, actuellement immeuble, Dossier réalisé par Philippe Emmanuelle, (c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Ville d'Aubusson, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/890abb04-d444-4f36-9149-c2ec5a295db1 |
Titre courant |
Hôtel Dumasrambaud, actuellement immeuble |
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Dénomination |
hôtel |
Destination |
immeuble |
Parties constituantes non étudiées |
cour écurie portail clôture resserre |
Statut |
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Protection |
Site, secteur ou zone de protection : Zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager |
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , Aubusson , 75 Grande-Rue
Milieu d'implantation: en ville
Cadastre: 1812 C 545, 2007 AN 214