Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Étienne

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On ne sait presque rien du mobilier ante-révolutionnaire de l'église Saint-Étienne, dont seuls proviennent, dans son état actuel, des fonts baptismaux en pierre difficilement datables et un curieux bénitier en calcaire, possible remploi d'un autel (?) de l'Antiquité tardive. La documentation est un peu plus abondante au XIXe siècle, époque où la monographie paroissiale rédigée par le curé desservant en 1887-1888 fournit quelques renseignements succincts. L'édifice possède à cette date trois autels (maître-autel "sans anges adorateurs", autels de la Vierge et de saint Joseph) en bois "tout à fait moderne(s)". L'autel majeur est surmonté d'un tableau illustrant le martyr du saint titulaire, signé du peintre palois Pierre Gorse et daté 1847 (toujours conservé). Les autels secondaires sont entourés de peintures murales en rapport avec leurs dédicaces (Remise du rosaire à saint Dominique et du scapulaire à saint Simon Stock pour l'autel nord, Mariage de la Vierge et Mort de saint Joseph pour l'autel sud), décors certainement attribuables au peintre Léonard Fortuné (Bordeaux, 1839 - Pau, 1906), alors très actif dans les églises du Tursan (Arboucave, Lacajunte, Lauret, Urgons, Vielle-Tursan). L'inventaire de février 1906 fait état de plusieurs changements : le maître-autel est désormais "en pierre", une chaire en bois est scellée au mur nord, etc. Deux nouvelles cloches sont livrées en 1884 et 1885, respectivement par la fabrique Holtzer et Compagnie (cloche en acier) et par le fondeur tarbais Pierre Dencausse. La sacristie est dotée d'un mobilier neuf à la même époque.

Cet ensemble est resté à peu près complet jusqu'à la rénovation intérieure effectuée au lendemain du concile Vatican II, qui a entraîné la suppression des trois autels et des peintures murales qui accompagnaient deux d'entre eux, ainsi que celle de la chaire à prêcher et de la plus grande partie de la statuaire de série acquise au tournant du XXe siècle. La demi-douzaine d'ornements liturgiques repérée à la sacristie lors d'un pré-inventaire en 1991 a également été supprimée. Sont en revanche conservés plusieurs pièces d'orfèvrerie sorties de fabriques parisiennes (J.-B. Lefranc, Martin et Lebas [ostensoir offert par Napoléon III]), lyonnaises (Favier frères, H. Nesme, P.-F. Dubois) et tarbaise (Adour et Gautier).

Auteurs Auteur : Fortuné Léonard

Louis Léonard Fortuné (dit Fortuni), peintre-décorateur né à Bordeaux le 14 février 1839, fils du boulanger Hippolyte ("Hypolite") Fortuné (Bordeaux, 1808-1863), enfant trouvé, et de Marie dite Célina Laporte (Castres-Gironde, 1815 - Bordeaux, après 1872), et frère ainé de Louis Léonard Charles Fortuné (1855-1928), également peintre-décorateur (à Arcachon). Léonard Fortuné épousa en premières noces à Gaujacq (Landes), le 8 octobre 1872, Catherine Marie Soubeste (Poyanne, 30 octobre 1850 - Lagelouse, Gaujacq, 9 août 1878), institutrice, fille d'Alexandre Soubeste, instituteur, et de Catherine Géral, dont il eut deux enfants, Blanche Olympe Fernande (1873-1873) et Auguste Maurice (1876), tous deux nés à Gaujacq (source : Geneanet). Le peintre habita d'abord à Gaujacq (au lieu-dit Lagelouse), lieu de résidence de sa première femme, puis s'installa à Uzein (Basses-Pyrénées), à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Pau, sans doute à l'occasion de son remariage avec Honorine Sarrailh. Il mourut à l'hospice de Pau (cours Bosquet) le 7 janvier 1906 à onze heures (AD Pyrénées-Atlantiques, Pau, décès, 1903-1908, n° 25 ; L'Indépendant des Pyrénées, 9 janvier 1906, p. 3). Actif dans la région de Lescar, dans le Vic-Bilh et le sud-est des Landes entre 1866 et 1902 au moins (dates d'activité attestées), il a laissé des peintures dans seize églises des actuelles Pyrénées-Atlantiques, ainsi que dans neuf églises des Landes au moins : Lacajunte (1866 ?), Saint-Loubouer (1866, détruit), Hauriet (1866-1867, détruit), Caupenne (1869-1870), Urgons (1873-1874), Vielle-Tursan (1873-1874), Mant (1878), Baigts (1879) et Poudenx (1880). Pour les travaux bien documentés de Vielle-Tursan, il employa le peintre Dupouy, de Saint-Sever (peut-être un collaborateur régulier), pour la préparation des murs (deux couches à l'huile).

, peintre (attribution par source)
Auteur : Cazalis J.

Horloger à Hagetmau (Landes) vers 1900.

, horloger (signature)

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