Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

La première mention du moulin du Puy-Mouliner dans les textes date de 1357. Il dépendait des seigneurs du Puy-Moulinier, les familles de la Mothe, puis de Douhet. Le site semble avoir été utilisé, selon les périodes successivement ou simultanément, pour la production de papier, de farine et de kaolin. Un incendie détruit le moulin en 1731. D'après Fernand Gaudy, le Puy-Moulinier est une papeterie de 1785 à 1833, mais il serait cité dès 1769 (Association ABCD. Le Palais-sur-Vienne, son histoire). La famille de Douhet, propriétaire de la papeterie, émigre pendant la Révolution, le moulin est donc vendu comme bien national. A partir de 1811, la papeterie appartient à la famille Corret. Le cadastre établi vers 1814 fait état de deux édifices distincts, une papeterie et un moulin, appartenant à deux propriétaires différents. Les matrices cadastrales mentionnent un nouvel incendie en 1824, les bâtiments sont reconstruits dès 1825. Elles indiquent également la construction d'un moulin à kaolin en 1852. En 1854, l'usine est achetée par la famille Nénert qui fabrique de la pâte à porcelaine, des magasins sont construits dans les années 1870-1880. En 1874, l'usine emploie 20 ouvriers. En 1918, le site est acheté par la société Wattelez (" les fils de R. Wattelez et Cie "), basée à Colombes, et transformé en usine de régénération du caoutchouc. Un incendie, en 1926, détruit les locaux, qui sont alors reconstruits en plusieurs ateliers isolés. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'usine fournit le caoutchouc nécessaire à l'Allemagne. Les deux chaudières sont alors détruites par les Résistants dans la nuit du 8 au 9 mai 1943, arrêtant la production pendant plusieurs mois. Après la guerre, l'usine s'agrandit et compte jusqu'à 300 employés. Puis l'activité diminue à partir de 1975, l'usine est achetée par EU.RE.CA. en 1989, puis ferme en 1991.