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Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Émilion

Le parement et le décor des arcades permettent de situer cette maison à la fin du 13e siècle. En dépit de la morphologie d'une baie de la façade qui pourrait correspondre à celle d'une boutique, il n'y a pas suffisamment d'éléments pour affirmer que la maison répondait à un programme de maison polyvalente. La proximité de l'ensemble cultuel (chapelle de la Trinité) et la mention d'un hôpital Sainte-Catherine dans les environs engagent à laisser ouverte l'hypothèse de son identification avec une salle d'hôpital.

Périodes

Principale : limite 13e siècle 14e siècle

Cet édifice de plan presque carré occupe la moitié ouest d'une parcelle oblongue. Son rez-de-chaussée est partiellement adossé au rocher, si bien qu'à l'arrière du bâtiment, seule la partie haute de ce niveau est visible depuis la cour (cour par laquelle on accède à la crypte de saint Emilion ainsi qu'à la chapelle de la Trinité). De ce côté, une ouverture chanfreinée et couverte d'un arc en plein cintre doit correspondre à une grande baie, probablement à remplage, qui éclairait ce rez-de-chaussée. Cette baie, aménagée après coup et plusieurs fois remaniée depuis, s'appuie sur deux mur médiévaux appartenant à des phases bien distinctes. Sur la gauche de cette baie (côté est), le chaînage d'angle de cette unité est bien en place et un second mur implanté dans l'alignement de la façade est venu s'y appuyer. Ce mur présente un parement de moyen appareil de pierre de taille qui lui aussi semble médiéval.

La façade sur rue présente un traitement très soigné avec un appareillage alterné d'assises minces et d'assises en moyen appareil (le rythme n'est cependant pas régulier). Le décor se concentre sur les trois arcades qui occupaient l'ensemble du rez-de-chaussée et dont seules deux sont aujourd'hui bien conservées ; l'arcade la plus à l'ouest ne subsistant plus qu'à l'état résiduel. Les deux autres sont de grandes arcades exceptionnellement bien décorées. Leurs ébrasements s'ornent de deux belles moulures toriques avec chapiteaux caliciformes lisses sous des tailloirs polygonaux. Les moulures de la colonnette centrale se poursuivent jusqu'au sol, alors que celle de droite (à l'est) s'arrêtait à 60 cm du sol environ, comme dans le cas de baies de boutiques avec mur bahut. Les bases ont un profil composé complexe : un large tore aplati en soucoupe et débordant somme un socle polygonal, suivi d'un petit et d'un gros tore, posées sur de hautes plinthes polygonales. Le plafond actuel masque les arrière-voussures. Les baies semblaient encadrées par des archivoltes, auxquelles correspondraient les assises minces, actuellement bûchées, qui doublent les extrados.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moyen appareil
Toits
Étages

1 étage carré

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Émilion , 5, 5 bis rue de la Grande-Fontaine

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: Ville basse

Cadastre: 1845 C 726, 2010 AP 341

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