Château de la Vervolière

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Coussay-les-Bois

L’existence du château de la Vervolière est attestée par les sources dès l'année 1201. À cette date, il relève de la baronnie de Preuilly et fait partie des possessions de la famille du Plessis. La seigneurie passe brièvement aux mains des Anglais lors de la guerre de Cent Ans et n’est reconquise qu’à partir de 1369 par les troupes du connétable Duguesclin et de Jean de Kerlouët. Après avoir récupéré son fief, la famille du Plessis le reconstruit en grande partie au 15e siècle.

Elle conserve la propriété du château jusqu’à la fin du 17e siècle, lorsque l’illustre Jean Armand du Plessis, cardinal de Richelieu, le lègue à son petit-neveu. Entre la fin du 18e siècle et le début du 19e siècle, le château a changé de propriétaires à de nombreuses reprises : en 1697, il est vendu à la famille Flécelles de Brégy, qui le revend à la famille Chartier de Coussay au milieu du 18e siècle. Par mariage, la propriété de la Vervolière échoit à Henri de La Rochejacquelin en 1830. En 1871, le château est ensuite vendu à la famille Coudrin, dont l'une des filles, Marie Coudrin, épouse l'amiral Armand Floucaud de Fourcroy, commandant de vaisseaux de la Marine française. Leur fille épouse Alfred Poignand du Fontenioux en 1887, qui prend alors possession du château.

La tour nord, qui avait été arasée, fut partiellement reconstruite à la fin du 20e siècle par les propriétaires actuels.

Périodes

Principale : 13e siècle (daté par travaux historiques)

Principale : 15e siècle (daté par travaux historiques)

Secondaire : 20e siècle (daté par source)

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

Les différents bâtiments prennent place autour d’une grande cour carrée, encore délimitée au sud et à l’est par les anciens fossés et par un mur de clôture. Celui-ci est percé d'une porte cochère et d'une porte piétonne vers l'ouest. Elles sont couvertes d'arcs en plein cintre et portent la date de 1713.

Le logis, situé au sud-ouest de cette cour, est composé de deux ailes, une orientée vers l’ouest, l’autre vers l’est. Trois tours ont été conservées, une vers le nord, l’autre au sud à la jonction des deux ailes, et la dernière à l’est. L'ensemble de l'édifice présente des fenêtres à croisées ou de petites ouvertures couvertes d'arcs en accolade qui doivent dater de la reconstruction du château au 15e siècle.

Une petite cour est accessible après avoir franchi une porte sur l’élévation nord-ouest. Sur l’aile est, elle présente encore une ancienne bretèche, autrefois reliée par une galerie suspendue à la tour nord et qui devait servir de chemin de ronde. Cette galerie fut reconstruite en 2018 par les propriétaires actuels du château. L'escalier du château se trouve dans une tour de plan carré, accessible depuis la cour intérieure. La porte est couverte d'une accolade et de pinacles de style gothique. Trois blasons sont aussi visibles au-dessus de la porte. La tour carrée abrite donc un escalier rampe-sur-rampe qui doit dater de la fin du 15e ou du début du 16e siècle.

La grande tour nord, souvent appelée "donjon", présente une salle voûtée d'ogives au rez-de-chaussée. Cette pièce, qui servait de cuisine, a conservé une grande cheminée dont la hotte porte le blason des du Plessis. La partie haute de la tour a été restaurée à la fin du 20e siècle par le propriétaire actuel et l'architecte en chef des monuments historiques M. Bonnard. Le choix fut fait de restituer la tour dans un état proche duquel elle devait se trouver au 15e siècle. Ainsi, les mâchicoulis et la couverture conique ont été restitués. La partie haute de cette tour est accessible par un escalier en vis accolé à l'est de la construction.

La chapelle castrale est située dans la petite cour à proximité de la tour d'escalier. Elle est signalée par un pignon découvert visible sur l'aile orientale du logis. Dédiée à saint Michel, cette chapelle présente deux travées voûtées d'ogives. Elle a conservé des peintures murales représentant le Christ en Croix sur le thème du pressoir mystique, saint Christophe et sainte Barbe.

Au nord de la grande cour, une ancienne tour défensive abrite aujourd'hui le pigeonnier du château. De plan circulaire, elle est couverte d’un toit conique. D'après Yves Blomme, elle pourrait être l'une des plus anciennes parties du château. D’anciens logements et dépendances sont accolés à l’est de cette tour. Une autre tour défensive, située à l'est, a aussi été transformée en pigeonnier. En effet, plusieurs nichoirs, aussi appelés "boulins", sont visibles sur son élévation nord.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Matériau du gros oeuvre : silex

Toits
  1. tuile plate
Étages

sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage en surcroît

Couvrements
  1. voûte d'ogives
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à deux pans

  2. Forme de la couverture : toit conique

  3. Forme de la couverture : toit en pavillon

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier en vis

    Structure : en maçonnerie

  2. Emplacement : escalier hors-oeuvre

    Forme : escalier tournant à retours

    Structure : en maçonnerie

Décors/Technique
  1. peinture
  2. sculpture

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