Manoir dit le logis de la Grassière (partie ouest)

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Thomas-de-Conac

Le domaine de la Grassière se compose aujourd'hui de deux parties correspondant à trois époques de construction : un logis datant probablement de la seconde moitié du 17e siècle et étendu vers l'est dans la seconde moitié du 19e siècle (parcelle 461, voir dossier documentaire correspondant), et un logis construit à l'ouest au 18e siècle (parcelle 459). Le fief de la Grassière est mentionné au 16e siècle comme propriété de la famille de Coumargue. En 1591, Jacqueline de Coumargue, dame de la Grassière, épouse Jean II de Ciret, seigneur de Saint-Fort, et lui apporte la Grassière. Le domaine passe ensuite par héritage à Henri de Bonnefoy, marié en 1664 à Benigne-Judith d´Aulnis. A la fin du 17e siècle ou au début du 18e, Barthélémy de Boudon, écuyer, seigneur de la Combe, militaire, s´en porte acquéreur. En 1764, son descendant, Félix Boudon de la Combe, époux de Marie-Thérèse de Boucher de Saint-Ciers, rend hommage au comte de Cônac pour sa seigneurie de la Grassière. C´est peut-être à lui que l´on doit la construction du logis ouest. A la Révolution, le fief est supprimé et le domaine est partagé en deux. Le logis est, datant du 17e siècle, appartient en 1818, selon le cadastre, à Jean Baillarge. Quant au logis ouest, celui du 18e siècle, il est resté dans les mains de Félix Boudon de la Combe, qui y meurt en 1802. Il passe ensuite à son fils, Etienne Boudon de la Combe, officier supérieur de cavalerie. Ce dernier a servi dans les armées de la République et de l´Empire (sa fille Clémentine est née à Mantoue, en Italie, en 1798), puis est revenu en retraite à la Grassière. C´est là qu´il meurt le 26 mars 1849. Sa propriété passe après lui à sa fille, Clémentine, veuve de Pierre-Alexandre Faure, puis au gendre de cette dernière, Eugène-Pierre Cothaireau, chirurgien demeurant à Lorignac. Le logis du 18e siècle a peut-être été construit à la place de bâtiments plus anciens. C'est ce qui pourrait expliquer la présence à l'intérieur d'une ancienne grande porte en plein cintre, un type de porte généralement associé à une grange. De plus, les montants de la porte de la cave présentent un type de mouluration qui peut remonter à l'Ancien Régime voire à la fin du Moyen Age, tout comme le linteau chanfreiné de la porte. Selon la tradition orale, cette cave constituerait le départ d'un souterrain ayant servi de refuge. Le fait que la porte ne puisse être verrouillée que de l'intérieur, semble corroborer cette thèse. Le logis a au moins conservé du 18e siècle sa large porte en arc segmentaire, avec encadrement mouluré et larmier au-dessus. Les ouvertures de part et d'autre semblent avoir été reprises au 19e siècle, époque à laquelle l'étable située à gauche du logis a été reconstruite. Une dépendance en retour d'équerre mentionnée à l'ouest de la cour par le plan cadastral de 1818, a depuis disparu. Vers le milieu du 20e siècle, la ferme appartenait à Gaston Benoît et Henriette Reine son épouse.

Périodes

Principale : 18e siècle

Principale : 2e moitié 19e siècle

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

Couvert d'un toit à longs pans et à croupes, le logis dispose d'une vaste cour et de dépendances dans son prolongement ouest. Parmi ces dépendances, on observe une étable, un fournil et des toits à porcs. Une autre dépendance entièrement construite en pierre de taille, se trouve à l'arrière. Devant le logis se trouve un puits à margelle ronde en pierre de taille. La façade du logis est orientée au sud-ouest. Elle présente trois travées d'ouvertures réparties de manière ordonnancée. Une génoise double couronne la façade et se poursuit sur celle de l'étable. A l'intérieur du logis se trouvent une cheminée du 19e siècle, à décor mouluré, et un potager en pierre.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : pierre de taille

  4. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse
Étages

sous-sol, en rez-de-chaussée, comble à surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Thomas-de-Conac

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: la Grassière

Cadastre: 1818 A 56, 2009 A 459

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...