Prieuré, église paroissiale Saint-Genès

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Genès-de-Blaye

Les vestiges antiques découverts à proximité, ainsi que son patronage à saint Genès, inciteraient à voir dans cette église une fondation du haut Moyen Âge. Elle n'apparait cependant dans la documentation que tardivement, au 14e siècle, appelée Saint-Genès de Ségonzac. Elle est associée, sous l'Ancien Régime, à un prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Romain de Blaye. Le plan cadastral de 1832, montre que l'église, environnée du cimetière paroissial, est encore, à cette date, attenante du côté nord aux bâtiments du domaine voisin, vestiges probables de l'ancien prieuré ; la chapelle des fonts est notamment enclavée dans ces constructions.

Le portail occidental et le massif inférieur du clocher-tour appartiennent à l'édifice médiéval. L'absence de décor sculpté du portail roman ne permet pas de préciser la datation, mais la voûte en berceau brisé du porche inciterait à dater l'ensemble de la fin du 12e ou du début du 13e siècle. Le clocher paraît une reconstruction postérieure à la guerre de Cent Ans, entre la fin du 15e et le début du siècle suivant, ainsi que les murs de la nef et du chevet - autant que la lisibilité actuelle des maçonneries permet de le percevoir.

L'édifice, décrit "menacée de ruine totale" en 1821, fait l'objet d'un devis de réparation l'année suivante. Des réfections interviennent en 1831-1832, avec la réparation du maître-autel par le menuisier René Pitou, alors que des objets de culte sont achetés au marchand et orfèvre bordelais Grégoire. D'après l'ancien plan cadastral, l'église se présente alors comme un bâtiment de plan allongé à vaisseau unique et chevet plat, conforté de nombreux contreforts. D'autres travaux d'entretien sont mentionnés en 1834, dont la surélévation du sol de 14 cm. L'entrepreneur Broquaire assure pour sa part, en 1849, le crépissage de l'édifice, la réfection de la couverture et le remplacement d'une des poutres du beffroi. Un paiement à l'entrepreneur Chaudet (sans doute Bernard) intervient pour la construction de la sacristie (vraisemblablement celle du nord) en 1867. Une importante campagne de restauration et d'agrandissement, comprenant notamment la construction d'un bas-côté au sud, est projetée en 1874, sous la conduite de l'architecte blayais Aurélien Nadaud. Le gros-œuvre, réalisé par l'entrepreneur Jean Audoire, fils aîné, est achevé en 1877. La pose des vitraux dus aux peintres-verriers bordelais Lieuzère et fils est effectuée en 1876, et de nouveaux ornements sont acquis en 1877. Suite à un contentieux au sujet de l'issue de l'ancienne sacristie, condamnée par M. O'lanyer, propriétaire du domaine voisin, un échange de terrain est effectué en 1889 pour l'aménagement de l'arrière de la nouvelle sacristie, du côté sud. De nouveaux travaux d'entretien, en particulier la restauration de la voûte du chœur, sont mentionnés en 1937, par l'entrepreneur Yvan Perruche.

Périodes

Principale : limite 12e siècle 13e siècle

Principale : limite 15e siècle 16e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 2e quart 19e siècle

Secondaire : 3e quart 19e siècle

Secondaire : 2e quart 20e siècle

Dates

1874, daté par source

Auteurs Auteur : Nadaud Aurélien

Fils de Pierre Nadaud, procureur du roi près le tribunal de première instance de Blaye, et de Ninette Mourgon (COTTON DE BENNETOT Arlette. Dictionnaire des rues de Blaye, p. 50 note 1) et père de Lucien Nadaud, également architecte à Blaye.

Domicilié à Blaye, 7 rue du Monteil, dans les années 1880 (AD Gironde. 2 O 3172).

Autre orthographe rencontrée : Nadeau.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Lieuzère et fils

Jean-Baptiste Lieuzère (1817-1889) et son fils Pierre (1844-1915). Atelier à Bordeaux, rue d'Albert en 1876 (AM Saint-Genès-de-Blaye, non coté).

, maître verrier (attribution par source, signature)
Auteur : Audoire Jean

AD Gironde. 2 O 3174 : qualifié de "fils aîné" (1877).

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Chaudet Bernard

Entrepreneur à Blaye, connu sous le nom de Chaudet aîné, décédé en 1891 (L'Espérance, 20 décembre 1891, p. 4).

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Perruche Yvan

Entrepreneur de maçonnerie à Mombrier (Gironde).

, entrepreneur (attribution par source)

L'église est située au pied du coteau dominant la plaine de l'estuaire, à la périphérie du village de Saint-Genès. Elle est délimitée par l'enclos du domaine appelé du Prieuré au nord et à l'est, qui en condamne l'accès. Elle se compose d'un massif occidental formant avant-corps sous le clocher-tour de plan carré, donnant sur la nef unique terminée par un chevet plat, flanquée de l'ancienne sacristie au nord. Le bas-côté sud comporte 2 travées prolongées par la sacristie actuelle. Peu de maçonneries anciennes sont visibles, mis à part la partie basse des murs du clocher en pierre de taille calcaire. Le clocher est en moellon enduit, le bas-côté en moellon, l'enduit ayant été supprimé. Le porche d'entrée est voûté en berceau brisé, alors que la nef est charpentée. Le chevet est voûté d'ogives, le bas-côté en berceau.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Mise en oeuvre : moyen appareil

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. charpente en bois apparente voûte en berceau
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon découvert

  2. Forme de la couverture : toit à un pan

  3. Forme de la couverture : toit en pavillon

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Genès-de-Blaye

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1832 C 410, 2013 OC 591

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