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Chapelle Sainte-Christine

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Lurbe-Saint-Christau

Le site du vieil établissement de bains fait l'objet d'un culte depuis au moins l'antiquité, ce dont témoignent le buste antique découvert dans la source des Arceaux, mais aussi le nom de la source du Prieuré, qui suggère une continuité cultuelle depuis le Moyen Age avec l'implantation d'une commanderie, annexe du monastère de Sainte-Christine-du-Somport. Si la présence d'un édifice religieux n'est pas mentionnée avant la Révolution de 1789, une chapelle, vraisemblablement édifiée par Roch de Bousquet ou Pierre Antoine Joseph de Bois-Juzan, apparaît à quelques mètres de son implantation actuelle, de l'autre côté de la route, sur le plan cadastral levé en 1846.

L'iconographie du Second Empire et de la Troisième République, en particulier les lithographies publicitaires, fait état d'un édifice agrandi, de style néogothique selon les conventions de l'époque, par la famille de Barraute. Cet édifice est délaissé et supplanté par une nouvelle chapelle construite en 1902 dans un style plus dépouillé à l'initiative du couple Presle du Plessis, à proximité de la nouvelle buvette. Comme l'indique une plaque en marbre à l'entrée de la nef, elle est inaugurée par Mme E. Presle du Plessis le 15 août 1902, et achevée en 1907 (elle apparaît dans la matrice cadastrale pour l'année 1910).

Les cartes postales du début du 20e siècle illustrent l'entrée de l'ancienne chapelle désaffectée et le parvis de ce nouveau lieu de culte, fréquenté pour sa fonction dévotionnelle et de sociabilité au sein de la station. Le mariage de Renée Presle du Plessis (fille de Henri et de son épouse Maria née de Barraute) avec Philibert de la Barge de Certeau, marquis d'Ozenay, le 10 octobre 1910, est célébré dans cet édifice.

L'ancienne chapelle perdure jusque dans les années 1930.

Tout comme l'établissement de bains de la Rotonde, la chapelle n'est pas mentionnée dans les documents relatifs à la réquisition des équipements de Saint-Christau pendant les deux guerres mondiales et la Guerre civile espagnole, probablement parce qu'elle ne présentait que peu d'intérêt pour l'accueil des réfugiés, des blessés et de l'occupant allemand. Il est cependant fort possible qu'elle ait continué d'être utilisée durant ces périodes.

Elle fait ensuite partie intégrante du patrimoine immobilier vendu par les cohéritiers d'Ozenay à la Société Thermale de Saint-Christau en 1951 puis par la famille Barthélémy à partir de 1964. Les vues aériennes de la seconde moitié du 20e siècle montrent que le plan a été agrandi près de l'abside après 1959. En raison de son état de vétusté, elle a en outre fait l'objet d'un chantier de rénovation entre 1984 et 1986.

Périodes

Principale : 1ère moitié 19e siècle (détruit)

Principale : 1er quart 20e siècle

Secondaire : 3e quart 20e siècle

Secondaire : 4e quart 20e siècle
Dates

1902, porte la date

1907, daté par source

1984, porte la date

1986, porte la date
Auteurs Auteur : Monna François-Dominique

Sculpteur ornemaniste établi à Toulouse et spécialisé dans les réalisations de terre cuite et de plâtre. Son atelier, impliquant ses frères et soeurs et successeurs, subsiste jusque dans les années 1930 où il est connu sous le nom de Trinqué-Monna.

, sculpteur (signature)

Située près du magasin d'embouteillage et face à l'emplacement de la nouvelle buvette et des Bains Vieux, la chapelle associe les formes de l'architecture sacrée vernaculaire et les matériaux modernes. Elle se compose d'une nef de plan rectangulaire et, dans le prolongement, d'une abside abritant le chœur. Ses élévations sont en moellons recouverts de crépi. La façade est dominée par un clocher-mur surmonté d'une toiture débordante sur aisseliers. Elle est précédée d'un porche couvert d'une toiture semi-pyramidale et percée d'un oculus garni d'un vitrail représentant l'emblème de Saint-Christau.

A l'intérieur, les murs sont enduits d'un badigeon tandis que la charpente en bois est apparente. Près du portail d'entrée, sur la gauche, se trouvent le bénitier en pierre calcaire et une plaque en marbre apposée lors de l'inauguration de la chapelle. Elle porte l'inscription : "Madame E. PRESLE du PLESSIS / a fait construire cette chapelle, qui a été inaugurée le 15 août 1902". Un rajout au stylo sur papier indique à la suite : "et restaurée en 1986".

Murs

  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : crépi
Toits
  1. ardoise
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. charpente en bois apparente
Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe polygonale

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon
Décors/Technique
  1. vitrail (étudié)
Décors/Représentation

Précision sur la représentation :

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Lurbe-Saint-Christau , Route de Saint-Christau

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Saint-Christau

Cadastre: 2019 OA 283

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