Ferme, dite Château de Neyran

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Soulac-sur-Mer

Des bâtiments figurent à cet emplacement sur le plan cadastral de 1833. Ils appartiennent à la famille Delignac. Le domaine est acquis par la famille le 21 mai 1799 de Jean-Charles Daugeard, président à mortier au parlement de Bordeaux, seigneur de Laujac, Laroze, Tartuguières et Bessan. Pantaléon Delignac était alors l'homme d'affaires de Jean-Charles Daugeard qui lui vend le domaine de Neyran pour la somme de 60 000 francs. Daugeard avait lui-même acquis Neyran de Guilhaume Bressaut, bourgeois de Civrac, le 11 novembre 1773.

Il se compose de « maison pour les valets et sauniers, pargau, écurie, petit parc, grenier et moulin à vent, terres labourables, matte, palu, pacages et marais salants, le tout de la contenance, savoir les marais salants de 14 livres ou environ, et les autres objets d’environ trois cent six journeaux ». La prise de possession réelle a lieu que le 6 avril 1802.

Pantaléon connaît bien les lieux puisqu’il s’en occupe pour le compte de Jean-Charles Daugeard depuis plusieurs années. Dès lors, il s’investit encore un peu plus dans la gestion des marais du Bas-Médoc et devient l’un des plus importants propriétaires du secteur. En 1808, dans une liste recensant les 42 propriétaires des 2 809 journaux (soit 936 hectares et 33 ares) de marais dits prés doux de Soulac, M. Delignac figure en second avec 365 journaux. On peut penser que c'est lui qui reconstruit la simple maison de valets et de sauniers en maison de maître avec un pavillon, décrite dans un acte de partage établi le 18 avril 1873 lors de la succession de Pantaléon Victor Delignac. Celle-ci peut être rapprocher d'une autre propriété des Delignac, à Talais, qui présente également un pavillon. S’étendant sur 127 hectares, le domaine est constitué essentiellement des mattes qui bordent l’estuaire et qui produisent grains et fèves en quantité.

Les bâtiments ont probablement été remaniés dans le 4e quart du 19e siècle. L'édition de 1898 de l'ouvrage de Cocks et Féret indique le cru "A Neyran" appartenant à Laburthe et produisant 10 tonneaux de vin rouge et 5 de blanc. Il s'agit de Félicien-Antoine Laburthe marié à Anne Marie Gabrielle Delignac, descendante de Pantaléon.

Une carte postale du début du 20e siècle représente au nord de la demeure deux tourelles, servant probablement de pigeonniers, existant encore en 1974, et détruites depuis. On y voit également le vignoble qui entourait la demeure.

Une photographie prise en 1974 indique également la présence d'une agrafe sculptée au-dessus de la porte principale de la façade sud, remaniée.

Périodes

Principale : 1ère moitié 19e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Le bâtiment se compose d'un corps de logis à étage de deux travées couvert d'un toit en pavillon en ardoise, encadré à l'est d'une aile à étage avec toit à longs pans en tuile creuse et à l'ouest d'une aile en rez-de-chaussée.

Le pignon découvert de l'aile est, comprenant 4 travées, est traité avec soin : décor de fronton avec denticules, chaînage d'angle, bandeaux.

Un bâtiment de dépendance est disposé perpendiculairement au sud-ouest.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

    Revêtement : enduit

Toits
  1. ardoise, tuile creuse
Étages

1 étage carré, en rez-de-chaussée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon découvert

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Soulac-sur-Mer

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Sud Neyran

Cadastre: 2017 OD 1722, 1724, 1833 D 56 à 63

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