Ancienne église priorale Saint-Gilles, dite église du cimetière

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Montgaillard

Selon le procès-verbal dit "de Charles IX", rédigé en 1571, et les notes rassemblées par l'abbé Vincent Foix au début du XXe siècle, l'ancienne église Saint-Gilles de Montgaillard était le siège d'un prieuré dépendant de l'abbaye bénédictine Saint-Gilles du Gard (diocèse de Nîmes), qui possédait le droit de collation (nomination des prieurs). L'édifice lui-même, qui servait aussi de paroisse à la communauté, datait probablement du XIVe ou du XVe siècle. Ruiné en 1569 par les troupes protestantes du capitaine Montaman, il dut être restauré et sans doute agrandi en 1657 par le curé Daniel Filhot, qui redécora le chœur à la même occasion. En 1756, l'édifice, composé d'un vaisseau central flanqué de deux bas-côtés, se trouvait encore dans un état relativement décent, mais était déjà dépossédé de la plupart de ses fonctions paroissiales (dont l'administration du baptême) au profit de la "chapelle du bourg" (l'actuelle église paroissiale Saint-Gilles). Parvenue dès la fin du XIXe siècle dans un état de délabrement complet (une chapelle latérale dut être démolie en 1881), l'église perdit son toit en 1937. Ses ruines furent rasées en avril 1954, à l'exception du clocher-mur, qui se dresse toujours au milieu du cimetière communal, flanqué au nord d'un petit corps de bâtiment moderne servant de réserve.

Périodes

Principale : 14e siècle (incertitude) (détruit)

Principale : limite 15e siècle 16e siècle (détruit)

Principale : 3e quart 17e siècle (détruit)

Dates

1657, daté par source

L'église, dirigée nord-ouest / sud-est, entourée par un cimetière, comprenait avant sa démolition un vaisseau principal, prolongé par un chœur en abside semi-circulaire légèrement plus étroit, et un collatéral de deux travées au nord, ouvrant par des grandes arcades en arc brisé (le bas-côté sud, signalé en 1756, avait donc déjà disparu au XIXe siècle). Si le vaisseau central avait perdu dès 1569 son voûtement d'ogives (remplacé par un simple lambris de bois), le collatéral avait conservé le sien, orné de belles clefs de voûte (aux armes de France et à rosace), d'un style proche de celui des clefs de l'église d'Arx (réf. IA40001486) et aujourd'hui déposées aux Archives départementales des Landes à Mont-de-Marsan. Hormis ces vestiges déplacés, ne subsiste actuellement in situ que le clocher-mur, au pignon triangulaire percé de trois baies campanaires en plein cintre, auquel s'adosse un petit corps de bâtiment rectangulaire moderne, en maçonnerie de moellon, qui a remplacé l'ancien porche. Un départ de voûte à nervures prismatiques est encore visible à l'angle nord-ouest du collatéral disparu.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : armoiries


Précision sur la représentation :

Les clefs de voûte du collatéral nord (XVe ou XVIe siècle), aujourd'hui déposées aux Archives départementales des Landes, sont sculptées, pour l'une, de l'écu de France à trois fleurs de lys, pour l'autre d'une grande rosace à six rangs de pétales.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Montgaillard

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