Demeure

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Magné

Selon la tradition orale, cette propriété, appelée "la maison des moines", serait établie à l'emplacement du siège du chapitre Sainte-Catherine, lié à l'église de Magné et fondé le 25 octobre 1508 par Catherine de Coëtivy, veuve d'Antoine de Chourses, seigneur de Magné. Ce chapitre était composé, à sa fondation, de six chanoines (dont un doyen, un trésorier, un chantre et un procureur), quatre choristes, deux clergeons et un sacristain. Pour assurer ses revenus, il disposait de plusieurs terres et métairies à Magné et aux environs de Niort. Au début du 18e siècle, sept chanoines composent le chapitre, dont Adrien Rigault, doyen, et ils demeurent à Magné. En 1756 encore, une ordonnance de l'évêque de Saintes, homologuée au parlement de Bordeaux en 1757, régit le rang protocolaire du curé prieur de Magné et des membres du chapitre. Ce dernier comporte alors six chanoines, dont le doyen, M. Fabre, et Théophile Allaire de la Sablière, également curé-prieur de Magné (demeurant au presbytère, actuelle mairie, qu'il fait sans doute en partie reconstruire en 1755, il restera curé jusqu'en 1791).

Une habitation, propriété d'Augustin Rondin, occupe l'emplacement de la maison actuelle sur le plan cadastral de 1833, tout en se prolongeant vers l'ouest, jusqu'à la limite de propriété. De cette ancienne construction (18e siècle ?), il reste probablement l'essentiel des murs d'élévation, avec aussi d'anciennes portes murées intérieures, indiquant une organisation de pièces en enfilade. Le cadastre indique cependant explicitement que la maison a été démolie en 1837 puis reconstruite pour le compte de Julien Brée (1804-1892), notable et maire de Magné de 1843 à 1870, époux de Marie-Françoise Péronnet. Le style architectural de la maison, notamment la forme des baies à encadrement mouluré, se retrouve sur d'autres demeures de la même époque dans la région. Le cadastre mentionne d'autres nouvelles constructions en 1892 et 1897. La propriété passe en 1901 à André Chateigner, rentier. Dans l'entre-deux-guerres et au milieu du 20e siècle, la partie ouest abrite une épicerie, tenue par Jeanne Gagneur épouse Martin. Comme le montre une vue aérienne vers 1960, le logis est alors encadré par un hangar vers l'est, et par un corps de bâtiment vers l'ouest, joignant la propriété voisine et englobant la descente de cave.

Périodes

Principale : 18e siècle, 2e quart 19e siècle

Dates

1837, daté par source

En retrait par rapport à la voie, la maison est entourée d'une cour et d'un jardin que délimite un mur de clôture. Dans l'angle nord-ouest de la propriété se trouve un puits commun, accessible depuis l'extérieur comme depuis l'intérieur de la propriété. En rez-de-chaussée avec grenier, la maison se distingue par sa façade encadrée de deux avant-corps, le tout réuni sous une corniche mouluré, elle-même surmontée d'une génoise et formant un avant-toit. On compte au total sept baies au rez-de-chaussée. Chaque avant-corps est percé d'une baie en arc en plein cintre et à claveaux réguliers. Les baies du corps principal possèdent chacune un encadrement rectangulaire mouluré. Cette organisation et ce décor sont identiques sur la façade sud. A l'intérieur, un corridor central dessert les pièces de chaque côté. Les murs de refend sont construits en pierre de taille.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

rez-de-chaussée, comble à surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Maison indépendante
  2. Maison de maître
  3. 0/7

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Magné , 8 rue de Béthanie

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: le Bourg

Cadastre: 1833 D 649, 2024 AH 63, 204

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