Scierie de la Garette
France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Magné
Historique
Une petite construction, non habitable, est mentionnée ici sur le plan cadastral de 1833, à la pointe du terrain, à la place du pont actuel qui a été construit à partir de 1850. Elle appartient alors à André Cardinaud, de la Garette. Selon le cadastre, Pierre Bernard, marchand de bois, né en 1830, originaire de Brioux-sur-Boutonne (Deux-Sèvres) et ayant vécu à Chizé, construit à la Garette un premier hangar en 1881, une maison en 1884 (sans doute le logement patronal), et un "chantier" en 1899. Il tient le site avec son fils, Gaston Bernard, négociant à Magné lors de son mariage en 1886, à Saint-Symphorien (Deux-Sèvres), avec Marie Soulisse ; et avec son gendre, Charles David, né en 1850 à Availles-sur-Chizé, veuf depuis 1877 de Geneviève Bernard. En 1895, Charles David se remarie avec sa belle-soeur, Marie Soulisse veuve Bernard. Son beau-père, Pierre Bernard, marchand de bois, est mentionné au recensement de 1901 avec son épouse, Marie Nivet, Louis Giraud, son gendre et employé, voiturier, Charles David et la famille de ce dernier, soit son épouse Marie Soulisse et ses fils, Albert et Roger. Charles David reprend l'entreprise en 1906, mais il décède prématurément en 1907, à 57 ans. Pierre Bernard s'éteint peu après, et son épouse Marie Nivet en 1910.
En 1922, Edmond Chaillou époux d'Elise Menand, originaire de Benet où il était sabotier, rachète la partie du site qui appartenait à Alcide Courseau, dont le père, Jean, tenait la station de péage du pont de la Garette, et dont la soeur, Alexandrine, épouse de Louis Chavasseau, tenait là un café-auberge. A la mort d'Edmond Chaillou en 1930, ses biens passent à son fils, Georges Chaillou (1893-1980), négociant en bois à Niort, époux de Sidonie Dallet (native de la Garette). Celui-ci achète une autre partie du site en 1933 aux héritiers Chavasseau-Courseau. Développant ainsi la scierie, il construit un nouveau hangar en 1940. On aperçoit la scierie et ses installations sur une vue aérienne de la Garette vers 1960. Jusqu'en 1946-1947, les scies sont mues par une machine à vapeur qui tombe alors en panne. En 1947, l'arrivée à la Garette de l'électricité en 220 volts triphasé permet l'installation de plusieurs moteurs électriques à la scierie.
Après Georges Chaillou, la scierie est reprise par la société ROLL (ex-Rougier). Désaffecté dans les années 1980, le site est racheté par le Parc naturel régional du Marais poitevin en 2000. Il en fait un port technique qui sert de tête de pont pour accéder plus facilement aux marais alentour, accessibles uniquement par bateau. Tel est le cas notamment pour la remise en état des lieux après la tempête de 1999, ou encore pour mener des chantiers d'insertion ou des ateliers de plantations d'arbres ou de restauration de prairies. Le site est également mis à la disposition des éleveurs qui peuvent y embarquer et débarquer leur bétail envoyé en bateau paître dans les marais, ou encore pour le stockage du bois de peuplier acheminé jusqu'ici par trains flottants, en attendant ici d'être expédié par la route. L'ancien silo à sciure a été transformé en habitat pour chauve-souris.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 4e quart 19e siècle, 2e moitié 20e siècle |
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Description
L'ancienne scierie est établie sur la rive droite du canal de la Garette à Coulon, dans l'espace délimité par ce dernier, la route de Magné à la Garette et le pont de la Garette. Subsistent principalement deux hangars construits en poteaux et bardeaux de bois, avec toit en tôle ondulée, ainsi qu'un silo à siure. Une étude du site en 1996 a mis en exergue ses différentes composantes : aires de stockage des grumes, unité de transformation construite en bardeaux de bois sous un toit en ciment-amiante, unité de séchage et de stockage (en hangars ou à l'air libre), bureau administratif (sous un hangar proche de l'entrée).
Se rattache également au site l'ancien logement patronal, situé lui de l'autre côté de la route. Couvert d'un toit en ardoises, à croupes et à débordement, il se distingue par sa façade en partie couverte en pignon. On y compte une travée d'ouvertures et trois baies au rez-de-chaussée, réparties symétriquement autour de la porte centrale. Les linteaux des baies sont en arc segmentaire et les encadrements sont saillants. Un décor de briques rouges alternées avec la pierre de taille, marque les encadrements des baies et les chaînes d'angles. Le solin est traité en parement de bossage.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Couvertures |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA79006116 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2024 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Centre vendéen de recherches historiques |
Citer ce contenu |
Scierie de la Garette, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Centre vendéen de recherches historiques, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/b1956630-c1d9-4e09-b1a1-0ffb454e56d4 |
Titre courant |
Scierie de la Garette |
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Dénomination |
scierie |
Parties constituantes non étudiées |
hangar industriel logement patronal |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Magné , route de la Garette
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: la Garette
Cadastre: 1833 B 471, 474, 477, 2024 AV 322