Pont

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Montignac

La plus ancienne mention écrite d'un pont à Montignac remonte au mois de septembre 1283. Mais celui-ci est représenté dès 1242 et encore en 1257 au revers de plusieurs sceaux de Geoffroy de Pons, seigneur châtelain de Montignac. Le pont médiéval, dont rien ne subsiste aujourd'hui hormis la culée de la rive gauche (cf. IA24001307), était défendu en son milieu par une tour (attestée en 1467), comparable à celles des ponts de Bergerac et d'Orthez, et, du côté de la ville, par une barbacane (comme à Bergerac encore). En outre, il était bordé de boutiques de chaque côté de son tablier. Ce pont de l'époque médiévale est en mauvais état en 1537 et il est détruit par les protestants en mars 1580 lors du siège de la ville. Divers projets de reconstruction sont élaborés entre 1614 et 1623 par le nouveau châtelain de Montignac, le marquis d'Hautefort : certains avec un tablier en bois, d'autres, comme celui proposé en 1623 par François Beuscher, maître des ouvrages et réparations de Guyenne, avec une structure entièrement en pierre, à l'imitation du Pont Neuf de Paris selon Jean Mesqui. Mais tous furent emportés par les crues successives de la Vézère (notamment celles de 1620 et de 1631), de sorte qu'en 1696 il ne subsiste de l'ancien pont, alors ruiné, que trois piles immergées au-dessous de l'étiage. L'emplacement exact des ponts médiévaux et modernes de Montignac qui se sont succédé au même endroit est révélé par un seul document : un détail de la carte de la vallée de la Vézère levée en 1696 par Ferry. Le pont se trouvait dans l'axe matérialisé par la rue de la Pégerie au sud (rive gauche) et dans le prolongement de l'actuelle rue Martel au nord (qui correspondait également à l'emplacement des anciennes halles, rive droite) ; ces deux rues figurent encore sur un plan ancien de la ville de Montignac (du milieu du XVIIIe siècle) antérieur à la construction du nouveau pont maçonné de Montignac. Il faut attendre 1766 pour que la première pierre du nouveau pont soit posée ; il est terminé en 1777. La pile nord porte deux dates : "1728" et "1768". La première date indique la hauteur de la crue survenue cette année-là, qui est devenue le niveau de référence pour fixer la hauteur de tablier des ponts sur la Vézère ; la deuxième indique la hauteur d'une autre crue, celle-ci intervenue alors que le pont était en cours de construction : elle emporta une partie des bois des cintres des arches. La fin de la construction du pont de Montignac marque l'achèvement de la création des "routes royales" reliant Sarlat à Périgueux et Hautefort voulue par les intendants de Guyenne Boucher, Tourny et Boutin, et le ministre Trudaine.

Périodes

Principale : 2e moitié 18e siècle

Dates

1766, daté par source

1777, daté par source

Le pont neuf de Montignac est placé à environ 40 mètres en aval du pont précédent, et à l'extrémité de la rue du Quatre Septembre, qui offre un contournement de la ville par le sud, mais aussi un axe principal de circulation reliant les deux rives de la Vézère, jusqu'à la rue de la Liberté. Le tablier du pont porte sur deux larges piles entre lesquelles sont tendues une arche centrale en arc surbaissé encadrée par deux arches latérales en plein cintre. Les piles ont cependant été élargies en cours de construction en raison de la fragilité de leur structure. Aussi la pile sud est-elle plus large que la pile nord.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Montignac , pont

Milieu d'implantation: en ville

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