Historique
Cet hôtel, qualifié de "neuf" dans la matrice du cadastre napoléonien, a vraisemblablement été édifié dans le dernier quart du 18e siècle pour le sieur Jean-François Queyrat, notaire à Aubusson. Sa construction témoigne de l'essor du faubourg Saint-Nicolas, après la destruction, en 1769-1772, des anciennes fortifications de la ville. Le bâti commença à s'y densifier, en particulier dans la partie nord de la rue, où il n'était pas contraint par le tracé du ruisseau du Fot, qui y coulait encore à ciel ouvert. Ce quartier devint une artère importante dans la vie marchande de la cité, puisque la rue Saint-Nicolas (actuelle rue Jules Sandeau) se confondait avec la route vers Chénérailles, La Châtre, Montluçon et au-delà, vers Paris.
Cet hôtel, qualifié de "neuf" dans la matrice du cadastre napoléonien, a vraisemblablement été édifié dans le dernier quart du 18e siècle pour le sieur Jean-François Queyrat, notaire à Aubusson. Sa construction témoigne de l'essor du faubourg Saint-Nicolas, après la destruction, en 1769-1772, des anciennes fortifications de la ville. Le bâti commença à s'y densifier, en particulier dans la partie nord de la rue, où il n'était pas contraint par le tracé du ruisseau du Fot, qui y coulait encore à ciel ouvert. Ce quartier devint une artère importante dans la vie marchande de la cité, puisque la rue Saint-Nicolas (actuelle rue Jules Sandeau) se confondait avec la route vers Chénérailles, La Châtre, Montluçon et au-delà, vers Paris.
En 1812, l'hôtel comportait cour, écurie et diverses dépendances, prolongées par un jardin.
L´écurie est remaniée à la fin du 19e siècle et un poulailler est construit dans son prolongement.
Le petit corps de bâtiment formant un L avec l'hôtel et accolé à son élévation postérieure, côté ouest, semble avoir également connu quelques modifications notables à cette époque. En 1894, un acte notarié indique qu'il est utilisé comme buanderie.
Un pavillon de jardin est édifié au début du 20e siècle au nord du terrain (il apparaît pour la première fois mentionné sur un acte de vente de 1908). Le bâtiment à usage de resserre et de bûcher, situé à l´est de la cour, a été largement repris dans les années 1960.
Un pavillon de jardin est édifié au début du 20e siècle au nord du terrain (il apparaît pour la première fois mentionné sur un acte de vente de 1908). Le bâtiment à usage de resserre et de bûcher, situé à l´est de la cour, a été largement repris dans les années 1960.
En 1894, l´hôtel est vendu par la famille Fougerol (qui en était entrée en possession à une date indéterminée) à Jules-Amable Duret, ancien officier de marine. En 1905, il passe, par succession, à Michel Emile Leblanc, commandant à l´Etat-major du 8e corps d´armée. En 1908, l´hôtel est acquis par Jean Gayon, conducteur de travaux de la Compagnie des chemins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée. Il demeure dans sa famille jusqu´en 1968, date à laquelle il est à nouveau mis en vente et acheté par Maurice Rousseau, notaire.
Description
Cet hôtel et ses dépendances, bâtis au-delà de la porte Saint-Nicolas, se situaient, à l'origine, dans la partie extra-muros de la ville d'Aubusson, bien qu'ils soient aujourd'hui largement ouverts sur la place Espagne. Simple en profondeur, de plan rectangulaire régulier, l'hôtel est construit entre rue et espace postérieur (cour et jardin), avec étage carré et étage de comble sous un toit à croupe recouvert de tuiles plates. Il développe, côté rue, une longue façade de cinq travées en moellons de granite enduits, avec pierre de taille pour les encadrements, les chaînages d'angle et le bandeau en méplat délimitant les niveaux. La sobriété de son élévation ne présente, pour tout décor, qu'une corniche moulurée et les clefs passantes en légère saillie de ses baies à linteau en arc segmentaire. Une lucarne à croupe débordante et jouées recouvertes d'ardoises en écailles, portant encore la trace de l'accroche d'une poulie, couronne la travée centrale. A l'intérieur, depuis le vestibule, part un escalier tournant à retours, avec jour central, en maçonnerie et charpente, qui dessert les étages. Il présente une rampe d'appui en fer forgé et son départ s'enroule en volute. Au premier étage, une pièce orientée au sud, donnant sur la rue (chambre), a conservé des lambris de revêtement, une alcôve et une cheminée en pierre de Volvic aux jambages galbés et à l'arc monolithe chantourné, avec un motif de coquille sculpté au centre de son linteau - le tout de style Louis XV. Le trumeau de la cheminée est décoré d'une peinture champêtre.
Contre l'élévation postérieure est accolé, du côté ouest de la cour, un petit corps de bâtiment à usage de débarras et de resserre, édifié sur cave voûtée en berceau, à un étage carré, sous un appentis recouvert de tuiles mécaniques. La baie de son élévation nord, couronnée d'un linteau en arc segmentaire, présente les mêmes caractéristiques que celles de l'hôtel. Les autres ouvertures ont été reprises.
Dans son prolongement se trouvent le poulailler et l'écurie, caractérisés par leurs encadrements en briques. A l'est de la cour, un bâtiment de plan oblong, très remanié, est à usage de resserre et de bûcher. Deux hautes piles de pierre de section quadrangulaire, couronnées de pyramidions et de boules de pins, cantonnent l'accès au jardin. Au fond de la cour se trouve un puits et sa pompe. Au nord du jardin, contre les premiers degrés du plateau des Buiges, se situe le pavillon de jardin en ciment, de plan hexagonal.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan rectangulaire régulier |
Étages |
1 étage carré, étage de comble |
Couvrements |
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Élévations extérieures |
élévation à travées |
Couvertures |
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Escaliers |
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Décors/Technique |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA23000662 |
Dossier réalisé par |
Philippe Emmanuelle
Chercheur Inventaire, SRI Limousin de 2009-2012 |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Aubusson |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2010 |
Copyrights |
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Ville d'Aubusson |
Citer ce contenu |
Hôtel Queyrat, Dossier réalisé par Philippe Emmanuelle, (c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Ville d'Aubusson, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/b5d1976e-790b-4b1a-9f58-4de6859dbbe9 |
Titre courant |
Hôtel Queyrat |
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Dénomination |
hôtel |
Parties constituantes non étudiées |
cour puits portail jardin écurie poulailler buanderie bûcher resserre pavillon de jardin |
Statut |
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Protection |
Site, secteur ou zone de protection : Zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager |
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , Aubusson , 13 rue Jules-Sandeau
Milieu d'implantation: en ville
Cadastre: 1812 A 671, 2007 AO 131, 133