Ferme, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Mortagne-sur-Gironde

A la fin du 18e siècle et au début du 19e, le hameau de la Charbonnière, un peu plus étendu qu'aujourd'hui (des bâtiments ont disparu au nord), comprend plusieurs fermes dont l'une appartient à François Bon, cultivateur, et à son épouse, Marie Vallée. Comme le montre le plan cadastral de 1832, la ferme comprend alors deux groupes de bâtiments : une maison au nord de la cour (à l'emplacement du logis actuel) et des dépendances au sud (beaucoup plus petites qu'aujourd'hui). Après François Bon époux Vallée (décédé en 1815), la ferme est partagée entre ses deux gendres, Hilaire Charpentier et Etienne Raine. En 1844, la fille du premier, Geneviève Charpentier épouse Etienne Augustin Seuillet (1819-1869), originaire du village de Chez-les-Moreaux. Probablement enrichi par la viticulture, très prospère au milieu du 19e siècle, Etienne Augustin Seuillet réunit les propriétés Charpentier et Raine et, en 1860, selon le cadastre, remplace l'ancienne maison par le logis actuel : celui-ci, avec ses allures de maison de maître, traduit dans la pierre la réussite économique de son commanditaire. Les vastes dépendances, au sud, semblent elles dater de la fin du 19e siècle. Décédé dès 1869 à la Charbonnière, Etienne Augustin Seuillet laisse sa propriété à sa veuve, Genevière Charpentier, qui y meurt en 1904, et à leur fils, Anatole Seuillet (1858-1931) époux d'Isma Garnier. Le fils de ces derniers, René Seuillet (1882-1964), vétérinaire, maire de Mortagne de 1940 à 1943, conseiller général, demeure à la Charbonnière jusqu'en 1936, puis habite la maison de Fontaury, au nord du bourg (2 rue du Poirier d'hiver), dont il a hérité de ses grands-parents Garnier. La maison de la Charbonnière est encore dans les mains de ses descendants.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1860, daté par source

Cette ancienne exploitation viticole, dont une partie des dépendances est encore utilisée, comprend deux groupes de bâtiments de part et d'autre d'une cour. Celle-ci est fermée sur la rue par un muret avec une grille et deux hauts piliers maçonnés octogonaux, qui soutiennent un couronnement en ferronnerie. Un puits se trouve dans la cour. Le logis, perpendiculaire à la voie, occupe le côté droit de la cour. Il se prolonge, côté rue, par un logement secondaire. Le logis est couvert d'un toit à croupes souligné par une corniche à modillons et, sur les murs pignons, par une génoise double. La façade, orientée au sud-ouest, est entièrement construite en pierre de taille. Marquée par un solin et un bandeau d'appui mouluré, elle présente cinq travées d'ouvertures, réparties de manière symétrique autour de la porte centrale. Celle-ci possède un encadrement mouluré et est surmontée d'une corniche que soutiennent deux consoles. Les dépendances sont regroupées au sud de la cour. Certaines ont leur façade sur la rue, sur le mur pignon, et ouvrent par des portes en arc segmentaire. Un vaste chai constitue la partie ouest de cet ensemble. Constitué de trois vaisseaux, il présente lui aussi des ouvertures en arc segmentaire, dont une grande porte charretière centrale.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Typologie
  1. ferme à bâtiments séparés
  2. maison de maître
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : fleur

  2. Representations : feuillage


Précision sur la représentation :

Les deux consoles au-dessus de la porte sont ornées de fleurs et de feuillages sculptés.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Mortagne-sur-Gironde , 5 et 7 route de la Charbonnière

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: la Charbonnière

Cadastre: 1832 C 660 et 661, 2009 OC 1115, 1116, 1225

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