Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

La porte a été créée dans les années 1630-1640, lors du rétablissement du canal de la Brune (il existait toutefois probablement une porte à l'embouchure du canal, dès son creusement, au Moyen-Age). Comme tous les ouvrages de ce type, la porte a connu plusieurs reconstructions successives, totales ou partielles, au fil des siècles. En 1679 par exemple, marché est passé entre Pierre Suire, marchand charpentier à Ferrières, et Hilaire Rigaud, marchand charpentier à Marans, le premier sous-traitant au second la réfection à neuf des portes du canal de la Brune. La porte actuelle a conservé, en amont, ses bajoyers en pierre de taille (18e siècle ?). Son portique en béton et en métal sont de la fin du 20e siècle ou du début du 21e.

La porte était accompagnée, sur sa rive droite, juste en amont, d'une maison de garde avec une dépendance. En 1672, le Syndicat des marais de Saint-Michel l'afferme à Pierre Girard et Marguerite Micou son épouse, qui y demeurent déjà. La maison figurait déjà sur les cartes et plans des environs par Claude Masse vers 1700, puis apparaît sur le plan cadastral de 1820. La maison et ses dépendances ont été démolies en 2010, ayant été inondés lors de la tempête Xynthia puis compris dans la "zone de danger extrême" ou "zone noire" définie par l'Etat après cet événement.