Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Baigts

Selon une hypothèse sujette à caution, l'église serait construite sur une ancienne motte castrale, à l'emplacement d'un château édifié "pour les seigneurs de Caupenne". L'édifice actuel a été érigé dans les premières décennies du XIIe siècle, comme l'indiquent le plan et les dispositions de son chevet, dont les dissymétries et singularités ont été mises en lumières par Jean Cabanot (1987). Le vaisseau un peu plus large qui le prolonge à l'ouest présente encore dans sa partie orientale un bel appareil régulier contemporain de celui du chevet. Le reste de la nef fut en revanche remanié à diverses reprises, comme en témoignent les baies (fenêtres, porte à linteau appareillé) du mur sud, d'une hétérogénéité révélatrice de campagnes successives. La tour-clocher massive élevée à l'extrémité occidentale est difficilement datable, mais remonte peut-être aux périodes de troubles de la Guerre de Cent Ans. En 1569, l'église subit des dommages lors de l'expédition des huguenots de Montgommery. La construction d'un collatéral sur le flanc sud de l'édifice dut intervenir au XVIIe siècle, époque où fut probablement édifié le grand escalier qui mène à l'église depuis la place du village au sud-ouest. Les derniers ajouts importants sont apportés au siècle suivant avec la construction d'un porche et la réfection de la porte occidentale (dont la clef porte la date 1746). Les siècles suivants n'apportent plus que des modifications mineures : reconstruction en 1910 du beffroi du clocher par le charpentier Jean-Baptiste Soubin sur des plans de l'agent-voyer Jean Temboury, et de la voûte de la nef en 1941-1942 après son effondrement au début de la Seconde Guerre.

Périodes

Principale : 12e siècle

Principale : 17e siècle (incertitude)

Principale : 2e quart 18e siècle

Principale : 1er quart 20e siècle

Principale : 2e quart 20e siècle

Dates

1746, porte la date

1910, daté par source

1941, porte la date

Auteurs Auteur : Temboury Jean

Jean Théodore Anselme Temboury, agent voyer à Mugron au tournant des XIXe et XXe siècles (encore en poste en 1930) ; reconstruit en 1910 le beffroi de l'église de Baigts et transforme la mairie de Mugron (1884) en foyer municipal en 1930-1933. Né à Mesplède (Basses-Pyrénées) le 20 avril 1875, fils de Pierre Temboury et de Marie-Louise Camy ; marié à Geaune (Landes), le 5 septembre 1908, avec Marie Antoinette Jeanne Piraube (née à Geaune le 13 février 1887), fille de Pierre Piraube, juge de paix à Geaune, et de Marie Françoise Lacaze. Le couple divorça le 17 juillet 1925 et Marie Antoinette Piraube se remaria à Grenade-sur-l'Adour, le 4 janvier 1926, avec Pierre Daudon, muletier.

, agent voyer (attribution par source)
Auteur : Soubin Jean-Baptiste

Charpentier à Horsarrieu (canton d'Hagetmau) au début du XXe siècle. Né à Horsarrieu le 6 juin 1885 ; fils de Pierre Soubin, charron, et de Jeanne Lamaignère ; marié à Horsarrieu, le 18 février 1911, avec Louise Destaillats, dont un fils, Gilbert (1913).

, charpentier (attribution par source)

L'église est implantée sur une butte au milieu de l'ancien cimetière ; un grand escalier y donne accès depuis la place du village au sud-ouest. Le chevet roman semi-circulaire, la partie la plus ancienne de l'édifice, est bâti en bel appareil régulier (nombreuses marques de tâcherons). Il est raidi par cinq contreforts dont la disposition irrégulière (qui a entraîné celle des percements) s'explique, selon Jean Cabanot, par la nécessité de renforcer l'ouvrage sur son flanc nord, érigé sur le bord de la butte. Le seul décor est constitué par un mince bandeau à billettes au tiers supérieur de l'élévation et par cinq modillons subsistants. Le vaisseau principal, un peu plus large que le chœur, présente dans sa partie orientale un appareil similaire à celui du chevet, mais la majeure partie de l'élévation, remaniée à plusieurs reprises, montre moins de soin. Ce vaisseau ouvre au sud par deux grandes arcades appareillées en plein cintre, reposant sur de massifs piliers carrés, sur un collatéral légèrement plus court, bâti en moellon calcaire mêlé de brique. Les deux vaisseaux sont couverts de plafonds à doucine en plâtre (1941). La totalité des baies en plein cintre des deux vaisseaux et du chœur a été refaite au XIXe siècle. Le massif occidental est constitué par une tour-clocher de plan carré, construite en moellon, présentant une retraite à mi-hauteur et couronnée d'un beffroi moderne de plan octogonal, essenté d'ardoise et percé de baies jumelées sur quatre de ses faces. Un porche (1746) couvert en appentis est adossé à la face occidentale de la tour ; ouvert sur ses faces nord et sud par des arcades en plein cintre, il comporte une pièce à l'étage.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel

Toits
  1. tuile creuse mécanique, ardoise
Plans

plan allongé

Étages

2 vaisseaux

Couvrements
  1. lambris de couvrement
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe ronde

  2. Forme de la couverture : appentis

  3. Forme de la couverture : toit en pavillon

Décors/Technique
  1. peinture (étudié)

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Baigts

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2014 G 87

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