Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

La parcelle est occupée par un ensemble composite de bâtiments ; seul l'édifice affrontant la rue par un demi-pignon conserve peut-être une maçonnerie remontant au Moyen Âge. Il s'agit d'une portion de moyen appareil régulier qui comprend une fente de jour, près de l'angle sud-est de la demeure. Ce vestige pourrait marquer l'angle sud-est d'une construction plus vaste, implantée sur les deux parcelles jumelles cad. 290 et cad. 285 qui semblent avoir longtemps été associées en une seule unité architecturale, comme plusieurs indices le suggèrent. Le mur en moellon qui sépare actuellement les deux constructions a noyé une colonne à chapiteau qui a été mise au jour récemment dans la maison cad. 290, noyée dans le mur mitoyen ; c'est la preuve qu'au moins au rez-de-chaussée, les deux espaces communiquaient. A l'étage, ce même mur, dégagé du côté cad. 285, présente une porte bouchée par des pierres de taille, qui confirme que même quand ce mur de séparation entre les deux parties a été construit, probablement au 18e siècle, les deux espaces appartenaient toujours à la même unité.

La façade sur rue, entièrement sous crépis, présente actuellement des ouvertures qui ne semblent pas antérieures au 19e siècle, voire au début du 20e siècle. Le mur latéral, entièrement dégagé, est composite. L'angle sud-est, à la jonction avec la façade sur rue, est constitué de pierres de taille de moyen appareil à joints maigres qui semblent en place et pourraient remonter au 13e ou 14e siècle, d'autant qu'une petite fente de jour à encadrement évasé y est intégrée, sans trace de reprise. Le reste de la maçonnerie de la moitié orientale de ce mur, partiellement caché par de l'enduit, est constitué de moellons que rien ne permet de dater. Les fenêtres qui l'ajourent ne semblent pas antérieures au 19e siècle. Une surépaisseur dans la moitié ouest du mur, percée de fenêtres à linteau cintré, signale une reprise que la forme et le gabarit des fenêtres permet de dater du 18e siècle. L'intérieur de la bâtisse a été rénové au 20e siècle, la majeure partie des murs étant dissimulé par des revêtements muraux.

Actuellement, la plus grande part du gros oeuvre de cette unité semble être du 18e siècle (partie ouest du mur latéral percé de fenêtres à linteau cintré) et du 19e siècle.