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Logements du personnel du bassin de Lacq
France > Nouvelle-Aquitaine
Historique
L'évolution de l'habitat dans le bassin de Lacq est liée à la forte pression démographique que subit la région suite à l’implantation des usines. Ainsi, le géographe Claude Soucy indique que le recensement de 1954 fait état de 11 950 habitants tandis qu’en 1968, leur nombre atteint 28 692, soit un taux d’accroissement de 140 % . Alors que la majorité des cantons ruraux du Béarn connaissaient un dépeuplement continu lié à l’exode rural depuis la seconde moitié du 19e siècle, à partir de la découverte du gisement de Lacq, la « diagonale béarnaise », le long de la vallée moyenne du gave de Pau, enregistre une inversion de la tendance.
Historiquement, les coteaux ont été les premiers à se peupler, puis, à partir du 16e siècle, sont créées des bastides (Labastide-Cérézacq, Pardies-Monein, Maslacq) dans la plaine. L’arrivée massive de la main-d’œuvre nécessaire à l’édification et au fonctionnement du complexe industriel va d’une part, contribuer à transformer les bourgs anciens situés dans la plaine et d’autre part, conduire à la création d’une ville nouvelle sur la commune de Mourenx.
En effet, une des premières options de l'architecte-urbaniste Jean-Benjamin Maneval, avec ses collègues René-André Coulon et Philippe Douillet, est d’étoffer les localités existantes en y créant des lotissements pour le compte des industriels. C’est le cas à Lagor où la SNPA fait construire 150 logements pour ses ingénieurs ; la société investit également à Arthez-de-Béarn et à Lacq, même si, dans ce dernier cas, la population connaît une stagnation à partir de 1962 du fait de sa trop grande proximité avec l’usine. A Pardies, Aquitaine-Chimie et Azolacq érigent chacune une cité ce qui contribue à accroître de 72 % la population communale. Enfin, Artix est le chef-lieu de canton qui a le plus bénéficié de l’édification du complexe, sa population passant de 800 habitants en 1954 à 3000 en 1968 avec l’implantation de deux ensembles de logements, constitués de barres d’immeubles, destinés au personnel de la centrale EDF. Cependant, la nécessité de loger les salariés à l’abri des fumées des usines tout en concentrant le coût des infrastructures incite les architectes à concevoir une ville nouvelle. Ils choisissent un site sur la commune de Mourenx, au sud de Lacq, afin de protéger les habitants des vents dominants soufflant d’ouest en est sous l’influence de l’Atlantique. De plus, cet emplacement est à bonne distance des lieux de travail : à cinq km de Lacq et à trois km de Pardies. En quelques années, entre 1957 et 1965, une "ville blanche", constituée de barres, de tours et de maisons individuelles sort de terre dans un écrin de verdure. Alors que le vieux bourg de Mourenx compte 218 habitants, la population de la ville nouvelle atteint, en 1960, 6099 habitants ; en 1964, on en dénombre 11 125. Entre-temps, 2500 rapatriés d’Algérie sont venus grossir le flot des travailleurs en 1962.
Détail de l'historique
Description
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier thématique |
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Référence du dossier |
IA64002422 |
Dossier réalisé par |
Maison-Soulard Laetitia
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Cadre d'étude |
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Date d'enquête |
2012 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine |
Citer ce contenu |
Logements du personnel du bassin de Lacq, Dossier réalisé par Maison-Soulard Laetitia, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/bac36d91-e32c-4629-9a33-d08fd7ecdbb1 |
Titre courant |
Logements du personnel du bassin de Lacq |
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