Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Samadet

L'actuelle église Saint-Jean-Baptiste est érigée à l'emplacement d'une chapelle du XVIIe siècle, à l'origine simple annexe de l'ancienne église paroissiale Saint-Jean, située au lieu-dit Saint-Julien et aujourd'hui propriété privée. La chapelle du bourg - peut-être préexistante et liée au château seigneurial - fut construite ou reconstruite à la suite d'un vœu de la jurade fait à l'occasion de la peste de 1654, sous l'invocation du saint antipesteux Roch de Montpellier - un cas similaire à celui de la ville voisine d'Hagetmau (réf. IM40003776). L'édifice, désigné successivement comme chapelle Saint-Roch (et parfois confondue dans les textes avec une chapelle Saint-Antoine, dépendance de la commanderie des Antonins de Goloni), puis à partir des années 1710 comme "église du bourg" ou "chapelle publique", devint progressivement le siège officieux de la paroisse au détriment de l'église Saint-Jean excentrée, état de fait entériné avec l'abandon définitif de cette dernière en 1826. En novembre 1757, date du passage de Mgr de Sarret de Gaujac, la "chapelle" venait d'être "considérablement augmentée", avec la réfection complète du sanctuaire et le probable allongement de la nef (celle-ci n'était pas encore pavée). Elle ne possédait alors qu'un unique collatéral.

Après la Révolution et le rétablissement du culte, la chapelle du bourg, désormais église paroissiale en titre mais insuffisante pour la population locale en expansion, fait l'objet d'agrandissements et remaniements successifs dans le courant du XIXe siècle. La façade occidentale, réparée une première fois en juin 1814, s'effondre avec ses deux tours le 9 novembre 1844 et doit être rebâtie à neuf de 1852 à 1854. Un collatéral est construit en 1832 contre le flanc sud de la nef, sur l'emplacement d'un ancien cimetière. Divers travaux secondaires sont menés dans le chœur au cours des décennies suivantes : réfection des peintures et du décor mural en 1865, percement de deux grandes fenêtres et pose de verrières figurées (Saint Jean-Baptiste et Sainte Rose de Lima) en 1873. A la suite d'un violent orage en juillet 1874, qui cause d'importants dommages au clocher et aux toitures, un projet de réfection quasi totale de l'église est élaboré à partir de 1879 par l'architecte et agent-voyer Victor Séron, récemment installé dans les Landes. L'unique collatéral est remanié et un second bas-côté construit en pendant ; les élévations intérieures sont refaites en totalité dans le style néogothique, les fenêtres régularisées et de nouvelles baies percées. Enfin, le mobilier est entièrement renouvelé pour s'harmoniser avec le style de l'édifice. L'évêque Victor Delannoy consacre l'église rénovée le 29 mars 1886. Le décor sculpté des chapiteaux et culots est exécuté quelque temps plus tard - une carte postale de l'éditeur Gautreau, postée après décembre 1900 (timbre "type Blanc"), montre encore des blocs simplement épannelés. Diverses réparations mineures sont effectuées au XXe siècle, jusqu'à une vaste restauration menée de septembre 1993 à mars 1994 par l'architecte Joseph Jean Labadie, qui supprime ou occulte à cette occasion des peintures murales de 1890 et 1950 (ces dernières par le peintre Labat de Mont-de-Marsan).

Plaque apposée à l'entrée de l'église : "Autrefois chapelle d'un château disparu. Cette église reconstruite en 1884, et toujours dédiée à St Jean-Baptiste, a été consacrée au Sacré-Cœur de Jésus par Mgr Delannoy le 29 mars 1886. Restaurée grâce aux dons de la population de septembre 1993 à mars 1994, sous la direction de MMrs : Jean Baillet, maire, abbé Charles Fathuat curé, Joseph-Jean Labadie architecte. Inauguration et bénédiction le 24 avril 1994 par Mgr Robert Sarrabère."

Périodes

Principale : 3e quart 17e siècle (détruit)

Secondaire : 2e quart 19e siècle

Secondaire : 3e quart 19e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1654, daté par source

1832, daté par source

1852, daté par source

1879, daté par source

1886, daté par source

Auteurs Auteur : Séron Victor Emmanuel

Prénom usuel : Victor. Né le 23 janvier 1844 à Abergement-la-Ronce (Jura) et mort à Dax le 28 juillet 1920 ; fils du farinier et entrepreneur Pierre Séron (1812-1884) et d'Anne Martin, et frère d'Alphonse et Charles Séron, tous deux architectes. Il épouse à Dax, le 29 août 1877, la Landaise Élisabeth Clara Cazalis (Saint-Vincent-de-Xaintes, 31 décembre 1850 - Dax, 14 avril 1919), fille du charpentier Jean Cazalis et de Jeanne Justine Laborde, et sœur de l'entrepreneur Étienne Cazalis (1837-1911), dont il aura cinq fils et une fille. Qualifié d'agent-voyer d'arrondissement dans son acte de mariage, il est alors domicilié à Dax. Architecte municipal de la Ville de Dax (en poste dès avant 1881 et en 1895) et agent-voyer de l'arrondissement de Saint-Sever, il travaille aux églises de Gamarde en 1882-1887, Nassiet et Castaignos-Souslens en 1893, Aubagnan et Monségur en 1894, Eugénie-les-Bains en 1895, Castelnau-Tursan et Lagastet en 1897, Castel-Sarrazin en 1898, Buanes en 1898-1900, Banos en 1900-1901, Morganx et Saint-Aubin en 1901, Lahosse en 1902-1904, Amou en 1903 et Laurède en 1906.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Labadie Joseph-Jean

Architecte, fondateur en 1965 de l'agence d'architecture ArExAs (Architectes Experts Associés) à Castets (Landes).

, architecte (attribution par source)

Édifice de style néogothique, entièrement bâti en moellon enduit, orienté sud-ouest / nord-est. Il comprend trois vaisseaux de quatre travées précédés d'un porche-vestibule dans-œuvre surmonté d'un clocher carré couronné d'une terrasse à balustrade. Le vaisseau central, qui ouvre sur les collatéraux par des grandes arcades en arc brisé, est prolongé par une travée droite de chœur et une abside à cinq pans épaulée d'une sacristie au nord. L'ensemble de l'édifice est couvert de voûtes d'ogives (aux voûtains de briques) sont les nervures retombent sur des colonnettes adossées à chapiteaux sculptés (dans le chœur et la travée orientale des collatéraux) ou seulement épannelés. L'édifice est couvert de tuiles creuses, à l'exception du clocher, sommé, au-dessus de la terrasse, d'une flèche d'ardoise de plan octogonal cantonnée de clochetons. Des contreforts talutés raidissent les collatéraux, les parties hautes du vaisseau central et le chevet.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse mécanique, ardoise
Plans

plan allongé

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte d'ogives
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe polygonale

  2. Forme de la couverture : appentis

  3. Forme de la couverture : flèche polygonale

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

Décors/Technique
  1. vitrail (étudié)
  2. sculpture
  3. peinture (étudié)
Décors/Représentation
  1. Representations : pilastre


Précision sur la représentation :

Décor de la porte occidentale (1852-1854) : deux pilastres doriques sur hauts piédestaux, portant un fronton triangulaire amorti d'une croix moulurée à extrémités pointues et cercle à la croisée.

Décor sculpté des chapiteaux et culots intérieurs : têtes d'homme et de femme souriantes entre des enroulements feuillagés (chapiteaux de l'arc-triomphal du chœur), feuilles stylisées et crochets feuillagés (chapiteaux des dosserets du chœur et des chapelles de saint Joseph et de la Vierge), ombellifères en crochets à têtes saillantes (culots de l'arcature inférieure du chœur). Les autres chapiteaux sont restés épannelés.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Samadet , rue de l' Église

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2017 D 351

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