Fort de la Rade
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Île-d'Aix

Revers de la porte de la demi-lune avec les escaliers d'accès au terre-plein.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Projet d'implantation d'une redoute sur l'île, carte de l'ingénieur La Favolière, en 1672.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France

Projet de plan du fort et du village en 1692.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France

Un retranchement existe dans la pointe sud de l'île sur ce plan de 1693.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France

Projet pour le fort et le bourg sur une carte de l'île de 1704.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France

Le fort et sa tour figurent sur la carte de l'île en 1716.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Elévation et coupes de la tour-réduit du fort, début du 18e siècle.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Le fort et le village en 1757, avant les destructions dues aux Anglais.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France

Vue du fort de la Rade sur une carte de 1753.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France

Le fort et le village en 1762.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France

Carte de la pointe sud de l'île d'Aix et dessin du fort de la Rade avant 1757, par H.-E. Diot, 1770.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France

Premier projet de construction par le Marquis de Montalembert, daté de 1774.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France

Projet du fort par le marquis de Montalembert, 1779. Sur ce plan, la pointe qui pénètre dans la demi-lune est dénommée "branche de la tenaille".
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Projet de fort en bois par le marquis de Montalembert, plan de 1781.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France

Plan et coupe de la poudrière, vers 1820 (?).
Maulny Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Plan du fort de la Rade et du bourg en 1827.
Maulny Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Plan, coupe et élévation du magasin d'artillerie et de la poudrerie courbe, 1880.
Maulny Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Non loin de la jetée Barbotin sont visibles les vestiges de l'un des bastions de l'enceinte de la batterie curviligne de 1757 (du côté gauche sur la photo).
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Le fort et le bourg sur un plan datant des environs de 1885.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime

Plan de la place de l'île d'Aix : le fort de la Rade et le bourg, 1890.
Maulny Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Le fort vu du nord -ouest vers 1900.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Fossé entre le fort de la Rade et la partie sud-est du bourg.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Pont et porte d'accès à la demi-lune au-devant du fort depuis le bourg.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Murs de protection à la pointe de la branche de la tenaille angulaire, vus de la demi-lune.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

La demi-lune et la branche de la tenaille angulaire vues de l'ouest.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

L'accès au fort par la demi-lune et la branche de la tenaille angulaire vu depuis le sud-ouest.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Fossé creusé dans le rocher autour de la partie sud du fort en demi-cercle.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Côté ouest de la cour intérieure : élévation ouest du magasin courbe, en 1994.
Comte Yannick
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conservation régionale des monuments historiques, Poitiers

Intérieur du magasin courbe du côté ouest de la cour, vu du nord.
Comte Yannick
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conservation régionale des monuments historiques, Poitiers

Elévation ouest du magasin d'artillerie.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Elévation sud de la caserne.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Ancienne caserne situées du coté ouest du fort.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Abri au sud du fort dont l'une des façades est orientée au sud.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Abri-traverse de l'extrémité sud de la batterie curviligne.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Abri-traverse de la batterie curviligne.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Abris et terrasses de tir au sud de l'observatoire des lignes de torpilles.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Plateforme de tir et abri traverse à proximité de l'observatoire des torpilles vus du nord.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

L'observatoire des lignes de torpilles, dont l'adjudication des travaux a lieu en 1889, vu du sud.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Observatoire de lignes de torpilles : voûte de la casemate de la chaudière et de la machine Gramme vue du nord.
Comte Yannick
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conservation régionale des monuments historiques, Poitiers

Observatoire de lignes de torpilles : casemate du projecteur.
Comte Yannick
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conservation régionale des monuments historiques, Poitiers

Observatoire de lignes de torpilles : sabord du poste intérieur (casemate nord).
Comte Yannick
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conservation régionale des monuments historiques, Poitiers

Le phare a été édifié au-dessus d'abris du fort.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Titre : Fort de la Rade
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Auteur de l'oeuvre : Ferry François, Vauban Sébastien Le Prestre de, marquis, Montalembert Marc-René, marquis de
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Période : 4e quart 17e siècle, 3e quart 18e siècle (détruit)
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Protection : inscrit MH (1948/07/23) , classé MH (1996/08/25)
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Localisation : Charente-Maritime , Île-d'Aix
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Type de dossier : Dossier d'oeuvre architecture
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Aire d'étude : Vallée de la Charente
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Phase du dossier : étudié
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Date d'enquête : 2019
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Auteur du dossier : Moisdon Pascale
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Historique
Le Fort de la Rade est établi vers 1690 à la pointe sud de l'île, pour la défense de l'embouchure de la Charente et de la rade dans laquelle sont armés les vaisseaux construits à Rochefort depuis la création de l'arsenal en 1666. Précédemment, un premier projet d'implantation d'une redoute, à l'emplacement de l'actuel village, dessiné par la Favolière en 1672, n'avait pas vu le jour. Lorsque la décision est prise de fortifier l'île, le capitaine de vaisseau Descombes propose un ouvrage doté uniquement de tours, mais cette idée est rejetée. Le projet de François Ferry, qui prévoit une place à six bastions, est revu par Vauban avec cinq bastions et une grosse tour "carrée recoupée sur les angles, qui servira de réduit très sûr, de porte, de magasin à poudre, de corps de garde", pour renforcer la défense du fort à la gorge.
Les travaux concernent d'abord les retranchements - le fossé séparant le fort du village est creusé -, une batterie circulaire et la grosse tour-donjon prévue pour faire environ 22 mètres de hauteur. Cette dernière, trop hâtivement élevée, s'écroule au cours des travaux et est remplacée en 1699 par un ouvrage plus bas (environ 14 mètres). Les deux demi-bastions du côté du village et les maçonneries des fossés sont achevés en 1704. Deux anciens souterrains, adossés aux flancs courbes des bastions et qui supportaient des plateformes de tir - transformés par la suite en magasins -, subsistent de nos jours de cette réalisation. Du côté de la rade, le projet initial a été revu à la baisse avec une simple courtine circulaire, dont 37 des 43 embrasures de tir ont été bouchées. En 1715, la demi-lune protégeant l'entrée et toute la contrescarpe sont terminées, et une caserne s'élève à l'intérieur du fort.
Une description de Claude-Félix Masse en 1753 souligne le mauvais état du fort, à l'exception de la tour-donjon entourée de fossés, des deux demi-bastions avec leurs casemates et de la demi-lune placée devant l'entrée. En revanche, les murs des courtines du côté de la rade sont en partie écroulés et le pont devant le donjon est à reconstruire. Des travaux sont alors entrepris, notamment le doublage extérieur de l'ancienne batterie par une batterie également circulaire, défendue par cinq tours ouvertes à la gorge (les traces de quatre sont visibles, et notamment de l'une située au nord de la jetée Barbotin). Ils ne sont pas terminés au moment de l'assaut de l'île par les Anglais en septembre 1757, qui cause la presque complète démolition du fort et des autres constructions de l'île. A la suite de ce désastre, de nouveaux projets sont étudiés, dont un très ambitieux conçu par l'ingénieur Pierre de Filley. Puis, face à une nouvelle menace anglaise, c'est un fort en bois conçu par le marquis de Montalembert qui est bâti, entre 1779 et 1783, sur les ruines des constructions de Ferry et Vauban ; à la gorge, le fossé est conservé et une "tenaille angulaire" en pierres sèches est établie sur les débris des demi-bastions et de la demi-lune. M. de Montalembert met alors ici en oeuvre son système de "fortification perpendiculaire, dit mésalectre", sans bastion mais avec un grand nombre de feux couverts et une direction de la défense perpendiculaire aux côtés de l'ouvrage, qui s'inscrit dans l'opposition aux principes de Vauban et des officiers du Génie. Face aux résistances, Montalembert organise une épreuve de tir pour prouver la résistance du fort. Si l'épreuve est concluante, les idées de Montalembert restent combattues par les officiers du génie, auxquels des infiltrations dans le fort semblent donner raison. Faute de crédits, les travaux cessent, et, très vite, de nouveaux projets sont envisagés pour la fortification de l'île. Un bâtiment de caserne en rez-de-chaussée semble construit à l'ouest de l'entrée vers 1800.
Les grands travaux napoléoniens qui visent à améliorer la protection de l'embouchure de la Charente et celle de la rade, avec la création des forts de la Sommité (Liédot), d'Enet, de Boyard et la défense du bourg, donnent au fort de la Rade sa physionomie actuelle. En 1806-1808, les parements en pierre de la demi-lune et de la "branche de la tenaille angulaire" de Montalembert, qui sont toutes deux conservées, sont refaits sur le front de terre du fort. Au printemps 1809, les brûlots anglais détruisent une partie de la flotte française dans la rade, insuffisamment défendue par le feu des fortifications de l'Ile-d'Aix. A la suite de cette déroute, le Fort de la Rade est renforcé : une batterie curviligne est construite en retrait par rapport à l'ancienne, elle est précédée d'un fossé creusé dans le roc qui se raccorde avec celui du front de gorge, et deux écluses sont aménagées en 1811 pour y conserver une certaine hauteur d'eau. La courtine de la batterie est surhaussée du côté ouest, le fort en bois de Montalembert est détruit et un grand magasin d'artillerie est édifié dans la partie orientale, la mieux protégée. En 1814, le fort est armé, côté batterie curviligne, de 37 canons et 18 mortiers et, côté front de terre, de 11 pièces de canons.
Enfin, d'importants travaux sont entrepris dans la seconde moitié du 19e siècle. La batterie curviligne est réorganisée (des abris souterrains et un observatoire de lignes de torpilles sont installés vers 1890), une citerne de 137 000 litres est implantée et une contrescarpe maçonnée est construite.
Le fort appartient toujours à la marine, mais est loué par un bail emphytéotique à la commune. Un village de vacances est aménagé dans le fort en 1987, ce qui entraîne le remaniement intérieur des casernes et magasins de la première moitié du 19e siècle et la construction de trois bâtiments, la partie ouest du fort accueillant un camping.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 4e quart 17e siècle, 3e quart 18e siècle (détruit) |
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Auteurs |
Auteur :
Ferry François, Auteur : Vauban Sébastien Le Prestre de, marquis, Auteur : Montalembert Marc-René, marquis de, ingénieur militaire (attribution par source) |
Description
Le fort de la Rade occupe l'extrémité sud de l'île, de façon à couvrir le large et la rade sur plus de 180 degrés. Formant un demi-cercle aplati vers le sud, il possède un front de gorge légèrement brisé en dedans, de plus de 300 mètres de long, précédé d'un fossé en eau d’une quinzaine de mètres de largeur le séparant du bourg. Depuis ce dernier, son accès se fait par une demi-lune et un ouvrage, dénommé par Montalembert « la branche de la tenaille angulaire ». Un fossé en eau plus étroit - environ 6 mètres -, creusé dans le rocher, suit la courbe asymétrique de la partie sud. Le mur d’escarpe à fruit, en pierre de taille et couronné d’une tablette, est surmonté par des terrassements. Différents bâtiments, relativement bas, s’élèvent dans cet espace ainsi délimité et protégé.
Depuis le bourg, un pont dormant – autrefois pont-levis - permet l’accès à la porte ménagée dans la face nord-est de la demi-lune en triangle, ouverte à la gorge et fermée dans la pointe par une escarpe couronnée d’un cordon au-dessous du parapet lui-même surmonté d’une tablette. La porte est encadrée de deux piliers qui forment côté pont des pilastres à bossages en tables, surmontés d’un amortissement composé d’un tore et d’une pyramide à face concave portant une sphère. A l’intérieur, un terre-plein le long du rempart est accessible par deux escaliers droits de part et d’autre de la porte.
Le passage entre la demi-lune et la tenaille angulaire, dont il ne subsiste que la branche, soit la pointe triangulaire édifiée dans le fossé qui pénètre dans la demi-lune, se fait entre des murs percés d’embrasures de tir carrées. Le reste de la tenaille est invisible, les murs d’escarpe ayant été au moins partiellement reconstruits et ne faisant plus qu’un avec les demi-bastions des angles. Contre cette escarpe est adossé un terrassement taluté en herbes, dont les rampes d’accès ont disparu. Ce même terre-plein d’une dizaine de mètres de large existe sur l’ensemble du pourtour du fort, et notamment sur ce qui était la batterie curviligne.
Cette batterie, au sud-ouest, consiste de nos jours en sept plateformes d’artillerie séparées par des traverses abris dont les façades, en pierre de taille et orientées vers l'est, sont différentes les unes des autres. Une porte seulement est ménagée, presque toujours surmontée d’un évent. Ces abris voûtés en berceau sont recouverts d’une épaisse couche de terre ; un puits d’aération ménagé dans la voûte prend la forme d’une souche de cheminée au-dessus de la traverse. L’un des abris est doté de plusieurs façades dont une orientée au sud, en béton, dans laquelle ouvrent une porte en plein cintre et une petite fenêtre à linteau en arc segmentaire. Les murs de genouillère entourent la partie frontale des plateformes. Dans la partie la plus à l’ouest, contre la courtine, l’observatoire de lignes de torpilles est un bâtiment en pierre, de plan en arc segmentaire et couvert d'une toiture bombée en béton. Présentant vers l’intérieur du fort six arcades en plein cintre avec impostes et agrafes à la clé, il est couvert d’une voûte en arc de cloître déprimée dans laquelle ouvrent des puits d’aération cylindriques. De l’autre côté, des fentes horizontales servant pour la visée sont aménagées dans le mur d’escarpe. Une baie plus grande correspond au local du projecteur.
Le phare s'élève dans l'angle nord-ouest, au-dessus d'anciennes casemates.
Dans le fort subsistent deux bâtiments courbes symétriquement accolés à la courtine nord de part et d’autre de l’entrée, ce sont les anciens souterrains adossés aux flancs courbes des bastions de Vauban. Celui de l’ouest, utilisé plus tard comme magasin à poudre, est rendu totalement invisible par l’épaisseur de terre qui le recouvre. La salle de stockage est voûtée en berceau plein cintre. Du côté est, l’autre bâtiment, qui renfermait une citerne et un atelier de menuiserie en 1890, est en moellon et doté d’un toit à croupes en tuile creuse. Des ouvertures en plein cintre sont ménagées sur la façade occidentale, dont l’une murée devant une partie du bâtiment à fonction de citerne, et un œil-de-boeuf ouvre du côté sud-ouest. Il est couvert d’une voûte en berceau plein cintre.
A l’ouest de ce magasin, une caserne à un étage carré présente les huit travées de sa façade principale du côté sud. En moellon enduit, avec chaînes d’angle, encadrements de baies, bandeau et corniche en pierre de taille, elle est couverte d’un toit en tuile creuse. A l’est, le magasin d'artillerie est un long bâtiment rectangulaire en moellon enduit avec les chaînages d'angles, les encadrements des ouvertures et des bandeaux décoratifs en pierre de taille, et toit en tuile creuse. Il est doté d'un étage carré et ses façades principales présentent 17 travées de travées de fenêtres à chambranles. Dans les murs pignons aux rampants découverts prennent place trois travées d'ouvertures et une baie demi-circulaire pour éclairer les combles. Les bâtiments dans l'angle nord-est sont des constructions récentes.
Du côté ouest de l'entrée du fort s’élève un bâtiment long et bas, orienté est-ouest, une ancienne caserne. Il est en rez-de-chaussée et couvert d’un toit en tuile creuse. A son extrémité orientale se trouve un corps de bâtiment, dit pavillon d’artillerie sur un plan de 1827, à un étage carré qui présente sa façade principale vers l’est.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
1 étage carré |
Couvrements |
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Couvertures |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA17051084 |
Dossier réalisé par |
Moisdon Pascale
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Charente |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2019 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Fort de la Rade, Dossier réalisé par Moisdon Pascale, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/c0a95314-f3ff-471c-9417-58c2aba10053 |
Titre courant |
Fort de la Rade |
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Dénomination |
fort |
Appellation |
Fort de la Rade |
Statut |
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Protection |
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Documents d'archives
AD17, 69 J 180. Anquetil, Frédérick. Ile d'Aix ; le fort de la Rade, histoire et évolution défensive, 1692-1814. T.R.R. histoire moderne, FLASH Université La Rochelle, 2003-2004.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 69 J 180
ISBD/Commentaire :
Anquetil, Frédérick. Ile d'Aix ; le fort de la Rade, histoire et évolution défensive, 1692-1814. T.R.R. histoire moderne, FLASH Université La Rochelle, 2003-2004.
Hecker de Vialis, "Reconnaissance militaire de l'isle d'Aix et des deux rives de la Charente jusqu'à Rochefort", mémoire de 1779.
Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes
Côte : 1V62, pièce 15b
ISBD/Commentaire :
Hecker de Vialis, "Reconnaissance militaire de l'isle d'Aix et des deux rives de la Charente jusqu'à Rochefort", mémoire de 1779.
Archives du génie, La Rochelle, carton B. Atlas des bâtiments militaires, Génie, Direction de La Rochelle, place de Rochefort, 1826-1868.
Lieu de conservation : Archives du génie, La Rochelle
Côte : carton B
ISBD/Commentaire :
Atlas des bâtiments militaires, Génie, Direction de La Rochelle, place de Rochefort, 1826-1868.
Argenson, Antoine René d' (marquis de Paulmy), Journal de ma tournée militaire dans les provinces frontieres des Pirenées, dans la Guienne, la Saintonge, le pais d'Aunis, le Poitou & c. an[née] 1753.
Mention : fol. 52
Lieu de conservation : Bibliothèque Nationale de France, Bibliothèque de l'Arsenal, Paris
Côte : Ms-4562 (2
ISBD/Commentaire :
Argenson, Antoine René d' (marquis de Paulmy), Journal de ma tournée militaire dans les provinces frontieres des Pirenées, dans la Guienne, la Saintonge, le pais d'Aunis, le Poitou & c. an[née] 1753.
1753, 25 août : Mémoire abrégé sur l'état actuel des postes, de l'Isle d'Aix, fouras, Redoutte de l'Aiguille et fort de la Pointe, par Claude-Félix Masse, n° 23.
Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Paris
Côte : MS-6438 (143)
ISBD/Commentaire :
1753, 25 août : Mémoire abrégé sur l'état actuel des postes, de l'Isle d'Aix, fouras, Redoutte de l'Aiguille et fort de la Pointe, par Claude-Félix Masse, n° 23.
Masse, Claude. Mémoire géographique sur une partie du Bas Poitou, païs d'Aunis et Saintonge, 1715. Copie par Jaillot au 18e siècle.
Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle
Côte : Ms 31 (Mi 40)
ISBD/Commentaire :
Masse, Claude. Mémoire géographique sur une partie du Bas Poitou, païs d'Aunis et Saintonge, 1715. Copie par Jaillot au 18e siècle.
Ile d'Aix, fortifications du bourg et place d'Austerlitz, dossier documentaire / Conservation régionale des Monuments historiques (Poitiers) ; réd. Yannick Comte. - Poitiers : C.R.M.H., 1994.
Lieu de conservation : Direction régionale des affaires culturelles de Poitou-Charentes, Conservation régionale des monuments historiques, Poitiers
ISBD/Commentaire :
Ile d'Aix, fortifications du bourg et place d'Austerlitz, dossier documentaire / Conservation régionale des Monuments historiques (Poitiers) ; réd. Yannick Comte. - Poitiers : C.R.M.H., 1994.
Bibliographie
Montalembert, Marc-René de. L'art défensif supérieur à l'offensif, ou la fortification perpendiculaire, tome 8, Paris : Didot, 1793.
ISBD/Commentaire :
Montalembert, Marc-René de. L'art défensif supérieur à l'offensif, ou la fortification perpendiculaire, tome 8, Paris : Didot, 1793.
Faucherre, Nicolas ; Prost, Philippe ; Chazette, Alain, Le Blanc, François-Yves. Les fortifications du littoral ; la Charente-Maritime, Chauray : Editions patroines et médias, 2000.
Mention : p. 129-140
ISBD/Commentaire :
Faucherre, Nicolas ; Prost, Philippe ; Chazette, Alain, Le Blanc, François-Yves. Les fortifications du littoral ; la Charente-Maritime, Chauray : Editions patroines et médias, 2000.
Annexes
Extrait de Claude Masse, l'isle d'Aix, Mémoire géographique sur une partie du Bas Poitou, païs d'Aunis et Saintonge, 1715. Copie par Jaillot au 18e siècle. Médiathèque de La Rochelle, Ms 31.
"L'isle d'Aix
Cette isle couvre l'embouchure de la riviere de Charente et est séparée de la pointe de l'Eguille qui joint à la terre ferme par un trajet de 1600 toises. Il n'y avoit dans cette isle en 1691 que j'en levay la carte que 9 familles et les vestiges d'une abbaye que l'on dit avoir esté de Benedictins et qui fut detruite en premier lieu par les Normands en 850 et ensuite les religionnaires pendant les guerres de ce pays icy. Cette isle appartient presentement aux peres de l'oratoire de la Rochelle [...] Cette isle a été sans defense jusqu'en 1693 que l'on commença le fort, ou pour mieux dire la batterie et ensuite la tour. Mrs de la marine s'estoient toujours opposés a cette forteresse surtout pendant le ministere de Mrs de Colbert et de Seignelay qui avoient la marine et les fortifications et ne vouloient nullement que les officiers de terre anticipassent sur la marine et que s'y l'on avoit etabli la un poste, le ministre des troupes de terre n'auroit pas manqué d'y mettre un gouvernement et une garnison. Ce qui auroit gesné Mrs de la marine de Rochefort qui sont obligez d'aller achever l'armement de leurs vaisseaux dans la rade de cette isle ; parcequ'ils ne puivent n'y rentrer n'y sortir et remonter jusqu'a Rochefort les gros vaisseaux armés. Et quand ils vont en mer, ils les descendent seulement avec la ruche la partie vuide et les vergues et les voilures jusqu'à l'isle d'Aix, ou ils achevent de les armer et desarmer quand ils viennent de la mer et les rentrent de mesme.
Après la mort de Mr le Marquis de Seignelay et que Mr le Marquis de Louvois eut entré en possession du ministere de toutes les fortiffications de France, qui auparavant esoient partagées en deux, ce dernier navoit que les places conquises, le premier les anciennes. Et la marine dont Mr de Colbert son père qui avoit esté premier ministre l'avoit mis à l'éminent degré comme nous avons dit cydevant ou il estoit en France jusqu'en 1691 qu'elle commença à décliner. Ce qui obligea les marins à proposer un poste à l'isle d'Aix. Mr des Combes capne de vaisseaux et frère du directeur des fortiffications de Normandie en fit le premier projet et fut soutenu de Mr le maréchal d'Estrées vice amiral, mais il ne vouloit enfermer cette forteresse qu'avec des tours. Mr Ferry eut ordre d'en faire un projet d'une place à six bastions que Mr de Louvois avait approuvé, mais Mr de Vauban s'y opposa et n'en voulut faire qu'une place à 5 avec un donjon. L'intention de l'etablissement de cette place ou forteresse estoit d'y faire un entrepost pour la marine de Rochefort, ou l'on n'avoit mis en depost les canons de fer, les ancres, les poudres, les boulets, les affuts et autres gros attirail qui coutent beaucoup à monter et descendre, depuis l'isle d'Aix jusqu'à Rochefort, le trajet estant par le cours de la riviere de 14000 toises et en ligne droite de 6500, de Brouage 9000, de l'isle Madame 3300, de la plus proche terre d'Olleron 3400 et de la plus proche terre de Ré 8900. elle a de longueur du nord au sud 1100 toises et en sa plus grande largeur de l'est à l'ouest 900 et de circuit environ 3300 toises. [...]
On y vouloit aussy establir un hôpital de la marine pour faire faire quarantaine, l'air y estant très pur quoique l'eau douce n'y soit pas commune, mais on y proposa des citernes. Et pour cet effet on n'avoit tracé l'enceinte d'une nouvelle ville, dont plusieurs ruës sont a present dressées. Après que l'on eut fait le premier retranchement en 1693 et une grosse batterie circulaire, le donjon ou la grosse tour, qui auroit esté un des plus beaux cubes de massonneries qui ait esté basti du reigne de Louis XIIII, elle avoit douze toises de face, et elle devoit en avoir onze en hauteur avec tous les etages bien voutes a preuve avec quantite de chicanes et de crenaux, mais comme cet ouvrage fut poussé avec trop de vivacité et que l'année se trouva pluvieuse, il estoit deja elevé en plusieurs endroits de pres de 60 pieds, tout d'un coup une partie tomba. Il y eut un peu de la faute de ceux qui en avoient la conduite qui n'estoient que bons ingenieurs de tranchée et peu architectes et n'eurent nulle attention a prendre garde de bastir les voutes de ceste tour, les crenaux et les portes, et a mesure qu'un estage estoit fait, ils ostoient les cintres, joint à l'ignorance et à la friponnerie des entrepreneurs d'ou provint la chute qui rebuta extremement la cour de continuer cette forteresse. Enfin en 1699, on la retablit, mais on ne lui a donné qu'environ 7 toises de haut, l'on a depuis travaillé un peu tous les ans à ce fort surtout au front du costé de l'isle qui a de poligonne d'un angle a l'autre toises. Pour celui du costé de la rade est encore en partie comme on l'avoit mis en 1699.
L'on a proposé au lieu de faire l'enceinte du costé de la mer flanquée par des bastions, de ne la faire que circulaire pour le front qui sépare le fort d'avec l'isle est flanquée par deux demy bastions qui ont estez achevés en 1704. Ils sont envelopez d'un bon fossé profond et bien revestu. La porte et la courtine couverte d'une demy lune et toute la contrescarpe enceinte d'un bon chemin couvert et glacis. Il ya un corps de cazerne de bastie dans la place, le peuplement de la ville s'est fort rallenty depuis la chute de la tour, mais le principal motif qui a fait beaucoup deserter des premiers habitants qui s'y estoient venus establir est la complaisance que Mr Begon intendant de la province comme il est dit cy devant eut pour les fermiers du Roy de souffrir que l'on mit en cette isle des impots et un bureau parce qu'ils ne subsistent que de ce qu'ils vont chercher à la terre ferme, et si on les avoit laissé dans les franchises et privileges qu'on leur avoit promis, cet endroit seroit a present fort peuplé. Dans les guerres de 1688 et dans celle qui commença en 1700 l'on pensa abandonner à diverses reprises cette isle aux ennemis s'ils estoient venus."
Mémoire abrégé sur l'état actuel des postes, de l'Isle d'Aix, fouras, Redoutte de l'Aiguille et fort de la Pointe, par Claude-Félix Masse, 1753. BN, MS-6438 (143)
"Isle d'Aix,
Ce poste est situé sur le roch, a l'extremité et au sud d'une petite isle dont il occupe toute la pointe, et tient en sûreté sous la protection de son feu les vaisseaux de guerre qui sont obligés de mouiller dans la rade de l'isle d'Aix. Il est fermé du côté de la mer par une enceinte irregulière circulaire en maçonnerie de pierres seiches etablie sur un rocher ou banche qui assèche toutes les marées et se delite par les pluyes et gelées. Le côté terre est occupé par un ouvrage a corne en belle et bonne maçonnerie dont les deux demy bastions sont a orillon dans lesquels il y a des cazemates et de tres beaux souterrains. Au milieu de la courtine un donjon de figure octogonale entouré de fossés dans lesquels la mer monte, sa capacité est occupée par un magazin a poudre, arcenal, corps de garde, et autres, et à son sommet une platte forme percée d'embrazures au milieu de laquelle est la chapelle.
Devant le dit front et donjon est une demy lune aussi en bonne maçonnerie mais d'une petite capacité avec un corps de garde dans sa gorge. Tout ce front faisant face à la mer est envelopé de fossés et chemins couverts mais si imparfaits qu'il ne paroist en quelque façon que la forme les fosses n'etant escavés que pour l'emplacement des revêtements. L'intérieur du fort n'est qu'un tas de pierres et moilons si mal arrangés et en movais ordre qu'a peine y peut on deméler la figure d'une forteresse, ces pierres proviennent de l'escavation des fossés dont on avait fait des aprovisionnementt pour mettre ce poste en sa perfection. Ses bâtiments ne conssitent qu'en un seul corps de cazernes assez joly en aparence mais trop petit pour loger la garnison qui ne consiste pourtant qu'en deux compagnies invalides, le bas de ces cazernes est occupé en partie par le commandant qu y a un apartement assez complet, et devant son logement un ppetit hangar servant de bucher, büandrie et latrines, ensuitte une chambre ou il y a un four, et deux autres occupées par le boulanger, une cachot ou prison et au pignon de l'oüest des commodités dont on ne fait aucun usage, ensuitte deux chambres occupées par un cantinier, une par l'ingenieur et une par le capne commendant, d'où il resulte que dans tout le rez de chaussée de ce bâtiment il n'y peut loger qu'une très petite partie des soldats, et pour contenir le reste on a été obligé de pratiquer des chambres dans les greniers qui ont le defaut d'être si bas que les soldats ne peuvent s'y tenir que courbés, et moitié des officiers sont dans la dure necessité de loger à leurs frais dans la petite ville ou bourg qui est au pied du glacis. Il y a dans l'interieur de ce fort un puyd dont l'eau est salée au point qu'on en peut faire aucun usage et la garnison est obligée d'en aller chercher à deux puyds qui sont sur l'esplanade.
On a proposé a diverses reprises d'augmenter les bâtimens, de reconstruire la batterie circulaire, achever le front du côté de terre, et généralement tout ce qui peut convenir à un poste qui a tous égards est de la dernière importance puisque de luy depend la conservation du port de Rochefort d'où les vaisseaux ne peuvent sortir qu'en passant sous son feu, qu'il protège l'embouchure de la rivière de Charente, celle de la seudre, du havre de Broüage, des isles de Ré, d'Olleron, Madame, et autres, et les côtes de Saintonge, Aulnis et Poitou ; et si malheureusement ce poste venoit a être abandonné et a tomber en la puissance des ennemis il ne pourroit paroitre dans tous ces parages ny vaisseaux, ny chaloupes ce qui detruïroit entierement le commerce, la marine du Roy et occasionneoit la perte des provinces sudittes. Il est actuellement en très mauvais etat, tout le front de la mer qui comme il est dit n'est qu'en pierres seiches et renversé en différentes parties en breches sur la longueru d'environ 100 toises, et cella est si considerable qu'il,est en quelque façon inutile de garder la porte puisqu'il est très aisé d'entrer partout a la faveur des dites breches. [...]
Le grand pont qui traverse le fossé vis a vis du donjon est en très mauvais etat, il sera indispensable de la refaire a neuf l'année prochaine."
Extrait du mémoire de Hecker de Vialis "Reconnaissance militaire de l'isle d'Aix et des deux rives de la Charente jusqu'à Rochefort", 1779. Service Historique de la Défense, Vincennes, 1V62, pièce 15b bis.
"L'isle d'Aix forme un croissant qui a a peu près 1600 toises de longueur suivant la ligne circulaire et 200 toises de largeur moyenne. Elle est séparée du continent par un bras de mer dont la moindre largeur, au moment de la plus basse mer, est de 450 toises. cette isle est accessible depuis plusieurs points de la côte, et notamment par la point S.O. entre l'anse de l'Anglois et celle de la Croix. Parce que l'ennemy établi a la rade de l'isle d'Aix peut embosser les vaisseaux jusqu'à 50 toises de la côte et donner a cette opération toute l'activité et la protection necessaire, ce local fut autrefois occupé par un fort ou pour mieux dire une batterie retranchée a la gorge par un front de fortification revêtu, avec demi-lune et chemins couverts, mais cette ressource n'a pas été suffisante ou pour parler plus sincerement, elle a été si honteusement employée que les anglois, pendant la dernière guerre, s'en sont emparé, pour ainsi dire, de prime abord et ont démoli le fort dont les débris subsistent encore."
Extrait d'une lettre du vicomte de Mortemart au duc d'Harcourt, le 25 juillet 1780. Hippeau, Célestin. Le gouvernement de Normandie au XVIIe et au XVIIIe siècll, partie 1, tome 2, 1863-1869, p. 446.
"Ce fort [de Montalembert] est un cercle qui devait présenter trois batteries ; à l'extrémité de ce cercle sont deux flancs destinés au même objet ; le tout est mal construit et on a déjà renoncé à la troisième batterie. La seconde pourrait bien en peu de temps venir écraser la première, qui se trouve inutile, ne pouvant servir qu'après la destruction d'une batterie extérieure, qui l'entoure dans plusieurs points. Les embrasures sont tellement épaisses qu'il s'en faut de deux pieds et demi que le canon palangué à l'embrasure mette sa bouche dehors, en sorte qu'en peu de temps le canon mettra le feu à la fortification. Le projet est de garnie ces embrasures en fer blanc ; mais vous jugerez bien que la seule explosion du canon suffira pour déclouer le fer blanc. On a pratiqué dans ce fort des logements pour la garnison, ce qui n'a pu être formé que par des cloisons. Par cet arrangement, l'air n'entre plus que par un côté, et bientôt la fumée étouffera ceux qui défendront. Un vaisseau à trois ponts a donné l'idée de ce fort [...] Il ne devait couter que 50 000 écus, avoir trois batteries, être construit en six semaines. Il y a deux ans qu'on y travaille, il a consommé cent cinquante mille pieds cube de bois, coûté déjà 700 000 fr, n'est pas achevé et n'aura que deux batteries ; dans vingt ans, il sera pourri, et dans six heures, il peut être en cendres."
Extrait de Marc-rené de Montalembert, L'art défensif supérieur à l'offensif, ou la fortification perpendiculaire, tome 8, Paris : Didot, 1793, p. 4.
"Un fort en bois composé de différentes fermes de charpente a rempli toutes ces conditions [en imposer à la nombreuse artillerie des vaisseaux]. Deux étages de batteries sont surmontées d'une terrasse sur laquelle est établie une troisième batterie ; et ces batteries étant percées d'embrasures à neuf pieds de distance d'un centre à l'autre renferment autant de pièces de calibre 36 qu'il y a d'embrasures donnant sur la rade. De façon que le fort seul contient dans ses deux batteries intérieures 56 pièces de ce calibre, et sur sa batterie supérieure 18 pièces du calibre de 12. Mais il a de plus une batterie basse environnante, couverte par un parapet de 8 pieds de haut qui la met à l'abri du feu des hunes. Cette batterie est armée de 62 pièces de 36, tirant sur les vaisseaux par des embrasures en bois semblables à celles du fort ; ce qui fait une batterie de 142 pièces de canon, battant la rade dans tous les sens, ne permettant pas aux flottes les plus considérables d'en approcher."
Extrait de "Vie militaire", Le Temps, 6 mars 1894
" cette enceinte [du bourg], comme le fort de la Rade, le fort Liédot et la batterie de Coudepont n'a aucune valeur aujourd'hui ; les murs ne tiendraient pas longtemps devant nos pièces les plus légères. Aussi, tout en conservant ces ouvrages qui peuvent servir de casernes et de magasins, a-t-on construit sur tout le littoral faisant face au nord et à l'ouest une série de de batteries fortement armées de grosses pièces et de mortiers, placées si bas qu'elles sont invisibles du large. Le fort de la Rade abrite la batterie Circulaire, la village a une batterie sur la place d'Armes et, plus loin, la batterie de la Force ; puis viennent huit autres batteries, dont les principales sont celles de Tridoux, du Jamblet, de Saint-Eulard, du fort Liédot et de Coudepont. On peut dire que le rivage est constitué par une ligne ininterrompue de défenses, en arrière desquelles s'étendent la campagne de l'île [...].
Galerie d'images 44

Revers de la porte de la demi-lune avec les escaliers d'accès au terre-plein.
Auteur de l'illustration : Rome Christian
Carte de la pointe sud de l'île d'Aix et dessin du fort de la Rade avant 1757, par H.-E. Diot, 1770.

Projet du fort par le marquis de Montalembert, 1779. Sur ce plan, la pointe qui pénètre dans la demi-lune est dénommée "branche de la tenaille".

Plan, coupe et élévation du magasin d'artillerie et de la poudrerie courbe, 1880.
Auteur de l'illustration : Maulny Alain
Non loin de la jetée Barbotin sont visibles les vestiges de l'un des bastions de l'enceinte de la batterie curviligne de 1757 (du côté gauche sur la photo).
Auteur de l'illustration : Rome Christian
Plan de la place de l'île d'Aix : le fort de la Rade et le bourg, 1890.
Auteur de l'illustration : Maulny Alain
Fossé entre le fort de la Rade et la partie sud-est du bourg.
Auteur de l'illustration : Rome Christian
Pont et porte d'accès à la demi-lune au-devant du fort depuis le bourg.
Auteur de l'illustration : Rome Christian
Murs de protection à la pointe de la branche de la tenaille angulaire, vus de la demi-lune.
Auteur de l'illustration : Rome Christian
La demi-lune et la branche de la tenaille angulaire vues de l'ouest.
Auteur de l'illustration : Rome Christian
L'accès au fort par la demi-lune et la branche de la tenaille angulaire vu depuis le sud-ouest.
Auteur de l'illustration : Rome Christian
Fossé creusé dans le rocher autour de la partie sud du fort en demi-cercle.
Auteur de l'illustration : Rome Christian
Côté ouest de la cour intérieure : élévation ouest du magasin courbe, en 1994.
Auteur de l'illustration : Comte Yannick
Intérieur du magasin courbe du côté ouest de la cour, vu du nord.
Auteur de l'illustration : Comte Yannick
Abri au sud du fort dont l'une des façades est orientée au sud.
Auteur de l'illustration : Rome Christian
Abri-traverse de l'extrémité sud de la batterie curviligne.
Auteur de l'illustration : Rome Christian
Abris et terrasses de tir au sud de l'observatoire des lignes de torpilles.
Auteur de l'illustration : Rome Christian
Plateforme de tir et abri traverse à proximité de l'observatoire des torpilles vus du nord.
Auteur de l'illustration : Rome Christian
L'observatoire des lignes de torpilles, dont l'adjudication des travaux a lieu en 1889, vu du sud.
Auteur de l'illustration : Rome Christian
Observatoire de lignes de torpilles : voûte de la casemate de la chaudière et de la machine Gramme vue du nord.
Auteur de l'illustration : Comte Yannick
Observatoire de lignes de torpilles : casemate du projecteur.
Auteur de l'illustration : Comte Yannick
Observatoire de lignes de torpilles : sabord du poste intérieur (casemate nord).
Auteur de l'illustration : Comte YannickIllustrations soumises à des restrictions de diffusion
D’autres images existent concernant ce dossier et sont soumises à des restrictions de diffusion :
-
Vue aérienne du fort prise du sud, vers 1950. [IVR75_20201704543NUC]
-
Vue aérienne du fort vu du nord-est. [IVR75_20201704541NUC]
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Île-d'Aix
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 1807 2 809, 2019 AB 2 à 8
Projet d'implantation d'une redoute sur l'île, carte de l'ingénieur La Favolière, en 1672.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France
Projet de plan du fort et du village en 1692.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France
Un retranchement existe dans la pointe sud de l'île sur ce plan de 1693.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France
Projet pour le fort et le bourg sur une carte de l'île de 1704.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France
Le fort et sa tour figurent sur la carte de l'île en 1716.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle
Elévation et coupes de la tour-réduit du fort, début du 18e siècle.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle
Le fort et le village en 1757, avant les destructions dues aux Anglais.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France
Vue du fort de la Rade sur une carte de 1753.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France
Le fort et le village en 1762.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France
Carte de la pointe sud de l'île d'Aix et dessin du fort de la Rade avant 1757, par H.-E. Diot, 1770.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France
Premier projet de construction par le Marquis de Montalembert, daté de 1774.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France
Projet du fort par le marquis de Montalembert, 1779. Sur ce plan, la pointe qui pénètre dans la demi-lune est dénommée "branche de la tenaille".

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle
Projet de fort en bois par le marquis de Montalembert, plan de 1781.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France
Plan et coupe de la poudrière, vers 1820 (?).

Maulny Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Plan du fort de la Rade et du bourg en 1827.

Maulny Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Plan, coupe et élévation du magasin d'artillerie et de la poudrerie courbe, 1880.

Maulny Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Non loin de la jetée Barbotin sont visibles les vestiges de l'un des bastions de l'enceinte de la batterie curviligne de 1757 (du côté gauche sur la photo).

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le fort et le bourg sur un plan datant des environs de 1885.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Plan de la place de l'île d'Aix : le fort de la Rade et le bourg, 1890.

Maulny Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le fort vu du nord -ouest vers 1900.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Fossé entre le fort de la Rade et la partie sud-est du bourg.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Pont et porte d'accès à la demi-lune au-devant du fort depuis le bourg.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Murs de protection à la pointe de la branche de la tenaille angulaire, vus de la demi-lune.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La demi-lune et la branche de la tenaille angulaire vues de l'ouest.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
L'accès au fort par la demi-lune et la branche de la tenaille angulaire vu depuis le sud-ouest.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Fossé creusé dans le rocher autour de la partie sud du fort en demi-cercle.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Côté ouest de la cour intérieure : élévation ouest du magasin courbe, en 1994.

Comte Yannick
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conservation régionale des monuments historiques, Poitiers
Intérieur du magasin courbe du côté ouest de la cour, vu du nord.

Comte Yannick
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conservation régionale des monuments historiques, Poitiers
Elévation ouest du magasin d'artillerie.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Elévation sud de la caserne.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Ancienne caserne situées du coté ouest du fort.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Abri au sud du fort dont l'une des façades est orientée au sud.

Rome Christian
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Abri-traverse de l'extrémité sud de la batterie curviligne.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Abri-traverse de la batterie curviligne.

Rome Christian
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Abris et terrasses de tir au sud de l'observatoire des lignes de torpilles.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Plateforme de tir et abri traverse à proximité de l'observatoire des torpilles vus du nord.

Rome Christian
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L'observatoire des lignes de torpilles, dont l'adjudication des travaux a lieu en 1889, vu du sud.

Rome Christian
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Observatoire de lignes de torpilles : voûte de la casemate de la chaudière et de la machine Gramme vue du nord.

Comte Yannick
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conservation régionale des monuments historiques, Poitiers
Observatoire de lignes de torpilles : casemate du projecteur.

Comte Yannick
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conservation régionale des monuments historiques, Poitiers
Observatoire de lignes de torpilles : sabord du poste intérieur (casemate nord).

Comte Yannick
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conservation régionale des monuments historiques, Poitiers
Le phare a été édifié au-dessus d'abris du fort.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Extrémité nord-ouest du fort avec l'observatoire des lignes de torpilles au premier plan.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le fossé qui borde le fort du côté nord-ouest.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Revers de la porte de la demi-lune avec les escaliers d'accès au terre-plein.

Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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