Historique
Des bâtiments figurent à cet emplacement sur le plan cadastral de 1825 (parcelles 790-792). De cette période date peut-être le bâtiment en moellons, en ruine, au fond du jardin.
Selon les augmentations et diminutions du cadastre, Jean Augereau fait démolir puis construire une maison sur la parcelle A 792 en 1856.
La maison porte la date sa construction sur son fronton : 1892. Un certain Eyraud est mentionné comme propriétaire en 1893 et produit à cette époque 15 tonneaux de vin rouge. L'inscription EJ sous la date portée correspond sans doute à cette famille. L'édifice agricole situé au sud-est de la maison, couvert en tuile mécanique, conserve sur ses maçonneries plusieurs inscriptions du nom Eyraud. Le logis en rez-de-chaussée mitoyen de la maison semble également avoir été construit à la limite entre le 19e et le 20e siècle.
La maison peut-être rapprochée d'une maison voisine datée 1895 et présentant le même type de travée centrale à fronton.
A la fin du 19e ou au début du 20e siècle, des bâtiments couverts d'un enduit rose ont été ajoutés à la dépendance située en appentis sur la façade postérieure de la maison. Les pignons ouest présentent des bandeaux et chaînes harpées en pierre de taille ainsi qu'un oculus à claveaux passants. Ils abritaient sans doute un chai et un cuvier.
La maison située en contrebas sur le coteau à l'est du jardin (plan cadastral 2015, AC 402) aurait servi de maison de métayer pour l'exploitation du domaine.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 4e quart 19e siècle |
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Dates |
1892, porte la date |
Description
Depuis le sud, une allée mène à la maison et à l'édifice agricole à l'est de celle-ci. Trois platanes sont plantés devant la maison.
La façade principale de la maison, en pierre de taille, est organisée selon cinq travées, la travée centrale étant traitée en ressaut et surmontée d'un fronton à base interrompue. Sur le fronton sont sculptées les initiales EJ et la date de 1892.
Le rez-de-chaussée est traité en bossage continu et délimité de l'étage par un bandeau. Les baies présentent des encadrements moulurés et des appuis saillants. La fenêtre centrale à l'étage est surmontée d'un fronton triangulaire ; l'appui est orné de consoles à motifs de gouttes. La porte d'entrée centrale est complétée d'une porte secondaire dans la travée la plus à l'est, où se trouve la cuisine.
Un cordon et une corniche moulurés règnent en façade.
Un niveau de soubassement abrite une cave, dont le plafond est soutenu par des piliers métalliques ; dans la partie la plus à l'est, le plafond est formé d'entrevous de brique en arc segmentaire sur solives et poutres métalliques. Cette différence de couvrement indique peut-être un traitement particulier au rez-de-chaussée de la maison, peut-être carrelé à cet endroit (espace à usage de cuisine).
Les façades latérales et postérieure sont en moellon enduit et pratiquement aveugles. Une dépendance est placée en appentis à l'arrière de la maison : pourvue d'une cheminée, elle a peut-être servi de logement avec cuisine pour les ouvriers agricoles.
Un logis secondaire en rez-de-chaussée est accolé à la maison à l'ouest : escalier d'accès extérieur, sous-sol semi-enterré, comble à surcroît avec jours ovales. Deux dépendances (chai et cuvier ?) en moellon avec enduit rose se trouvent à l'arrière, dans le prolongement de la dépendance en appentis : pignon avec toit débordant à pannes moulurées, oculus à quatre claveaux passants taillés en pointe.
Dépendance agricole à l'est de la maison : en pierre de taille, plan en T, comble à surcroît avec fenil ; partie sud formant pignon percé d'une porte charretière en arc segmentaire et à crossettes arrondies, chambranles plats, bandeaux plats encadrant la façade, toit débordant à aisseliers sculptés, jours chanfreinés à appui taluté. Le bâtiment abrite une remise pour véhicules, une étable (mangeoire, râtelier, anneau d'attache), un atelier de menuisier, où une trappe dans le mur fermée d'un ais amovible formait une communication avec la pièce voisine ; enfin, un hangar servant aujourd'hui de bûcher. Sur le mur gouttereau est, s'appuie un ancien cabinet de toilettes en appentis. Un hangar venait sans doute s'appuyer contre ce même mur. La panne faîtière de la charpente s'appuie directement sur trois piliers occupant le comble dans toute sa hauteur. Deux inscriptions "EYRAUD" ont été repérées gravées sur la maçonnerie.
Citerne enterrée à proximité de l'édifice agricole.
Bâtiment à l'état de vestiges au fond du jardin, au nord : traité en moellon enduit pour le gros-œuvre, ayant peut-être servi de chais : le bâtiment est situé sur la voie, peu éclairé, couvert d'un toit à un pan, et deux ouvertures auraient pu servir de baies de décharge pour recevoir la vendange.
Détail de la description
Toits |
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Étages |
en rez-de-chaussée, 1 étage carré, sous-sol |
Couvertures |
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Escaliers |
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Typologie |
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Décors/Technique |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA33008036 |
Dossier réalisé par |
Morel Thomas
Stagiaire INP (juin-décembre 2015). |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive droite) |
Phase |
repéré |
Date d'enquête |
2015 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde |
Partenaires |
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Citer ce contenu |
Maison, dite Château Le Nègre, Dossier réalisé par Morel Thomas, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/c86cd981-6fd5-4c90-9ae9-04fecfb56205 |
Titre courant |
Maison, dite Château Le Nègre |
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Dénomination |
maison |
Appellation |
Château Le Nègre |
Parties constituantes non étudiées |
poulailler hangar agricole chai cuvage citerne latrine logement d'ouvriers atelier étable fenil logement |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Bourg , R.D. 669
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: Au Nègre
Cadastre: 2014 AD 354, 1825 A2 790-792