Présentation de la commune de Saint-Androny

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Androny

Quelques découvertes de silex taillés dans la commune attestent d’une fréquentation du territoire dès la préhistoire. L'installation d'une population sur les coteaux à l'époque gallo-romaine est avérée par les découvertes réalisées au 19e siècle. Si aucune trace de bâti du Moyen Âge n'a été repérée, quelques éléments architecturaux d’Ancien Régime sont en revanche visibles sur certaines maisons, principalement dans les marais. Ces derniers ont été asséchés au cours de la seconde moitié du 17e siècle, augmentant la surface des terres cultivables. Pour cette même période, la documentation signale une maison noble appartenant à la famille de Belhade, seigneur de "Thodias et de la Motte-Saint-Androny". Elle se situerait au hameau de la Mothe-Taudiat.

Le territoire de Saint-Androny s’agrandit au début du 17e siècle avec l’île de Patiras. Au cours du 19e siècle, cette dernière fusionne avec l’île Philippe. Patiras est partagée entre quelques familles de propriétaires s’attachant à en exploiter les terres pour l’élevage, les céréales, les fruits et surtout la vigne. Une véritable colonie est installée autour des principaux vignobles, avec les logements d’ouvriers et des régisseurs, les bâtiments agricoles, les chais, les cuviers, une école...

Pour la sécurité de la navigation, elle est dotée de l’actuel phare en 1879. La nécessaire communication avec l’île et le commerce plus généralement, a conduit la commune à construire le port de la Belle-Étoile en 1868.

L’ensemble de la cartographie des 18e et 19e siècles montre l’importance de la polyculture pour ce territoire, selon la répartition suivante : les terres basses et les marais sont dédiés principalement à l’élevage tandis que les croupes et les coteaux, dont "le sol, qui devient pierreux sans cesser d’être fertile, produit du blé, du vin, des légumes et du chanvre", d’après le tome 2 de la Statistique du département de la Gironde, de Jouannet (1837). Au cours de la seconde moitié du 19e siècle, la culture de la vigne s’intensifie avec en 1874 400 ha de vignes. Cette croissance viticole est concomitante avec la recul progressif des labours ; le délaissement de la céréaliculture conduit à l´abandon de l’usage des moulins à vent.

Au cours du 20e siècle, la superficie viticole diminue jusqu’à 150 ha d’après l’édition de 2007 de Bordeaux et ses vins. Aujourd’hui, une douzaine de domaines viticoles ont été recensés dans la commune, dont les trois plus importants sont : la Tour Gayet, le Manceau et le Ménaudat.

L'inventaire du patrimoine de la commune a donné lieu à la réalisation de 134 dossiers documentaires. Parmi les éléments étudiés, 29 ont été sélectionnés pour leur intérêt historique et/ou architectural et 100 ont été repérés. Des dossiers de synthèse ont également été réalisés sur des familles d'édifices :les maisons et les fermes, les chais et les cuviers, les bâtiments agricoles et les moulins.

L’enquête a permis de relever un type de puits particulier, dont la superstructure en maçonnerie de moellon est couverte par l'extrados de la voûte en tas de charge. Généralement qualifiés de "puits gavaches", en raison de l'origine supposée des populations ayant bâti ces puits, les informations historiques manquent pour dater précisément ces équipements.

La commune de Saint-Androny est située sur la rive droite du fleuve, au nord de Blaye et à environ 60 km de Bordeaux. Elle est bordée au nord par Anglade, à l’est par Eyrans, au sud par Fours et à l’ouest par la Gironde.

Sa superficie de 11,7 km² comprend l’île de Patiras. Le territoire communal est divisé en deux secteurs : les marais et les coteaux. Plus d’un quart des terres de Saint-Androny compose une partie du "Petit Marais de Blaye". Ces marais sont séparés du reste de la commune par la route départementale n° 255 qui longe le canal de ceinture des marais du Blayais.

L’habitat est concentré dans le bourg et les hameaux. Les fermes isolées sont les métairies implantées dans les marais.

La culture dominante sur les coteaux est la vigne, avec la présence dans le territoire communal de plusieurs domaines viticoles : la Tour Gayet, le Manceau et le Ménaudat notamment.

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