Presbytère puis mairie

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Magné

La mairie de Magné est établie dans l'ancien presbytère, bâtiment probablement reconstruit au milieu du 18e siècle, tout en remployant des éléments plus anciens (escalier en vis, éclairé par de petites baies dont une à linteau en accolade, sans doute du 16e siècle). La date 1755, inscrite sur le linteau de la cheminée dans la salle du conseil au rez-de-chaussée, peut correspondre à cette reconstruction ou à un simple aménagement intérieur. A cette date, Théophile Allaire de la Sablière est curé-prieur et chanoine de Magné ; il le restera jusqu'en octobre 1791.

Le presbytère apparaît sur le plan cadastral de 1833 avec des communs disposés d'une part sur le côté sud du jardin ouest (hangar), d'autre part à l'entrée ouest de celui-ci (écurie) où on peut encore observer cette construction (3 rue de l'Eglise). A cette époque, la mairie était logée dans un petit bâtiment lui aussi placé à l'entrée ouest du jardin, contre l'angle sud-ouest de l'église. Un portail en anse de panier (18e siècle ?) reliait ce bâtiment-ci et celui précédemment évoqué sur lequel il en reste des vestiges. Au sud et à l'est s'étendait un verger, se prolongeant au pied du chevet de l'église et même au nord de celle-ci, jusqu'au clocher. En 1855, la partie nord de ce jardin est séparée du presbytère et intégrée à la place publique, tel que c'était déjà le cas, semble-t-il, avant la Révolution. En compensation, la commune accorde au curé une rente (supprimée en 1898) et promet de réaliser des travaux au presbytère.

Celui-ci est en effet alors en mauvais état, comme le constate le conseil municipal dès 1846. Différents travaux sont réalisés au cours de la seconde moitié du 19e siècle. En 1856-1857, l'architecte niortais François Charonnet est appelé pour concevoir certains d'entre eux, consistant notamment dans la réfection du plancher de la salle à manger (actuelle salle du conseil) et dans le salon de compagnie situé à côté (actuel espace d'accueil). Un plan des lieux établi à cette époque, montre ces deux pièces, ainsi qu'un cabinet de travail à côté du salon (actuel bureau), une cuisine à l'opposé du bâtiment, côté église ; enfin, à l'étage, desservi par l'escalier en vis, différentes pièces dont la chambre du curé (actuel bureau jouxtant l'escalier). L'architecte François-Victor Vallet prend le relai de Charonnet et, le 20 avril 1859, il mène une expertise sur l'état du presbytère. Cet état est globalement bon, notamment pour la maçonnerie et les ouvertures, beaucoup moins pour les planchers, avec la nécessité de rendre habitables dont chambres de compagnie. Les travaux sont adjugés le 30 juin 1859 à François Tristant, entrepreneur à Sevreau (Saint-Liguaire), et réceptionnés le 9 mars 1860.

Avec la loi de séparation des Eglises et de l'Etat en 1905, la commune reprend le jouissance du presbytère, cependant loué au curé à partir du 24 mai 1907. Le 1er mai 1922 cependant, le conseil municipal décide de mettre fin au bail pour établir la mairie dans l'ancien presbytère, après avoir envisagé de ne laisser qu'une partie du bâtiment au curé, partage refusé par le diocèse. Le auvent qui abrite la porte d'entrée de la mairie, a pu être ajouté à cette époque. Les anciens communs à l'ouest, le long de la rue de l'Eglise, ont abrité le bureau de poste jusque vers 1950.

Périodes

Principale : 16e siècle, 17e siècle, milieu 18e siècle

Dates

1755, porte la date

La mairie, ancien presbytère, est un long corps de bâtiment de plan rectangulaire, construit perpendiculairement à l'église. Le bâtiment est haut d'un étage et d'un comble à surcroît. Les différentes ouvertures présentent un linteau en arc segmentaire, voire en accolade, un appui saillant et/ou un encadrement chanfreiné. La porte, à linteau en arc délardé, est abrité sous un auvent en bois, avec couverture en tuile. Elle ouvre sur une entrée dans laquelle prend naissance un escalier en vis et en pierre, desservant les deux niveaux supérieurs. Au-delà de cette entrée, dans l'espace d'accueil de la mairie, se trouve une première cheminée, puis une seconde dans la salle du conseil municipal qui s'étend à gauche, vers le nord.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré, comble à surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : les vertus théologales

  2. Representations : pilastre

  3. Representations : rinceau

  4. Representations : guirlande

  5. Representations : coquille

  6. Representations : fleur

  7. Representations : étoile


Précision sur la représentation :

La cheminée présente dans l'espace d'accueil de la mairie, au rez-de-chaussée, présente au trumeau un décor de pilastres à chapiteaux ioniques, encadrant un fronton que soutiennent deux autres pilastres, à chapiteaux corinthiens. Sur le fronton, sont sculptés une croix, une ancre de marine et un coeur enflammé, symbolisant les vertus théologales (foi, charité et espérance). On remarque aussi des fleurs et des étoiles sur ou au-dessus des pilastres.

La cheminée observée dans la salle du conseil municipal présente un décor constitué de guirlandes florales, de rinceaux et de coquilles. La date 1755 est inscrite au centre du linteau.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Magné , square Saint-Germain

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Bourg

Cadastre: 1833 A 1332, 2024 AE 475, 625

Chargement des enrichissements...