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Usine de papeterie appelée Manufactures de papiers du Val d'Enraud puis les Papeteries du Limousin aujourd'hui entrepôt commercial Trocadore et centrale hydroélectrique du Val d'Enraud

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Isle

En 1853, Gustave Jouhaud demande l'autorisation d'installer "une usine de papier à moteur hydraulique". Il reprend l'écluse déjà existante, du Pied du Chat au lieu dit du "Val d'Enraud". C'est probablement à cette époque qu'est construit l'ensemble des bâtiments visibles sur une lettre à en-tête datant de 1875. Ils comprennent un corps principal de bâtiment et deux ailes en retour dont l'une possède un appendice opposé, le bâtiment d'eau. En 1908, la papeterie appartient à la Société générale des papeteries du Limousin (SGPL), dont le siège social est à St Junien. Elle est probablement à l'origine de la construction du logement de maître attenant à l'usine et des logements ouvriers, faisant face. Pour augmenter les capacités productives, la cour formée par les ateliers est couverte dans la première moitié du 20e siècle. L'activité papetière s'arrête vers 1960. Le site est ensuite vendu en 4 lots (maison bourgeoise, maison ouvrière, site de production coupé en deux). Un incendie ravage les bâtiments industriels vers 1970, la maçonnerie est reprise et remaniée. Un dépôt-vente de meubles appelé aujourd'hui Trocadore s'y installe. Une centrale hydroélectrique, modernisant les installations du bâtiment d'eau, est lancée ; actuellement, elle vend du courant à EDF.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle
Dates

1853, daté par source

Les bâtiments industriels sont placés entre la Route nationale 21 et le cours de la Vienne. Un bief et un canal de dérivation ont été aménagés. Les ateliers, d'un étage carré, sont en moellon de granit enduit et percés de délicates baies cintrées. Les contours de ces dernières, en brique, sont marqués par un bandeau prolongé par une corniche rampant sur toute la façade. Couverts de toits à longs pans en tuile mécanique, ils sont installés en U et forment ainsi une cour, couverte de tôles ondulées. La façade de l'aile ouest prolongée par le bâtiment d'eau est de part sa longueur et son élégance, à signaler. Les logement d'ouvriers sont réunis dans un long bâtiment rectangulaire en rez-de-chaussée, parallèle à la route nationale. Il est en granit et couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique. La façade, "regardant" la route et comportant 8 travées, est des plus stricte. Enfin, le logement patronal s'apparente à un pavillon, il est inscrit dans un jardin clos. En moellon de granit enduit, il comporte un étage carré et un étage de comble, dont les ouvertures se répartissent sur trois travées. Portant sa façade sur pignon, il est coiffé d'un toit à longs pans en tuile mécanique. L'enduit gris couvrant tout le bâtiment est rehaussé de motifs blancs en relief : un bandeau situé sous les ouvertures de l'étage, des chaînes d'angle, des appuis de fenêtres décorés aux extrémités de petits denticules.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : béton

  2. Matériau du gros oeuvre : granite

  3. Revêtement : enduit

  4. Mise en oeuvre : moellon
Toits
  1. tuile mécanique, tôle ondulée
Étages

1 étage carré, rez-de-chaussée, étage de comble

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans
Énergies

  1. Nature : énergie hydraulique
État de conservation
  1. remanié

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Isle , RN-21

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Val-d'Enraud

Cadastre: 2005 (AL 65, 66, 149 à 152)

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