Ferme dite "les Bruères" ou "les Grandes Bruères"

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Mignaloux-Beauvoir

Parmi les fermes composant le hameau des Bruères, la métairie appelée "les Bruères" ou "les Grandes Bruères" est probablement celle dont Catherine Repin, veuve de Jean Cornau, écuyer, sieur de la Faverie, se déclare propriétaire le 26 avril 1653. Cette "maison appelée la métairie des Bruères", pour laquelle des redevances sont dues au commandeur de Beauvoir, comprend alors des chambres basses, un four, une grange, des étables, le tout renfermé de murailles. Catherine Repin en a hérité de son père, Hilaire Repin, écuyer, sieur de la Ronde. Sa fille, Marie Cornuau, épouse d'Emery Sabourin, sieur de Marsilly, rend la même déclaration le 24 juin 1680. Les Grandes Bruères passent ensuite dans les mains d'Emmanuel Irland (1645-1723), chevalier, seigneur de la Maingouère. Sa veuve, Madeleine Thévin se déclare propriétaire de la métairie le 29 janvier 1753. La propriété, qui apparaît à cette époque sur l'atlas de Trudaine, échoit à leur fils, Hubert-Ignace Irland (1711-1766) époux de Marie-Suzanne Aymer, puis à la fille de ces derniers, Marie-Louise-Madeleine Irland (1738-1821). Elle l'apporte à son mari, Hugues-Charles-Jacques-Robert, comte de Moussy. Le 15 mai 1798 (28 floréal an 6), il l'afferme à Pierre Boistard, cultivateur, dont le père exploitait déjà la métairie avant la Révolution. Le 16 juillet 1799 (28 messidor an 7), un nouvel acte de ferme est passé au profit cette fois de Pierre Venien et Radegonde Gouvin son épouse. Sur le cadastre de 1819, la famille de Moussy est toujours propriétaire des lieux. La ferme comporte alors deux ensembles de bâtiments et cour (parcelles D1 153 et 155), deux jardins (D1 154 et 157), quatre prés (D1 150, 152, 156 et 158), un labour (D1 151), une bruyère (D1 159), et deux parcelles contenant des "arbres épars" (D1 160 et 161). Après le comte de Moussy, c'est son fils Charles-René-Robert, époux Gourjault, qui est propriétaire de la métairie des Bruères, puis le petit-fils de celui-ci, Louis Aymer de la Chevalerie, cité par le cadastre en 1898. En 1903, la propriété passe en indivision à Suzanne, Marie et Thérèse Gendron, habitant à Poitiers. Parallèlement à ces changements de propriétaires, de nouvelles constructions viennent au cours du 19e siècle englober ou remplacer les anciens bâtiments. Le logis visible actuellement a ainsi été reconstruit dans la deuxième moitié du 19e siècle sur l'emplacement du logis précédent. La grange adossée à la rue est aujourd'hui plus grande que celle observée sur le cadastre de 1819. Un hangar a été construit au sud de la cour, et deux autres ont pris place au sud et à l'est au 20e siècle. Les mares visibles sur le cadastre de 1819 ont disparu. Aujourd'hui, la ferme est toujours en activité.

Périodes

Principale : 18e siècle (incertitude)

Principale : 19e siècle

Secondaire : 20e siècle

Les bâtiments de la ferme des Bruères se trouvent autour d'une cour, non fermée sur la rue. L'entrée de la propriété, au nord, est encadré à l'ouest par une grange, à l'est par des dépendances. Le logis se trouve au-delà de la grange, à l'ouest de la cour. Son toit à longs pans abrite aussi à l'arrière une dépendance, accolée au logis. La porte de celui-ci est décentrée, dans la deuxième travée en partant de la gauche. Toutes les baies de cette façade sont ornées d'encadrements saillants et d'une clef taillée en pointe de diamant. Sur l'élévation nord du logis, on remarque une porte haute latérale, indiquant la présence d'un grenier. La grange est adossée à la rue. A façade en pignon, elle est ornée d'une génoise à la base du toit. Elle ouvre sur la cour au sud par une grande porte à deux battants surmontée d'un arc de décharge, et à l'ouest sur le jardin par une porte plus petite et quelques fenêtres. Les dépendances situées à l'est de l'entrée de la propriété, comprennent semble-t-il une écurie ou étable et d'autres toits à animaux. Plus au sud et à l'est, se dressent deux hangars. Celui situé en face de l'entrée de la cour, au sud du logis, est à poteaux de bois et couvert de tuiles mécaniques.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. ferme à bâtiments séparés
  2. grange à façade en pignon
  3. hangar à poteaux de bois

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Mignaloux-Beauvoir , 986 route des Bruères

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: les Bruères

Cadastre: 1819 D1 150 à 161, 2004 C2 671 à 673

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