Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

ISBD/Commentaire :

A. D. Vienne 4 E 27/178, 279 et 286. Avril 1689, 8 mai 1733 et 23 mars 1738 : baux de moulin à Lessart.

Lieu de conservation : Archives départementales de la Vienne, Poitiers

Côte : 7 S 22

ISBD/Commentaire :

Rivière le Clain, communes d'Anché, Andillé, Aslonnes, Beaumont, Buxerolles, Cenon.

Lieu de conservation : Archives départementales de la Vienne, Poitiers

Côte : 7 S 31

ISBD/Commentaire :

Rivière le Clain, communes de Smarves, Sommières, Vivonne, Voulon ; ruisseau de Clotet, commune de Buxerolles.

Mention : p. 11 et 36

ISBD/Commentaire :

Chancerel, François. Buxerolles à la fin de l´Ancien Régime : les hommes et la terre dans une paroisse de la banlieue de Poiters. Mém. de maîtrise, dir. D. Guillemet, J. Peret. Poitiers, 2005, 219 p.

Mention : p. 35-39 et 89

ISBD/Commentaire :

Thimonier, Joseph. Buxerolles : le pays des buis. Poitiers, les Editions du Pont-Neuf, 1998, 126 p.

Les moulins de "l´Exart" sont cités pour la première fois en 1077 dans une donation de terres à l´abbaye de Montierneuf, le long du Clain, et ce bien avant la première mention de la paroisse de Buxerolles, au 13e siècle seulement. Au 18e siècle, on compte trois moulins à Lessart et sur l´autre rive du Clain : le moulin Blanc, le moulin du Milieu et le moulin des Bouchaux, tous trois alors très dégradés. En amont du dernier moulin encore visible aujourd´hui, un barrage sur le Clain indique l´ancienne présence d´un port et d´une écluse, témoins avec les moulins de la prospérité de Lessart du temps où le Clain était utilisé pour le commerce, et où ce village de meuniers était le coeur économique de Buxerolles. Près du moulin aussi, au nord (actuel parking), un gué permettait de traverser la rivière pour accéder aux prés situés de l´autre côté. Situé en bordure de l'ancienne rive du Clain, le moulin fonctionnait à l'aide d'une roue fixée sur son flanc nord-ouest. Le site fut réaménagé à la fin du 19e siècle. En 1889, son propriétaire, Charles Orillard, minotier aux Quatre-Roues de Poitiers, fit réparer les vieilles pelles en bois de trois vannes de décharge du moulin, et fait refaire les joints du « boucheau » ou passage d´eau. Surtout, en 1895, une usine hydroélectrique fut construite sur un espace gagné sur le Clain à l´ouest du vieux moulin. L´installation de trois turbines est due à l´ingénieur mécanicien Eugène Wells. Les vannes de décharge furent déplacées en 1898, permettant la mise en activité de l´usine. Celle-ci fonctionna jusqu´en 1950, sous la houlette de la Société d´électricité de Poitiers. Ses trois turbines à axe vertical étaient alimentées par un bras de rivière détourné du Clain. Le niveau d'eau était régulé par un barrage et une vanne situés en amont. La centrale produisait 222.500 kilowatts en 1946 et 1885 en 1948. A cette époque, une partie du courant fournissait de l´électricité à des communes comme Dissay, Chasseneuil et Jaunay-Clan. Cette activité n'allait pourtant pas sans soulever des difficultés. En 1904 déjà, les riverains se plaignirent des prises d´eau effectuées par l´usine, qui abaissaient le niveau dans le Clain et empêchaient ainsi l´évacuation de la pollution qui s´y trouvait. Le maire de Buxerolles dut intervenir pour limiter ces effets. En 1916, les habitants de Lessart et de Clotet dénoncèrent cette fois la pollution du Clain par les résidus d´huiles de houille et de schistes alimentant le moteur de l´usine hydroélectrique. Un arrêté du maire interdit alors leur déversement.

Septembre 1889, Charles Orillard, minotier aux Quatre-Roues à Poitiers, demande l’autorisation de faire remplacer les pelles en bois de trois vannes de décharge et refaire en ciment les joints du boucheau de son moulin situé au village des Essarts, commune de Buxerolles. Accord de l’ingénieur des Ponts-et-Chaussées le 9 octobre 1889.

 Usine électrique de Poitiers. Installation de 3 turbines au moulin de l’Essart. Eugène Wells, ingénieur mécanicien à Poitiers, 8 juin 1895. Calque. Ech. 0,02 /m.

 2 juillet 1895. Lettre d’Albert Bertin (directeur de la station centrale d’électricité de Poitiers) au préfet demandant l’autorisation de déplacer les vannes de décharge.

 Plan et dessins de détail. 3 août 1895. L’ingénieur ordinaire Antin. Plan, élévation et coupe sur calque

 2 août 1895. Accord de l’ingénieur.

 9 mai 1898. Rapport du conducteur subdivisionnaire des Ponts-et-Chaussées. La demande de M. Bertin, en 1895, au sujet des travaux de changement des moteurs hydrauliques des moulins de Lessart et de déplacement des vannes de décharge. Ces travaux autorisés le 16 août 1895 par arrêté préfectoral n’ont pas été exécutés. Les successeur de M. Bertin, M. Giessen, directeur de la Société d’électricité de Poitiers demande l’autorisation accordée à son prédécesseur.

17 mai 1898, nouvel arrêté du préfet autorisant les travaux.

30 mai 1899, procès-verbal de récolement des travaux réalisés.

 Extrait du plan de la rivière le Clain à Lessart, Cnes de Poitiers et de Buxerolles à joindre au rapport du conducteur soussigné, sur la demande présentée par monsieur le docteur Létang. Poitiers le 20 octobre 1900.

 20 octobre 1900. Rapport du conducteur subdivisionnaire des Ponts-et-Chaussées. Il est d’avis qu’il y a lieu de mettre la Société d’électricité de Poitiers en demeure d’avoir à rétablir la chaussée des moulins de Lessart à sa hauteur primitive dans le délai de 15 jours, sur une partie de 3m30 située à 12 m de la pointe avale d’u îlot appartenant à la dite Société.

30 octobre 1900, arrêté du préfet demandant à la Société d’électricité de Poitiers d’exécuter ces travaux.

 23 mars 1901, procès-verbal de récolement par l’ingénieur en chef, travaux d’abaissement réalisés.

 18 avril 1901, pétition de divers usiniers et riverains.

Plainte de divers usiniers et riverains. Plan général. 31 octobre 1901. Dressé par  conducteur subdivisionnaire. Ech. 1/1250. Calque.

Plainte de divers usiniers et riverains. Profils en long et en travers. 31 octobre 1901. Dressé par  conducteur subdivisionnaire. Ech. 1/1250. Calque.

31 octobre 1901, rapport du conducteur subdivisionnaire : il n’y a pas lieu de donner suite à la plainte.

 1904, plainte des habitants du village de Lessart : danger d’infection pour les riverains. Les vannes restant ouvertes il en résulte un abaissement du niveau de l’eau du Clain et des nappes de vase proviennent des égouts de la ville de Poitiers et des déjections de l’abattoir...

 23 août 1904, avis de l’ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées : le dossier sera adressé au maire de Buxerolles qui est compétent, aux termes de la loi du 5 avril 1898, pour déterminer le niveau d’abaissement d’un plan d’eau compatible avec les exigences de la salubrité.

9 juillet 1905, arrêté du maire de Buxerolles indiquant que le niveau d’abaissement du plan d’eau dans le bief amont de l’usine électrique de Lessart ne pourra dépasser dix centimètres