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Ferme dite "le Mail", actuellement maison
France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Mignaloux-Beauvoir
Historique
La métairie du Mail est mentionnée pour la première fois le 20 août 1616. A cette date, Julien Pestre, greffier de la cour ordinaire de la maison commune de Poitiers, et Claude Gaudion son épouse vendent à Nicolas Chobier, conseiller du roi et élu en l'élection de Poitiers, la moitié en indivis d'une maison et métairie appelée les Oriollères, "consistant en la maison appelée le Mail et closures à l'environ d'icelle, maison de métayer, granges, étables, cours, coursoires, entrées et issues". Nicolas Chobier est par ailleurs à la même époque propriétaire de la Thoumitière. L'autre moitié de la métairie du Mail appartient à Marie Bouchard veuve de Ezechias Lelet, procureur à Poitiers. Julien Pestre possédait sa moitié par héritage de Julien Pestre et de Nicole Duhamel ses parents. Ceux-ci l'avaient acquise de Pierre Rochereau, marchand, et de Marie Bouchard sa femme le 16 octobre 1578. En 1768, la métairie du Mail appartient à un certain M. de Rassay. De cette période d'Ancien Régime, la ferme a conservé plusieurs traces, en particulier les restes de portail à l'entrée de la cour, et la porte en plein cintre encore visible sur un corps de bâtiment à l'intérieur de la cour : sa forme, sa clef et ses sommiers saillants permettent de la dater du 17e ou du 18e siècle. Toutefois l'essentiel des bâtiments visibles aujourd'hui remonte au 19e siècle. Le cadastre de 1819 indique que la ferme est alors la propriété de l'abbé Lemit, curé de Nouaillé, et qui posséde également les fermes de La Vallée et de la Toumitière. En ce début du 19e siècle, la ferme du Mail comprend des bâtiments autour d'une cour (parcelle C1 84), un jardin (C1 85), une parcelle de labour (C1 83) et un taillis (C1 82). La disposition des bâtiments en U autour de la cour, observée sur le cadastre de 1819, a été conservée jusqu'à aujourd'hui, ainsi qu'un petit bâtiment séparé et aligné sur la rue, situé au sud-ouest du U, également visible sur le cadastre. Les bras nord-est (logis) et nord-ouest (dépendances) du U, ainsi que le bâtiment séparé (avec four à pain et buanderie) sont conservés dans un état proche de celui du 19e siècle. En 1864, la ferme passe à Arsène Orillard, médecin et surtout maire de Poitiers de 1848 à 1850 et de 1871 à 1881. En 1882, elle est acquise par Jules Pelletier qui y fait aussitôt édifier une nouvelle construction, sans que l'on puisse l'attribuer à un bâtiment précis. La ferme est ensuite la propriété de René Brunet, de Poitiers, en 1904, puis de Louis-Jean-Anatole Neveux, de Poitiers, de 1904 à 1925. La grange et la remise accolées à l'extérieur du U, au nord-ouest, ont dû être construites au cours du 19e siècle ou au début du 20e siècle. Une cuisine a été ajoutée à l'intérieur, au bras nord. Le bâtiment distinct du U a également été agrandi. Plus récemment, le bras sud-ouest du U a fait l'objet de travaux pour être aménagé en logement.
Description
Les bâtiments de cette ancienne ferme sont répartis sur les côtés nord, ouest et sud d'un U, autour d'une cour fermée sur son quatrième côté par un mur. Au-delà de ce mur, vers l'est, se trouve un jardin. Il est lui-même séparé de la rue par un mur, percé d'une porte en son centre. La cour est accessible au sud, sur la rue, par un portail qui devait être couvert : on remarque encore les sommiers saillants et les chasse-roues. Le logis, au nord-est de la cour, présente en façade deux travées, avec porte latérale. La porte donne accès à un vestibule de part et d'autre duquel se trouvent les pièces d'habitation. Un petit corps de bâtiment adossé au logis vers l'intérieur de la cour comportait une cuisine. Au-devant, on remarque un puits. La partie nord-ouest regroupe une dépendance et une étable à la toiture plus basse. De la porte nord de l'étable, on accède à une cave voûtée. A l'extérieur de ce corps de bâtiments sont adossées une grange et une remise. Enfin, l'autre partie du U, au sud-ouest, regroupe également des dépendances, notamment une porcherie couverte en appentis. Dans l'angle sud-est de la cour, un édifice distinct, aligné sur la rue, contient un four à pain et une buanderie. Hormis le logis couvert en tuiles creuses, le reste des bâtiments est couvert de tôles métalliques ou de ciment. A l'arrière du logis, un fragment de pilier couronné d'un chapiteau, de datation et provenance inconnue, servait de cadran solaire.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
1 étage carré |
Élévations extérieures |
élévation à travées |
Couvertures |
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Typologie |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA86004672 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017. Royer Amandine |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Communauté d'Agglomération de Poitiers |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2007 |
Copyrights |
(c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel, (c) Communauté d'Agglomération de Poitiers |
Citer ce contenu |
Ferme dite "le Mail", actuellement maison, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel, (c) Communauté d'Agglomération de Poitiers, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/d683e132-3449-4838-b418-8a046c1095d1 |
Titre courant |
Ferme dite "le Mail", actuellement maison |
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Dénomination |
ferme |
Appellation |
Le Mail |
Parties constituantes non étudiées |
cour clôture portail dépendance grange puits four jardin |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Mignaloux-Beauvoir , 304 route des Oriollères
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: les Oriollères
Cadastre: 1819 C1 82 à 85, 2004 H5 399 et 400