Ferme, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Courcoury

Cette ferme semble dater du 18e siècle. En 1813, elle est constituée de deux logis, l'un appartenant à Guillaume Faure, charpentier, l'autre à Jean Jousseaume (par héritage de sa femme, Jeanne Rétaud, et de leur fils, tous deux décédés). La propriété bâtie de ce dernier est alors constituée "d'une petite chambre de maison, un petit chai par derrière tirant au nord, un hangar au couchant de la dite chambre et les deux petits toits au levant". Le logis semble correspondre à la partie occidentale de la demeure actuelle. Lors de ce partage, une nouvelle construction semble être envisagée "les matériaux propres à bâtir qui sont sur les dites issues du Grand Village appartiennent tous audit Jousseaume". Ce projet concerne vraisemblablement les dépendances en face de la maison.

Diverses modifications sont apportées au bâtiment au cours du 19e siècle, notamment lorsque les deux logements n'en deviennent plus qu'un seul en 1871, propriété de Guillaume Jousseaume et de sa femme Anne Drouillard ; la mise en oeuvre de la façade antérieure correspond à une construction de cette époque, néanmoins elle semble résulter de deux campagnes de travaux.

En 1908, des aménagement sont réalisés par Joseph Jousseaume ; cette date est inscrite sur la corniche.

La maison qui est restée dans la même famille a perdu toute fonction agricole.

Périodes

Principale : 18e siècle, 3e quart 19e siècle

Cette ferme s'élève au fond de l'impasse du Sapin-Bleu. La façade de la demeure est orientée au sud-ouest. A quatre travées, elle se poursuit du côté ouest par un corps de bâtiment plus bas qui abrite une remise. L'emploi d'une qualité de pierre différente attesterait d'une construction en deux étapes. Cependant, la modénature est semblable sur l'ensemble de la façade.

Le rez-de-chaussée et l'étage sont différenciés par leur mise en oeuvre. Au rez-de-chaussée, au-dessus du bandeau d'appui, les fenêtres ouvrent dans le nu du mur. Leur linteau imite des claveaux sur deux assises de pierre. L'encadrement de la porte est mouluré comme celui des fenêtres de l'étage au-dessus d'un bandeau d'appui également mouluré. Une haute corniche ceint l'ensemble.

A l'intérieur subsistent deux anciennes cheminées. Celle de la pièce de gauche en entrant possède des piédroits s'amortissant en forme de corbeau pour supporter le manteau orné d'une rosace au centre et d'un large cœur qui déborde sur ses angles rabattus de ses extrémités. Au-dessus, la hotte à haute corniche moulurée est peu élevée. Elle est ornée de quatre cercles enserrant chacun une étoile à sept branches autour d'un cadre central ; ce dernier comprend dans sa partie supérieure deux volutes de part et d'autre d'un motif végétal stylisé. La cheminée de la pièce de droite est beaucoup plus sobre, constituée d'un foyer de plan triangulaire, encadré par les piédroits supportant un manteau dont la partie supérieure forme tablette, et d'une hotte occupée par un cadre rectangulaire à large moulure et couronnée par une corniche largement débordante.

Dans le jardin s'élève, contre un mur, un puits à margelle de plan carré, monolithe, surmontée d'une poulie.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse
Étages

en rez-de-chaussée, étage en surcroît

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Courcoury , 6 impasse du Sapin-Bleu

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: le Grand-Village

Cadastre: 1822 D 508, 509, 2015 ZK 720

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...