Manoir dit château de la Rue

France > Nouvelle-Aquitaine > Corrèze > Ligneyrac

Ce manoir a été construit en 1657 comme l´atteste la date inscrite sur le panneau sommant la porte d´entrée. Au 18e siècle, une galerie extérieure a été aménagée au premier étage de la façade postérieure est et une grange-étable a été construite près du logis. En 1801, le logis a été agrandi dans le prolongement du mur de croupe nord par l´adjonction d´un corps de bâtiment. Au cours de la première moitié du 19e siècle, la grange-étable a été remaniée et un fournil a été construit en face du logis.

En 1962, suite à son inscription partielle au titre des monuments historiques, la toiture a été surélevée et la couverture a été refaite.

Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, le logis a été entièrement restauré. La porte, de style Louis XIII a été refaite, mais les bossages d´origine ont été conservés.

Périodes

Principale : 3e quart 17e siècle

Secondaire : 4e quart 18e siècle

Principale : 1er quart 19e siècle

Principale : 1ère moitié 19e siècle

Principale : 3e quart 20e siècle

Principale : 2e moitié 20e siècle

Dates

1657, porte la date

1785, porte la date

1801, porte la date

1962, daté par travaux historiques

Ce manoir est composé d´un corps de logis rectangulaire flanqué de quatre tourelles (deux en surplomb à bases prismatiques, à l´ouest et deux en encorbellement à l´est), d´une grange-étable et d´un fournil.

Les bâtiments s´organisent en U autour d´une ancienne cour, aujourd'hui transformée en jardin et fermée par un muret en pierre. Autrefois, le manoir était également délimité par deux portails couverts, l´un à l´est l´autre à l´ouest ; seul celui situé à l´ouest subsiste.

Le logis de plan carré, double en profondeur, est construit sur une cave voûtée en berceau, dont l´accès se fait par l´intérieur, par une salle basse, également voûtée. Son imposant toit à croupes débordantes est couvert d´ardoises. L´extension est coiffée d´un toit à demi-croupe et les tourelles, de toits en pavillon à égouts retroussés recouverts d'ardoises taillées, pour certaines, en forme d´écaille.

La façade principale ouest, bâtie en appareil régulier de pierre de taille, est ajourée de trois travées. Les tourelles de plan carré, dont l´élévation est divisée en deux niveaux par un cordon larmier, sont également ajourées de travées d´ouvertures. Elles logent deux petites pièces accessibles l´une par le deuxième étage du logis, l´autre par l´étage de comble. Le mur de croupe nord est masqué par l´adjonction du corps de bâtiment de plan rectangulaire édifié en blocage de moellons de calcaire.

La porte d´entrée à imposte est encadrée de trois rangées verticales et d´une rangée horizontale de bossage et est sommée d´un panneau rectangulaire dont les inscriptions et armoiries ont été bûchées, à l´exception de la date 1657, inscrite dans le coin droit.

Les étages sont accessibles par un escalier tournant sans jour dans œuvre, semblable à celui qui se trouve au manoir de La Borie (cf. IA19001308).

Dans la partie la plus ancienne du logis subsiste une cheminée surmontée d´un arc segmentaire chanfreiné. Dans les parties remaniées, des aménagements domestiques du 18e siècle sont conservés.

L´élévation sud est édifiée en moellon de calcaire à joints beurrés. Un caisson de latrines, l´empreinte d´une ouverture murée et deux séries de corbeaux en quart-de-rond, peut-être les vestiges d´oriels (?), constituent des témoins des remaniements successifs du logis d´origine.

L´élévation postérieure est, en rez-de-chaussée surélevé, à trois travées, est agrémentée au niveau supérieur d´une galerie ouverte, protégée par un auvent formé par le débord de toit. Cette galerie en encorbellement est supportée par des corbeaux en quart-de-rond, semblables à ceux qui se trouvent encore sur le mur de croupe sud.

La grange-étable, de type auvergnat, est implantée perpendiculairement au logis. Elle s´ouvre en rez-de-chaussée sur le jardin par l´intermédiaire d´une porte charretière, de deux portes d´étable et de plusieurs fenêtres. Sur l´élévation nord, en position centrale, une large porte charretière, interrompant l´avant-toit est précédée d´une rampe d´accès en terre pour permettre l´accès au niveau supérieur.

Le fournil, de plan rectangulaire, couvert d´un toit en demi-croupe en ardoise, fait face au logis. Le niveau sous comble, construit en essentes de bois sur les pignons et ajourée sur les parties supérieures des murs gouttereaux, servait de séchoir à noix. A l´intérieur, la bouche du four est surmontée d´un arc segmentaire.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise, tuile plate
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble

Couvrements
  1. voûte en berceau
Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit en pavillon

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  3. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : demi-croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier tournant à retours sans jour

    Structure : en maçonnerie

  2. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

Typologie
  1. manoir avec tourelles d'angle
État de conservation
  1. remanié
  2. restauré
Décors/Représentation
  1. Representations : chronogramme

  2. Representations : coeur

  3. Representations : monogramme

  4. Representations : cartouche


Précision sur la représentation :

La date 1657 est inscrite sur le panneau surmontant la porte d'entrée. La date 1785 est inscrite sur le linteau de la porte de l'étable. La date 1801, ornée de deux cœurs encadrant les initiales P.L, est inscrite sur la clé de l'arc en anse-de-panier de la porte est de l'extension du logis.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Corrèze , Ligneyrac

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: la Rue

Cadastre: 1832 (B2 507, 508), 2007 (AI 171, 202, 203)

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